Stephane Paoli, va au pot ! Options

[heral]

c'est pas dans mes habitudes de frequenter les bars , mais là, ce matin, j'ai perçu dans radio france, france inter plus exactement, une vieille odeur d'ortf qui n'etait pas arrivée à mes oreilles depuis un bon moment.
hier au 7/9, (tranche matinale sur inter), trois trublions se sont glissés dans l'espace de parole donnée aux auditeurs.
et ça, ça a pas trop plu
oui, mais si on se trouve pas en phase avec la "ligne editoriale" ou la conduite ménagère de paoli, à partir de ce matin, la parole sera censurée.

pour finalement, moins d'une dizaine de "derapages" dans une année, on nous ressort pompidou.

moi, stephane paoli, je le trouve pas honnete homme.

je l'ai deja entendu tres condescandant envers des politiciens , surtout de droite.
pour moi, le role d'un journaliste est d'etre avant tout proche du sens donné aux mots.
il doit etre un zebulon, toujours sur le propos.

un journaliste qui se tait est un journaliste à la botte de celui qu'il invite.

je prendrais deux exemples qui m'ont fait épidermiquement réagir.
le premier fut avec breton, à propos des français moyens qui gagnaient 1000 euros par mois
le ministre du budget a repondu qu'il fallait à tout prix, redonner du travail à tous ces gens.
paoli ne dit rien.
rien sur tous ces emplois precaires, toutes ces caissieres de prisunic qui , au trois quart de temps, sont payées moins que le smic en se chiant en plus la moitié de la premiere partie de soirée les samedi.
redonner du travail aux gens qui en ont!!!
voila un beau programme
le second exemple fut avec je ne sais quelle dame pipi de je ne sais plus quel cabinet ministeriel, là, il etait question de l'apprentissage.
c'etait pendant la banlieue en feu.
ce delegué à l'entreprise a sorti tout de go :" l'apprentissage est une tres bonne solution pour les jeunes de banlieue".
ayant entendu les positions de sarkovillepin, je traduis par apprentissage egale racaille.
mais paoli, opine du bonnet, en se taisant encore une fois.
ça donne chaud au coeur à tous les gamins qui veulent faire menuiserie ou en encore bts option son au puy en velay.

alors, c'est sur que quand paoli anime une emission le matin, avec tous ces gens qui le gavent le soir quand il anime des debats grassement payés, il lui semble peut etre difficile de rester totalement le journaliste que certains voudraient qu'il soit.



en soi, il suffit de tourner le bouton pour changer de radio me direz vous, oui, mais celle ci est publique.
et j'ai toujours payé ma redevance, ce coup ci, je tire ma révérence.

[Cyrarno]

Un pensée à Stéphane Paoli qui est aujourd'hui à l'hôpital.

Ce qui n'altère pas ma réaction à certains propos de ce post.

J'écoute Inter tous les jours, ayant interdit à la télé d'entrer dans ma maison depuis plus de 10 ans. Paoli est un pro, comme il en existe peu. Certes il a ses faiblesses à travers son style, parfois un peu complaisant, ou tout au moins manquant de mordant. Le souci premier, ici matraqué avec enthousiasme par Heral, c'est le facteur humain. Le second étant la définition même du journalisme.
Concernant le premier, Paoli n'a pas l'agressivité de Pierre Viel (pardon pour l'orthographe, je n'ai pas l'image sur ma radio) et je m'en réjouis. Je suis d'accord pour dire qu'il gagnerait à ne pas laisser passer certaines énormités balancées par certains politiques, entre autres. Mais je refuse en bloc l'idée qu'il soit plus complaisant avec la droite qu'avec la gauche ! Il faut être de gauche pour dire ça (ce qui ne doit pas être pris ici comme une insulte rabaissant le débat) ! J'entends des énormités dites sur Inter par la droite, par la gauche, par des syndicalistes, des chefs d'entreprise, par des étudiants, des chercheurs, etc. et leur bord politique n'y est pour rien. C'est la façon qu'a Paoli d'interroger qui est en cause. Il a toujours agit ainsi alors que sa présence à la télé n'est que récente compte tenu de sa carrière ! Et pour pousser les cloisons du sujet d'Inter, s'il est bien une radio qui transpire l'esprit intello de gauche (sans critique négative encore une fois : j'écoute Inter), c'est bien cette chaîne ("Eclectik", "Quand je serai grand" avec un Philippe Bertrand plus socialiste que Bedos ou encore "Charivari" où Frédéric Bonnaud décroche la palme aidé de son chroniqueur Philippe Collin).
Le deuxième, la définition du journalisme, a aussi sa place dans le débat. Est-ce interroger et laisser l'auditeur ou le lecteur apprécier la réponse et par là-même son instigateur ? Est-ce dénoncer voire déstabiliser, ce qui équivaut à prendre parti ? Un présentateur de journal se doit-il de donner son avis ou de rendre compte objectivement ?
Taper sur Paoli pour entendre l'écho de ses propres convictions me paraît injuste et les exemples ne font pas loi, surtout sélectionnés avec tact puis interprétés.
Je ne connais aucun journaliste parfait. Paoli, loin de l'être, nous ouvre des pistes en posant des questions. A nous de savoir peut-être apprécier les réponses et la façon avec laquelle elle nous sont servies.