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Pour Que Les Indécis Se Décident... |
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Fri 27 May 2005, 10:51
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Moderator (et à travers !)
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... tu parles !!!! C'est TOUJOURS le même argument moralisateur "après le non le déluge" "le non c'est Le Pen" le plus ignoble étant la perfide attaque contre Fabius, ayant déclaré à l'époque "[qu'au sujet de l'immigration] Le Pen posait les bonnes questions..." en oubliant sciemment de citer la fin de la phrase "...mais apporte les mauvaises réponses !" Belle manipulation, et croyez moi je n'ai rien d'un fabiusien, je suis même surpris de le retrouver dans le camp du non ! Pour avoir un autre son de cloche, écoutez "là-bas si j'ysuis" de Mermet hier et aujourd'hui l'économiste Frédéric Lordon explique en quoi la dérégulation "Bolkestein" est inscrite dans le Traité Constitutionnel Européen.
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Fri 27 May 2005, 12:04
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La madame est partie.
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oui ben c'est pas le texte de Colombani qui me fera changer d'avis : qu'est ce qu'il dit , première page blablabla le non c'est illusoire et deuxième page il le dit lui m^me : "En revanche, il est vrai que ce texte est bancal. Une Constitution est un rappel de grands principes qui fondent un régime (partie II du traité, avec la déclaration des droits fondamentaux) et l'exposé des mécanismes régissant le fonctionnement de ses institutions. Ce ne devrait pas être un rappel exhaustif des politiques qui ont été menées. Une Constitution, c'est un texte court, pas un document de plusieurs centaines de pages. Peut-être ne fallait-il pas qualifier ce traité de "constitutionnel". C'est bien ce que le non met en evidence chaque jour depuis des mois. plus loin : "l'Europe, il y a un moment-clé, c'est bien l'éclatement de l'aire soviétique. Il revenait aux chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze d'en faire la pédagogie, d'en prévoir les conséquences et, notamment, d'imaginer comment réussir l'intégration du continent qui en résultait. Cette pédagogie-là supposait des gestes forts, des Assises de l'Europe ; elle exigeait de dresser une manière de "bilan" de l'expérience européenne, comme l'a écrit Paul Thibaud dans ces colonnes, avant de la renouveler en la transformant." le non suppose de créer des assemblées cosntituantes mandatées pour faire une constitution réellemnt européene et sociale. etc etc encore une fois pourquoi voter oui ?
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La Miss est partie sur Second Life et se prélasse sur du sable fin, entourée de créatures de rêves dans une végétation luxuriante... enfin une retraite bien méritée !!!
Yodelhihoo. ;-)
NB : ne laissez pas de messages dans ma bal, je n'y suis plus...
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Fri 27 May 2005, 17:35
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Moderator (et à travers !)
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Pour ceux qui n'ont pas le temps d'écouter la radio (comme moi : je l'enregistre et l'écoute ensuite sur mon Ipod) un extrait de l'interview de Frédéric Lordon sur Là-bas si j'y suis de Daniel Mermet (France Inter) QUOTE Miracolo! « Une occasion historique d’agir sur les causes structurelles »
Interview de Frédéric Lordon, économiste, chercheur au CNRS, auteur de Et la Vertu sauva le monde
LBSJS : On a le sentiment que les luttes locales n’agissent pas sur les causes. Ca agit en partie sur les conséquences mais pas sur les causes ?
Frédéric Lordon : Le drame c’est que c’est vrai. C’est pas là que ça se joue. J’essaie de promouvoir une différence entre ce qu’on pourrait appeler la politique principale et la politique secondaire, ou la politique majeure et la politique mineure, ou je ne sais pas : la grande politique et la politique résiduelle.
Qu’est ce que c’est, la grande politique ? La grande politique, c’est celle qui fixe les structures principales macro économiques à l’intérieur desquelles le jeu économique et social va se développer. Une fois que ces grandes structures ont été posées, ont été configurées, alors presque la totalité de la dynamique économique et sociale s’en trouvent déterminées.
Quelles sont ces grandes structures ? 1ère grande structure : la concurrence généralisée, c'est-à-dire la déréglementation des marchés de biens et de services. 2ème grande structure : la libre circulation des capitaux et la libéralisation financière. 3ème grande structure : la monnaie unique.
Une fois que ceci a été posé, les marges de manœuvres qui restent à la politique sont quasiment risibles, et là on rentre dans le champ de ce que j’appelle la politique résiduelle. D’une certaine manière on pourrait dire que la politique résiduelle et les alternances qui vont avec, ça porte sur la taille de la serpillière qu’on va passer. La grande politique, la politique principale, celle qu’on fait en général hors la vue des citoyens, à l’OMC, à l’AMI, à l’AGCS, dans la construction européenne énormément, ces politiques principales, ces grandes contraintes structurelles entraînent des dégâts économiques et sociaux. Ce n’est pas la peine de s’étendre là-dessus, c’est connu de tout le monde. Et la politique secondaire, résiduelle, passe derrière avec le seau et le balai pour éponger des dégâts.
LBSJS : C’est l’infirmerie un peu ?
Frédéric Lordon : C’est l’infirmerie. Alors, voilà : UMP petite serpillière, Parti socialiste grande serpillière. Quant au cas du Parti socialiste, je m’interroge : d’un point de vue méthodologique, en sciences sociales, recourir trop vite aux hypothèses de bêtise n’est pas une bonne chose. En même temps, il ne faut pas complètement les exclure non plus, parce que là c’est vraiment un cas presque type : on entend à longueur de journée des déclarations, des proclamations sur le désir ardent de lutter contre les inégalités mais jamais, à aucun moment, on ne s’interroge sur les véritables causes des inégalités. On veut bien lutter contre les inégalités, mais jamais on ne se propose de lutter contre ce qui produit et reproduit sans cesse ces inégalités.
LBSJS : Et vous voyez dans le traité constitutionnel, dans le mode de construction de l’Europe, l’une des causes de ces inégalités ?
Frédéric Lordon : Je les y vois toutes, parce que ces grandes contraintes structurelles, celles qui sont l’objet de la politique majeure et que j’ai rappelées tout à l’heure, elles sont toutes explicitement mentionnées dans le traité : déréglementation concurrentielle, libéralisation financière, monnaie unique. C’est une triple tenaille. Toutes ces grandes contraintes structurelles, elles sont répétées, affirmées et gravées dans le marbre du traité constitutionnel. Et alors, c’est ça qui est un petit peu dramatique parce qu’il faut faire le lien entre ces choses qui sont très très lointaines et très très abstraites qui font l’objet de discussions pour macro écnomistes, d’une part, et le vécu des salariés, sur leur terrain d’entreprise, c'est-à-dire au niveau de leur plan social, etc.
LBSJS : Mais alors, comment agir sur ces contraintes structurelles ?
Frédéric Lordon : Ah, mais alors là, c’est là que c’est formidable, c’est que l’histoire ne nous ouvre pas souvent des fenêtres. Elle ne nous sert pas souvent des opportunités. Or, nous avons, miracolo, un débat référendaire qui, précisément, met en question ces grandes structures et ceci pour la première fois depuis qu’elles ont été installées, depuis vingt ans que nous vivons sous le régime de ces nouvelles contraintes. Nous avons l’occasion de nous prononcer sur cette question, et pour la première fois le débat roule sur les vraies questions, les vraies questions de structures. On ne parle que de ça. On ne parle que de la banque centrale indépendante, on ne parle que des contraintes liées à la monnaie unique, on ne parle que des contraintes liées à la déréglementation. Donc, ce n’est pas comme en 2002 où la question sociale et économique s’était trouvée défigurée sous l’espèce de débat à la con sur « l’insécurité », « l’immigration », « les sauvageons », etc. On revient à la véritable question ! Alors là, attendez : c’est une occasion en or de se prononcer. Si, comme je l’ai dit tout à l’heure, les vrais enjeux se situent au niveau de ces grandes contraintes, alors là, il faut saisir l’occasion de ce référendum : il faut y aller. Un débat de cette nature ne reviendra pas avant deux décennies. Je pense que c’est un scrutin à caractère historique que nous vivons parce que nous avons de nouveau droit à la parole pour poser les questions de la politique majeure, principale, et on sort de la politique résiduelle. Donc il faut se précipiter.
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Sat 28 May 2005, 08:53
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L'Europe vue de la France indéçise... Une image excellentissime d'un graphiste de ma connaissanceAvec ce texte, ou avec un autre plus idyllique reporté au calende grecque...il vaut mieux y aller tout de suite sur l'Europe politique pour pas se faire manger ou trucider en paté de chair à canon par des pouvoirs plus malins... oh le débat se radicalise ! Cubase ou Logic !!!
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Sat 28 May 2005, 09:24
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QUOTE (wfplb @ May 28 2005, 00:33) Voter NON c'est voter POUR et AVEC LE PEN....... Mon copain graphiste a prévu aussi ce cas de figure... C'est pas tellement facile comme débat...où sont les bons, où sont les méchants ? Cubase c'est allemand ! aider le couple franco allemand c'est important !
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