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c't'ici.

Faut creuser le concept, ça peut devenir cool.

[blek]

Puisqu'on en est à nous confier nos impressions, je trouve que le concept (si tant est qu'il y en ait un) est élimé jusqu'à la corde. J'aurais nettement préféré entendre les intervenants parler de ce qu'ils aiment plutôt que de descendre les 3/4 de ce qui est proposé. On ne tient pas à ce que l'on parle de musique mais qu'on se chamaille dans des antagonismes factices supposés offrir du parler vrai.

On notera les 30 secondes allouées à chacun pour faire part de leur coup de cœur, et malgré une majorité de journalistes, personne n'a été foutu de dire 3 mots corrects qui puissent définir la musique et les artistes dont ils voulaient parler. Sans les extraits de clips, on n'aurait pas eu la moindre idée de ce dont ils parlaient.

C'est quand même une émission où l'on invite les vieux à parler des jeunes ! (Je suis un vieux, du moins pour le rock) J'aurais aimé entendre quelques jeunes s'exprimer sur leur génération… et autre part que dans une crypte grotesque…

Les graffitis à la noix qui viennent se superposer à l'image sont particulièrement tartignoles, spécialement ceux destinés à masquer les clopes. Furieusement punk !

J'ai relevé un certain nombre de notions dont le fondement m'échappe:
- "Quelle est la légitimité de cet album ?" (C'est vraiment une question de gnaffron !)
- "C'est le seul qui parle de l'état de la France." (Point de salut sans fond politico-social à vos chansons, M'sieurs-dames… Jean Ferrat, reviens !)
- "En France, il n'y a que lui, c'est le seul à avoir la légitimité populaire." (De quel scrutin la tire-t-il ? Du Hit-Parade ?)
- "Aujourd'hui les gamins écoutent les Ramones." (Doit bien y en avoir quelques-uns si ça se trouve… Mais dans la cour de récréation des miens, on y parle de Diams, de Zazie et de Shakira… Et je n'ai pas envie que mes gosses vivent ma jeunesse mais plutôt la leur !)

Bref, que ceux qui ont aimé pardonnent mon refus argumenté. On est en droit d'attendre de ces "avis autorisés" autre chose que des lapidaires "c'est bien". Autant leur demander de lever ou de baisser le pouce en guise de commentaires.

PS : Personne n'a été foutu de voir que Charlotte Gainsbourg (dont je n'achèterai pas le disque) en voulant rendre hommage à son père, ne pouvait décemment pas chanter ce premier opus en français et déclencher moult comparaisons oiseuses avec les chefs-d'œuvres paternels, non ?