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Full Version: Question Sacem
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Charlototo
Bonjour,

J'ai envoyé un mail a la Sacem pour avoir ces infos mais je ne resiste pas al'envie de poser ma question ici (et de plus ça pourra servir a d'autres probablement).

Voilà, j'habite en dehors de l'europe et je me posai la question s'il est possible de déposer ses oeuvres a la Sacem a distance ? J'ai un peu cherché sur le net mais j'ai rien vu la dessus angry.gif angry.gif (mal cherché ? ).

En tous cas ça serait quand même bien pratique non ? :-)

Bonne semaine a tous&Toutes.
Mr.T
Hélas non (même quand on habite à Paris, c'est chiant d'aller à Neuilly...), en tout cas pas par le Net mais c'est, de ce qu'on m'a dit, en chantier....
Après, reste peut être le courrier mais j'ai comme un gros doute....?....
ericlc
Citation (Mr.T @ mar. 3 avril 2012, 13:52) *
Hélas non (même quand on habite à Paris, c'est chiant d'aller à Neuilly...), en tout cas pas par le Net mais c'est, de ce qu'on m'a dit, en chantier....
Après, reste peut être le courrier mais j'ai comme un gros doute....?....


Si si, par courrier, no problemo ! On peut télécharger les formulaire vierges sur son espace sociétaire
gill
Citation (Mr.T @ mar. 3 avril 2012, 13:52) *
Hélas non (même quand on habite à Paris, c'est chiant d'aller à Neuilly...), en tout cas pas par le Net mais c'est, de ce qu'on m'a dit, en chantier....
Après, reste peut être le courrier mais j'ai comme un gros doute....?....


Depuis que je n'habite plus à Paris, j'envoie mes dépôts par courrier recommandé, sans oublier les bulletins de déclaration et les feuilles de timbres. No problémo, encore heureux ....


J'oubliais : on peut également passer à la délégation Sacem la plus proche. Il y en a une dans chaque ville. En ce qui me concerne c'est Perpignan et dans le même immeuble, sur le même palier on trouve la Sacd, c'est bien pratique...
Mr.T
Bon ben voilà, la prochaine fois, ça m'évitera de mettre les pieds à Neuilly... Trop malfamé!

(seul soucis: avec le CD à joindre, ça doit coûter une petite somme)
Charlototo
Dans mon cas..hors de France ...pas de délégation dans le patelin voisin... Par contre ça serait quand même bien de pouvoir faire ses dépots via internet quand même..

J'ai vu des bulletin sur la page sociétaire mais que des exemple..pas de bulletin a téléchargé, j'ai cru comprendre qu'il fallait faire une demande d'envoie de bulletin afin de les recevoir et les reposter..ai-je mal lu ?

Si j'ai bien lu, c' est lourd angry.gif
gill
Si j'ai bien lu, c' est lourd angry.gif
[/quote]

Dès qu'il s'agit d'argent, ça peut le devenir ...
Awadru
Ils envoient un dossier à compéter dans une bonne enveloppe. Il faut absolument remplir de dossier avec précision. Le plus compliqué c'est quand il y a plusieurs musiciens, compositeurs... car il faut bien s'accorder avec les autres quand aux pourcentages à répartir.

Il faut aussi un disque commercialisable c'est à dire qu'il doit y avoir une jaquette (c'est pris en compte dans la reconaissance des droits d'auteurs) et le disque doit être sellé dans son emballage plastique, comme en magasin quoi !

En France il faut aussi payer 100 euros à la SACEM (8 euros en Nouvelle Calédonie soit 1000cfp pour la SACENC)

Lorsque vous êtes inscrit, vous pouvez en suite déposer des oeuvres sans avoir a repayer, et l'oeuvre peut être incomplète (non sellé, sans jaquette...)


Une autre méthode est de prouver avec des attestations que vos morceaux sont diffusés à la radio. Mais de cette façon, la SACEM feint d'ignorer qu'elle a reçu les attestations jusqu'à ce que vous leurs avez envoyer les documents au moins 3 fois (en 4 ou 5 mois). Alors, enfin elle prendra en considération votre diffusion et pourra reconnaitre les oeuvres...

Mais surtout ! En France on fait tout pour faire peur aux citoyens, "... si j'ai bien lu, c'est du lourd" selon Charlototo , mais en réalité c'est rien du tout, tout le monde peu être membre de cette société, même avec un seul morceau pourri ! Ils font croire cela pour épurer, et disperser les gens qui n'ont pas d'ambition...

Donc, allez y sans scrupule !
Awadru
Autre chose, lorsque votre oeuvre n'est pas encore protégée, vous pouvez vous envoyer en recommandé l'oeuvre, car la poste y met une date d'envoi qui peut être utilisée comme preuve devant un tribunal.

Ainsi, si on vous pique l'oeuvre en la déclarant avant vous, vous faites valoir vos droit en présentant votre enveloppe recommandé (NON OUVERTE) au tribunal, et la date d'envoi inscrite sur l'enveloppe est la preuve que vous possédiez l'oeuvre avant qu'elle n'ai été déposée à la SACEM.

Cette combine ma déjà été utile il y a 3 ans à cause d'un artiste poête qui s'est retiré avant la fin de l'album, et qui d'un coup voulait tout s'approprier alors que j'était à la source de l'album (compositeur, musicien interprète, et chargé de l'enregistrement)... Cette saloperie voulait se casser avec les oeuvres pour les faire interprétés par d'autres et aussi pour les réenregistré ailleurs.
Mais avec ma feinte, hop hop plus de problèmes... Et le recommandé avec le cd je l'ai toujours en sécurité et non ouvert !

Sachez aussi que même si vous avez enregistrer et que les oeuvres se trouvent sur votre ordi, le tribunal peu refuser de considérer cela comme une preuve. Alors que la poste est une institution reconnue par l'Etat.

Méfiez vous et érigez des contrats de travail signé par toute les parties !
Charlototo
Merci a toi AWADRU d'avoir pris le temps de répondre de façon bien complète concernant l'inscription a la sacem je pense que cela va aider les gens qui veulent des infos sur la sacem, comment s'inscrire etc..

Ce n'était pas la question de ce post... blink.gif
Je suis a la Sacem depuis 15 ans et donc ces infos ne me concernent pas mais why not pour les autres c'est surement utile.

Pour en revenir au débat initial, effectivement, pas le choix que d'envoyer par la post mon dépot (habituellement je faisais comme beaucoup j'allais a Neuilly.. mais avec les 10 000 Kms qui me séparent de la France c'est pas glop now :-))

Merci a tous pour vos retours d'expériences et très bonne fin de semaine. smile.gif
lionel2p
Le téléchargement et les dépôts en ligne sont dans la ligne de priorité de la Sacem. Cela peut paraitre simple de prime abord, mais la diversité des œuvres et des utilisations rend la chose malgré tout compliquée.

Il y a pas mal d'interventions humaines sur le dépôt, que ce soit au niveau du renseignement d'une œuvre (France, étranger, noms qui différent d'un pays à l'autre), le timing (notamment dans l'audiovisuel), le format de numérisation, etc.

Tout ceci est à l'étude pour faciliter la vie des sociétaires.

Pour le cachet de la poste, cela peut faire pression psychologique sur un indélicat faucheur avant une procédure juridique, mais c'est loin d'être la panacée. La reconnaissance de la paternité d'une œuvre devant un tribunal de justice est une chose très complexe que le recommandé ne résout malheureusement pas. Parce que justement, il est facile de dérober une œuvre de l'esprit et de se l'envoyer avant que son auteur lui-même ne la dépose à une société d'auteur. C'est de plus très facile à falsifier.

Le vol d'un morceau n'est pas non plus chose commune, il ne faut pas rentrer dans la paranoïa.

Enfin, quant aux modalités d'accession à la Sacem et autres sociétés d'auteur, une œuvre exploitée ne sera pas suffisante.

Il ne s'agit pas "d'épurer" les auteurs-compositeurs à l'entrée, mais de s'assurer d'un minimum de critères. Tout le monde se plaint des coûts de gestion des sociétés d'auteur, mais traiter le dépôt, la gestion et la répartition des droits est extrêmement couteux, et internet, qui pour l'instant rapporte une peau de chagrin, à fait exploser les coûts de traitements en plus.

La Sacem n'est que le reflet (on peut trouver cela malheureux, j'en conviens) de la diffusion d'une œuvre, indépendamment de sa qualité musicale. Sur 110 000 membres environ, plus de 98% touchent moins de 1000 € dans l'année. Et seuls 500 membres en vivent convenablement (150 excellemment bien !!) en France.

La Sacem réinvestit beaucoup d'argent pour TOUT ses membres, pas seulement pour les 2% qui gagnent leur vie, c'est même l'exact inverse. D'où un minimum de critères à l'entrée.

Désolé pour ce chapitre pro-sacem, mais c'est un minimum quand je lis les inepties (pas ici smile.gif ) sur internet, qui d'ailleurs en passant, est en train de faire chavirer la gestion collective en proposant 0 rémunération pour les auteurs. Le fameux eldorado promis est 100 fois pire que la pire des maison de disque, en tout cas au chapitre de la rémunération et du respect des auteurs.
Awadru
"...internet, qui d'ailleurs en passant, est en train de faire chavirer la gestion collective en proposant 0 rémunération pour les auteurs."


Est ce par rapport à la vente de nos morceaux sur internet à travers itunes, zimbalam et compagnie ?

Charlototo
Citation (Awadru @ mer. 4 avril 2012, 14:12) *
"...internet, qui d'ailleurs en passant, est en train de faire chavirer la gestion collective en proposant 0 rémunération pour les auteurs."


Est ce par rapport à la vente de nos morceaux sur internet à travers itunes, zimbalam et compagnie ?



Là par contre tu peux détailler car c'est un début d'info intérressant... Pas forcément dans le sujet de départ par contre.. Mais explique nous s'il te plait :-)
gill
Tu as bien raison pour ce qui concerne les inepties relevées par ci par là sur la Sacem. Il est vrai que le droit d'auteur est le salaire du compositeur. C'est la rémunération d'un travail difusé, et pas une sorte de revenu minimum d'insertion ....
Quant au problème du piratage par internet ou la riposte par plateforme de téléchargement légal, cela ne concerne que la partie support CD. La musique de film, les redevances télé (pub, séries etc..), la radio, les musiques de ballets, de théatre, ne sont pas atteints par la maladie, sauf si on sort un cd de la musique d'un film...
lionel2p
Pour internet, les perceptions representent 0,9 % des rentrees de la Sacem, alors que c'est le mode de consommation et d'ecoute le plus repandu. Les drms sont extras faibles, il faut une loupe pour lire itunes. A l'epoque du cd, même édité, on pouvait esperer 0,3 euros sur un titre, la ou on est plus pres de 0,03 voir moins sur le net. L'idee de départ n'etait-elle pas de virer les vilains intermediares pour que l'auteur en profite....raté.
Alors oui, pour l'instant la radio, télé, live sont remunérés, mais les revenus sont en baisse, fortement. Si l'on considère que ces médias seront sur internet demain, il va y avoir dans moins de dix ans, un énorme soucis. Vu la dilution des droits ( j'ai touche moins de 40 euros pour plus de 3 M de vue ), je ne suis pas très positif pour les générations suivantes et pour l'évolution de la rémunération des auteurs.
C'est tout le débat et le processus s'accélère. De plus, et c'est tout le paradoxe, ce sont les plus gros qui profitent de l'effet de masse Itunes, deezer et sites de partage vidéo. Les indés sont de moins en moins visibles et encore moins rémunérés. Je dis cela sans haine ou amertume, c'est comme cela et j'ai le sentiment que la situation dépasse tout le monde désormais.
On fera de la musique comme hobby !...
telaim
Citation (lionel2p @ mer. 4 avril 2012, 20:48) *
Pour internet, les perceptions representent 0,9 % des rentrees de la Sacem, alors que c'est le mode de consommation et d'ecoute le plus repandu. Les drms sont extras faibles, il faut une loupe pour lire itunes. A l'epoque du cd, même édité, on pouvait esperer 0,3 euros sur un titre, la ou on est plus pres de 0,03 voir moins sur le net. L'idee de départ n'etait-elle pas de virer les vilains intermediares pour que l'auteur en profite....raté.
Alors oui, pour l'instant la radio, télé, live sont remunérés, mais les revenus sont en baisse, fortement. Si l'on considère que ces médias seront sur internet demain, il va y avoir dans moins de dix ans, un énorme soucis. Vu la dilution des droits ( j'ai touche moins de 40 euros pour plus de 3 M de vue ), je ne suis pas très positif pour les générations suivantes et pour l'évolution de la rémunération des auteurs.
C'est tout le débat et le processus s'accélère. De plus, et c'est tout le paradoxe, ce sont les plus gros qui profitent de l'effet de masse Itunes, deezer et sites de partage vidéo. Les indés sont de moins en moins visibles et encore moins rémunérés. Je dis cela sans haine ou amertume, c'est comme cela et j'ai le sentiment que la situation dépasse tout le monde désormais.
On fera de la musique comme hobby !...


On fera tous de la musique comme hobby!...
A part peut-être quelques kings d'la R&B
Tant pis, on ira tous se mettre au RMI
Si aux calendes grecques, ils l' ont pas remis...

Si j'avais su, j'aurais fait avocat d'affaires
Là, si c'est pas la morale ton critère,
Et qu't 'as pas peur d' finir en enfer
Y'aura toujours d'la bonne thune à s' faire...
(rythme: Tonk ton Tak tonton ton tonTchtak... etc)

choeurs (optionnel):

Y'en a marre d' ta provoc
ta rolex c'est du toc
ton discours au botox
c'est vraiment que d' l' intox...

bon ça a pas grand chose à voir avec le sujet, mais ça m'aide à lutter contre l'angoisse qui me saisi à la lecture de ce qui nous attend sad.gif


Bon oubliez pas d'aller voter les gars laugh.gif







heral
Citation (lionel2p @ mer. 4 avril 2012, 12:01) *
La Sacem n'est que le reflet (on peut trouver cela malheureux, j'en conviens) de la diffusion d'une œuvre, indépendamment de sa qualité musicale.

oui, certes, mais pas que .....
pour moi, il y a quand même problème entre la diffusion de la musique vouée à être réutilisée et celle d'un court ou long métrage (c'est à dire d'un unitaire)
je voudrais pas encore et toujours rabacher mon histoire de coefficient 7 vs coeff 4, mais la rémunération de la musique originale a sacrément morflé !!!!

de plus, on voit des choses perturbantes, comme par ex canal + family.
voila une chaine qui rentre en coproduction dans les long metrages d'animation, super, mais qui a passé des accords surprenants avec la sacem.
un film de long métrage qui passe sur canal+family (sans être passé sur canal+) rapporte environ 170€ brut (avec un éditeur, il reste environ 100€/passage)
il me semble que si une chaine est assez riche pour se permettre de rentrer en coprod, elle pourrait payer la sacem autrement qu'au simple titre d'une banale chaine du cable ......

en tout cas, on ne peut pas se baser sur cette rémunération pour vivre ..... angry.gif

c'est bon à savoir pour ceux qui bossent sur des séries diffusées sur cette chaine angry.gif

Citation (gill @ mer. 4 avril 2012, 18:53) *
Tu as bien raison pour ce qui concerne les inepties relevées par ci par là sur la Sacem. Il est vrai que le droit d'auteur est le salaire du compositeur. C'est la rémunération d'un travail difusé, et pas une sorte de revenu minimum d'insertion ....

ben voir plus haut ...... unsure.gif
5 passages de "Kerity la maison des contes", 400€ de répartiton ...oui, tu as raison, ce n'est même pas le revenu d'insertion sad.gif

Citation (lionel2p @ mer. 4 avril 2012, 20:48) *
Alors oui, pour l'instant la radio, télé, live sont remunérés, mais les revenus sont en baisse, fortement. Si l'on considère que ces médias seront sur internet demain, il va y avoir dans moins de dix ans, un énorme soucis. Vu la dilution des droits ( j'ai touche moins de 40 euros pour plus de 3 M de vue ), je ne suis pas très positif pour les générations suivantes et pour l'évolution de la rémunération des auteurs.
C'est tout le débat et le processus s'accélère. De plus, et c'est tout le paradoxe, ce sont les plus gros qui profitent de l'effet de masse Itunes, deezer et sites de partage vidéo. Les indés sont de moins en moins visibles et encore moins rémunérés. Je dis cela sans haine ou amertume, c'est comme cela et j'ai le sentiment que la situation dépasse tout le monde désormais.
On fera de la musique comme hobby !...

Hobby one kenobi ?
sauf qu'il y a peut etre une possibilité de repenser notre relation avec le contrat d'auteur, en se calquant sur celui des réalisateurs, avec une avance non remboursable, qui peut jouer le role de coussin protecteur pour la chute de nos droits wink.gif
lionel2p
Citation (heral @ jeu. 5 avril 2012, 09:31) *
oui, certes, mais pas que .....
pour moi, il y a quand même problème entre la diffusion de la musique vouée à être réutilisée et celle d'un court ou long métrage (c'est à dire d'un unitaire)
je voudrais pas encore et toujours rabacher mon histoire de coefficient 7 vs coeff 4, mais la rémunération de la musique originale a sacrément morflé !!!!

de plus, on voit des choses perturbantes, comme par ex canal + family.
voila une chaine qui rentre en coproduction dans les long metrages d'animation, super, mais qui a passé des accords surprenants avec la sacem.
un film de long métrage qui passe sur canal+family (sans être passé sur canal+) rapporte environ 170€ brut (avec un éditeur, il reste environ 100€/passage)
il me semble que si une chaine est assez riche pour se permettre de rentrer en coprod, elle pourrait payer la sacem autrement qu'au simple titre d'une banale chaine du cable ......

en tout cas, on ne peut pas se baser sur cette rémunération pour vivre ..... angry.gif

c'est bon à savoir pour ceux qui bossent sur des séries diffusées sur cette chaine angry.gif


Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse d'un accord particulier, mais plutôt de la mutualisation chaînes câblées.
Le taux est archi-faible, de plus il est injuste car regroupant de trop grandes dispersions économiques.

Mais, les règles de répartition vont changer sur l'ensemble de ces chaînes d'ici 2013. Une nouvelle redistribution va voir le jour, en différenciant la TNT, le câble, les chaînes régionales, etc pour être proche de la réalité économique de chaque canal. Du mieux en vu donc, les choses avancent.

Un coeff 7 pour le long et le court est une bonne idée, que tu n'es pas le seul à défendre. Je suis sûr que ces réalités seront prises en compte. C'est aussi à nous de faire notre taf pour défendre nos points de vu au CA.

Reconnais qu'il y a eu de gros progrès sur le jazz, on ne peut pas dire que ce soit le genre le plus commercial et rémunéré de la SACEM. Pourtant il y a bien eu reconnaissance, même si elle ne résout pas tout.

Citation (heral @ jeu. 5 avril 2012, 09:31) *
Hobby one kenobi ?
sauf qu'il y a peut etre une possibilité de repenser notre relation avec le contrat d'auteur, en se calquant sur celui des réalisateurs, avec une avance non remboursable, qui peut jouer le role de coussin protecteur pour la chute de nos droits wink.gif


Oui, mais là on touche le problème fondamental. Les producteurs d'aujourd'hui (télé, cinéma, jeu) trouvent anormal que l'on soit rémunéré deux fois, c'est comme cela qu'ils voient la chose avec nos droits. La différenciation des deux notions a disparu, d'un coté le travail, de l'autre l'œuvre.

Sans le droit, on ne vit plus. Passé la période ou tu es sexy et que tu prends de bon forfaits, ne vivre que de primes d'inédit jusqu'à la retraite est impossible, on le sait tous. Seul l'exploitation de l'œuvre permet d'en faire un métier viable.

Je ne défend que cela.





Awadru
OUi, c'est exactement le problème, Le cinéaste lui est payé lors du travail puis lors de la diffusion sur ses droits.. C'est bien normal ! Mais pas pour les musiciens hein ! eux n'on qu'à donner leur oeuvre et après qu'on les revoient plus c'est mieux ainsi...

"Aller les jeunes, faut vous faire connaitre, c'est bien le bénévolat hein ! " et 10 ans plus tard c'est toujours la galère


La musique est de moins en moins bien considéré car c'est bien simple, si vous disposez d'un synthé, vous chantez et hop on met le "tube" à la radio et on encaisse les tunes ! quelle simplicité, finalement tout le monde peu le faire donc on ne va pas payer pour cela... Donc on fini par ne donner les contrats qu'aux même gars, et la musique régresse inévitablement.

Le problème est la baisse significative de la qualité de la musique à cause des radios qui diffusent toujours la même chose, quasiment que de la merde en boite de synthé ! fini les vrai sons authentique acoustique, avec des styles changeants, pas seulement jazz, hip hop et chanson nunuche...
Hors il n'y a qu'en acoustique qu'on exprime parfaitement ses sentiments car l'instrument vibre selon vos humeurs, un son samplé en midi est mort par nature

Sachez le, les gens n'écoute que ce qu'on leur donne, et ce sont les radio et la télé qui le leur donne !

Un musicien doit donc faire sa musique, s'enregistrer, se produire (donc trouver le client) mais le temps ne se cueille pas dans les arbres, ni l'argent pour manger...


C'est grave qu'il faille une "reconnaissance particuliaire de la SACEM" pour un style de musique particulier !
Donc si je ne produit que des musique authentique acoustique et ancienne, c'e n'est pas vraiment de la musique ! on peu déclasser cela dans les "musique du monde" un peu de tout et de rien quoi !
c'est quoi le délire là ?
Il me semble que les styles actuels viennent bien de quelque part ? Des musique ancienne et traditionnelles le jazz modale (du temps d'Armstrong) vient du blues qui vient d'Afrique, le rock vient du jazz...
Le jazz actuel (basé sur les accords) est inspiré directement des ragas de la musique clasique indienne sauf que les jazz-men ne le comprennent même pas. La rythmique jazz vient d'Afrique et du rythme Bembé,
Le hip Hop et les musique de danses à la jackson viennent des musiques afro cubaines...

Alors quand on lis que " la SACEM à fait un effort de reconnaissance sur tel style... " faut qu'elle cesse de ne voir que son nombril, les musique européennes n'existent pas en Inde, faut il que l'Inde fasse un effort pour reconnaitre qu'il y a des styles ailleurs ?

Mais les responsables de la SACEM sont ils compétents dans le domaine de la musique ? Encore faut-il que chacun soit à sa place.

L'année dernière j'ai lu un article qui parlait de 16 000 musiciens qui ne recevaient pas leur argent de la SACEM, et que en même temps l'administration de la SACEM (5 personne) consommaient pour 60 000 euros de frais de déplacement (donc 5 porshe cayenne ou quoi)
C'est comme le RSA on vous fait chier pour 300 euros alors qu'en une soirée de coctail les élus consomment pour 10 000 euros...
faut pas déconner

C'était sous Napoléon, que les musiciens n'avaient même pas droit à des obsèques et à être enterré car ils n'étaient considéré que comme des sous hommes, la raclure quoi


RRRAAAA l'Occident, son orgueil et sa négligence de l'Autre !
heral
Citation (lionel2p @ jeu. 5 avril 2012, 11:40) *
Oui, mais là on touche le problème fondamental. Les producteurs d'aujourd'hui (télé, cinéma, jeu) trouvent anormal que l'on soit rémunéré deux fois, c'est comme cela qu'ils voient la chose avec nos droits. La différenciation des deux notions a disparu, d'un coté le travail, de l'autre l'œuvre.


pas tous ..... tongue.gif

Citation (lionel2p @ jeu. 5 avril 2012, 11:40) *
Sans le droit, on ne vit plus. Passé la période ou tu es sexy et que tu prends de bon forfaits, ne vivre que de primes d'inédit jusqu'à la retraite est impossible, on le sait tous. Seul l'exploitation de l'œuvre permet d'en faire un métier viable.

Je ne défend que cela.

ma perception sacem 2011 represente à peine 1/3 de celle de 2010 .
mon catalogue ne cesse de croitre, mes revenus de baisser

helas pour moi, j'ai l'impression de ne pas être au bon endroit, je ne fais pas de librairie musicale, je ne fais pas de publicité, pas de 20h30 sur tf1, pas d'emission de cuisine, plus de série, pas de docu fiction, pas de racine et des ailes et encore moins de thalassatherapie smile.gif

juste du court et du long metrage d'auteur

et aujourd'hui, je ne peux plus compter sur les répartitions, comme on pouvait encore le faire il y a quelques années.
trop compliqué, trop de paramètres ...

je suis compositeur qui écrit de la musique pour un film.
mon problème n'est pas de savoir si il va passer sur canal+ (tu es le roi du pétrole) ou sur canal+family (tu es SDF), si il va être diffusé à 8h du mat ou à 8 h du soir.

mon problème est d'écrire la musique que je crois être la plus belle, la plus pertinente pour ce film

dois je pour autant être à ce point maltraité , dois je me laisser appauvrir sans rien faire, sans rien dire ?
lionel2p
Citation (Awadru @ jeu. 5 avril 2012, 12:56) *
OUi, c'est exactement le problème, Le cinéaste lui est payé lors du travail puis lors de la diffusion sur ses droits.. C'est bien normal ! Mais pas pour les musiciens hein ! eux n'on qu'à donner leur oeuvre et après qu'on les revoient plus c'est mieux ainsi...

"Aller les jeunes, faut vous faire connaitre, c'est bien le bénévolat hein ! " et 10 ans plus tard c'est toujours la galère


Heureusement, on peut encore être payé pour le travail de composition. En revanche, les forfaits se sont bien affaiblis. A la décharge des producteurs, les budgets sont en forte baisse sur l'ensemble de la fabrication d'un projet, la musique avec. Des aides à la création ont été mises en place en docu, film, autoprod, mais il faut pouvoir en bénéficier, c'est plus dur. Il y a une aide nouvelle venant du CNC d'ailleurs.

Après, le discours de la jeunesse, même quand j'ai commencé il y a 20 ans, ça existait déjà.

Citation (Awadru @ jeu. 5 avril 2012, 12:56) *
La musique est de moins en moins bien considéré car c'est bien simple, si vous disposez d'un synthé, vous chantez et hop on met le "tube" à la radio et on encaisse les tunes ! quelle simplicité, finalement tout le monde peu le faire donc on ne va pas payer pour cela... Donc on fini par ne donner les contrats qu'aux même gars, et la musique régresse inévitablement.

Le problème est la baisse significative de la qualité de la musique à cause des radios qui diffusent toujours la même chose, quasiment que de la merde en boite de synthé ! fini les vrai sons authentique acoustique, avec des styles changeants, pas seulement jazz, hip hop et chanson nunuche...
Hors il n'y a qu'en acoustique qu'on exprime parfaitement ses sentiments car l'instrument vibre selon vos humeurs, un son samplé en midi est mort par nature


Le numérique a changé la donne, mais j'entends de plus en plus de musique acoustique depuis 3 ans, je te trouve dur. Pas forcément sur NRJ, mais il y a un regain pour le live et les instruments. Et la musique facile existe depuis la nuit des temps, des daubes on s'en tape depuis les années 60.

En revanche, l'entonnoir des radios joue à plein, mais internet à quand même rendu service sur la diffusion d'artistes différents, mais pas dans les même proportions.


Citation (Awadru @ jeu. 5 avril 2012, 12:56) *
C'est grave qu'il faille une "reconnaissance particuliaire de la SACEM" pour un style de musique particulier !
Donc si je ne produit que des musique authentique acoustique et ancienne, c'e n'est pas vraiment de la musique ! on peu déclasser cela dans les "musique du monde" un peu de tout et de rien quoi !
c'est quoi le délire là ?
Il me semble que les styles actuels viennent bien de quelque part ? Des musique ancienne et traditionnelles le jazz modale (du temps d'Armstrong) vient du blues qui vient d'Afrique, le rock vient du jazz...
Le jazz actuel (basé sur les accords) est inspiré directement des ragas de la musique clasique indienne sauf que les jazz-men ne le comprennent même pas. La rythmique jazz vient d'Afrique et du rythme Bembé,
Le hip Hop et les musique de danses à la jackson viennent des musiques afro cubaines...

Alors quand on lis que " la SACEM à fait un effort de reconnaissance sur tel style... " faut qu'elle cesse de ne voir que son nombril, les musique européennes n'existent pas en Inde, faut il que l'Inde fasse un effort pour reconnaitre qu'il y a des styles ailleurs ?


La, on ne s'est pas compris. La SACEM a toujours reconnu le jazz, ça n'a jamais été le problème. Encore une fois, la SACEM n'est qu'un miroir de ce qui est diffusé, basta. Donc oui, un David Guetta sur-exploité en club et en radio dans le monde entier est devenu le plus gros sociétaire en 4 ans. C'est comme cela. On l'entend partout, il touche partout !

Pour le Jazz, la SACEM reconnait désormais l'improvisation (et donc l'improvisateur) comme générateur d'une "nouvelle œuvre". Ce qui veut dire que le talent d'un musicien a ré-explorer un thème et à se l'approprier va générer une nouvelle œuvre qui génèrera des droits pour lui.

Après un album de Jazz qui se vend rapportera des droits, ça à toujours été le cas. Les radios qui diffusent des musiques pointues (notamment celle de Radio France) bénéficient de coefficients qui pallient la confidentialité d'un style ou d'une œuvre. Il y a quand même là-dedans une forme de retour sur la qualité musicale. On peut bien-sur le développer plus...



Citation (Awadru @ jeu. 5 avril 2012, 12:56) *
Mais les responsables de la SACEM sont ils compétents dans le domaine de la musique ? Encore faut-il que chacun soit à sa place.

L'année dernière j'ai lu un article qui parlait de 16 000 musiciens qui ne recevaient pas leur argent de la SACEM, et que en même temps l'administration de la SACEM (5 personne) consommaient pour 60 000 euros de frais de déplacement (donc 5 porshe cayenne ou quoi)
C'est comme le RSA on vous fait chier pour 300 euros alors qu'en une soirée de coctail les élus consomment pour 10 000 euros...
faut pas déconner

C'était sous Napoléon, que les musiciens n'avaient même pas droit à des obsèques et à être enterré car ils n'étaient considéré que comme des sous hommes, la raclure quoi


La par contre, je t'arrête direct, je me permet smile.gif Tu liras des centaines d'articles sur internet et ailleurs qui vont t'expliquer la mesquinerie de la SACEM, la spoliation de droit, les salaires gargantuesques, les frais, la gestion opaque, les compositeurs non payés, etc, etc.

Pour démolir un système, les détracteurs de la gestion collective utilisent des méthodes de propagande, toujours les mêmes : pointer du doigt les dérives, se concentrer uniquement sur les points négatifs, pointer les abus, victimiser les pauvres sociétaires, etc. ET à la fin, on dit que cela doit disparaitre, dans le bien de tous.

Exactement ce que l'on voit dans le débat politique français en ce moment.

La SACEM gère 900 M€ par an. C'est une grosse machine, énorme même. On ne peut éviter que se glissent des imperfections dans un système, on est pas en Scandinavie. Oui, il y a forcément eu des soucis dans l'histoire de la Sacem.

Mr Millet avait un salaire de 40K€ par mois. C'est énorme si l'on ramène cela à nos réalités, en même temps, si on veut recruter des mecs de haut niveau pour nous défendre au niveau mondial, avec du réseau, c'est le prix à payer. Si le gars fait avancer les choses....C'est 0,01% des perceptions annuelles.

C'est sur que sur le terrain, nous on fait de la zic, on est pas collé aux enjeux politiques européens, aux guerres juridiques internationale, mais c'est la réalité la-haut, et ça n'a pas l'air drôle en ce moment.

Ce qui est sûr, c'est que la SACEM est la société d'auteur la plus juste au monde, et là il n'y a pas photo. Les techniques de sondages ne sont pas utilisées, là ou c'est un lieu commun chez TOUT nos voisins. Je m'explique : une œuvre est diffusée sur une radio locale pas importante, ou dans un bal, ou sur une petite chaine du câble. Avec la SACEM, tu récupères, même si c'est pas grand chose, car l'œuvre est tracée dans la majorité des cas.

A l'étranger, c'est sondage. Des instituts sondent les radios et télé-cablées ça et là. Forcément ton morceau passe au travers dans 99% des cas. Et ce sont les groupes sur-diffusés qui ramassent pour toi.
Par contre, ça coûte moins cher. Les frais de gestion des sociétés voisines sont faibles, clairement, par contre, ce sont les plus injustes. Mais on met les coûts exorbitants en avant, sans comparer la qualité du service rendu aux sociétaires,et hop.

Je vais m'arrêter là car je peux citer des tonnes de trucs. En revanche, on est en droit de rester vigilant pour éviter les dérives, qui sont souvent le fait d'individualités dans le système, et pas d'une politique collective délibérée.

lionel2p
Citation (heral @ jeu. 5 avril 2012, 16:46) *
Citation (lionel2p @ jeu. 5 avril 2012, 11:40) *
Oui, mais là on touche le problème fondamental. Les producteurs d'aujourd'hui (télé, cinéma, jeu) trouvent anormal que l'on soit rémunéré deux fois, c'est comme cela qu'ils voient la chose avec nos droits. La différenciation des deux notions a disparu, d'un coté le travail, de l'autre l'œuvre.


pas tous ..... tongue.gif


Heureusement smile.gif

Citation (lionel2p @ jeu. 5 avril 2012, 11:40) *
Sans le droit, on ne vit plus. Passé la période ou tu es sexy et que tu prends de bon forfaits, ne vivre que de primes d'inédit jusqu'à la retraite est impossible, on le sait tous. Seul l'exploitation de l'œuvre permet d'en faire un métier viable.

Je ne défend que cela.

Citation (heral @ jeu. 5 avril 2012, 16:46) *
ma perception sacem 2011 represente à peine 1/3 de celle de 2010 .
mon catalogue ne cesse de croitre, mes revenus de baisser

helas pour moi, j'ai l'impression de ne pas être au bon endroit, je ne fais pas de librairie musicale, je ne fais pas de publicité, pas de 20h30 sur tf1, pas d'emission de cuisine, plus de série, pas de docu fiction, pas de racine et des ailes et encore moins de thalassatherapie smile.gif

juste du court et du long metrage d'auteur

et aujourd'hui, je ne peux plus compter sur les répartitions, comme on pouvait encore le faire il y a quelques années.
trop compliqué, trop de paramètres ...

je suis compositeur qui écrit de la musique pour un film.
mon problème n'est pas de savoir si il va passer sur canal+ (tu es le roi du pétrole) ou sur canal+family (tu es SDF), si il va être diffusé à 8h du mat ou à 8 h du soir.

mon problème est d'écrire la musique que je crois être la plus belle, la plus pertinente pour ce film

dois je pour autant être à ce point maltraité , dois je me laisser appauvrir sans rien faire, sans rien dire ?


La dessus, je suis d'accord, c'était le sens de ma phrase d'ailleurs. On est entré dans une ère ou il y a une trop grande disparité de diffuseurs, dont les poids sont trop différents.

Je peux te dire que c'est une problématique lourde au sein de toutes les sociétés d'auteur. Et que c'est un problème qui doit être traité en urgence sinon il y a risque de grosse explosion. Je sais que des choses sont en discussion pour ré-équilibrer la balance, ça se fera sur le temps car il faut une sacré dose de diplomatie et de tact pour faire face aux intérêts différents de chacun, si tu vois ce que je veux dire.

Mais ça n'en restera pas là. Mais encore une fois, l'injustice en cours n'est que le reflet du monstrueux fossé qui s'est créé dans le cinéma et l'audiovisuel. Ce qui ramène de la pub et ce qui n'en ramène pas.

Il est temps de revoir la copie...
Awadru
Ce qui est vrai c'est que la SACEM reste la société francophone la plus sûr.

Merci pour les infos
telaim
Citation
le jazz modale (du temps d'Armstrong) vient du blues qui vient d'Afrique, le rock vient du jazz...
Le jazz actuel (basé sur les accords) est inspiré directement des ragas de la musique clasique indienne sauf que les jazz-men ne le comprennent même pas.

Petite rectification sans grande importance: c'est le jazz moderne qui serait modal ( ça se discute d'ailleurs) et les jazzmen le savent parfaitement , le Jazz d'Armstrong est basé sur les accords. Une inversion surement...

Citation
mon problème est d'écrire la musique que je crois être la plus belle, la plus pertinente pour ce film
dois je pour autant être à ce point maltraité , dois je me laisser appauvrir sans rien faire, sans rien dire ?

C'est triste mais, comme le dit Lionel2p, la Sacem n'est qu'un reflet de la réalité qui est donc le reflet d'un système libéral. On ne peut pas dire que tu sois maltraité! Tu fais de la musique pour un monde qui ne génère pas d'argent, point!
Les musiciens cubains sont fonctionnaires, ce qui impliquent qu'ils doivent faire des musiques que l'état leurs commande, ils sont réévalués régulièrement sinon c'est: les champs de canne à sucre laugh.gif
Quand j'étais petit il y avait des courts avant les films, c'est un problème de gestion de la culture...c'est mal parti de ce coté là
Bach faisant des heures de cantates chaque semaine pour la messe du dimanche, Mozart faisait le clown dans les cours d'europe etc
D'ailleurs si David Guetta faisait, ce qui ne saurait tarder, une musique de film, il la ferait, avec son cerveau atrophié, la plus belle qui soit! laugh.gif
Je crains que, comme ça l'a finalement toujours été et comme ça l'a été dit ici, il faille faire de la musique non pas comme un hobby ( c'est trop péjoratif ) mais comme une partie de ses activités .
Les musiciens ont souvent du être profs journalistes ou... peintre en bâtiment ( je parle pour moi...)
ou bien faire de la musique disons de "commande", ce qui ne me parait d'ailleurs pas honteux: je vois ça comme un artisanat
On aurait pu espérer que le 21 siècle soit un siècle de culture, il est encore jeune, esperons malgré tout... unsure.gif



heral
Citation (telaim @ sam. 7 avril 2012, 00:06) *
Citation
mon problème est d'écrire la musique que je crois être la plus belle, la plus pertinente pour ce film
dois je pour autant être à ce point maltraité , dois je me laisser appauvrir sans rien faire, sans rien dire ?

C'est triste mais, comme le dit Lionel2p, la Sacem n'est qu'un reflet de la réalité qui est donc le reflet d'un système libéral. On ne peut pas dire que tu sois maltraité! Tu fais de la musique pour un monde qui ne génère pas d'argent, point!

comment ça, pas d'argent ? blink.gif

bon, je reprends .... wink.gif

mon boulot est de faire de la musique, en me dégageant le plus possible de la finalité de sa diffusion !

avec le système de gestion collective, je suis en train de m'appauvrir au fur et à mesure que les années s'écoulent. (voir le post précédent)

oui, mais .... depuis que je compose pour un système économique ...euh different , je n'ai jamais autant gagné d'argent , et ce , dans un système économique encore plus libéral !!!

telaim, je suis le même compositeur, je fais le même travail !


je constate juste, que pour moi (ce qui n'est peut etre pas valable pour tout le monde), la gestion collective est de moins en moins adaptée .

puisqu'il faut le dire, je le dis, mais si ce n'est pas trop politiquement correct blink.gif


c'est juste un constat wink.gif

sous l'excuse (légitime) qu'elle ne peut pas valoriser telle ou telle musique, elle a su, parfaitement, me dévaloriser (dans le sens, j'enlève de la valeur à ...)

alors, il n'est pas question pour moi de faire un autre métier, non, mais de sommer la Sacem de bien vouloir reellement écouter la détresse des compositeurs comme moi, dont les revenus baissent inexorablement.

je ne suis pas le seul dans ce cas, et pour en avoir souvent parlé avec le directoire, la Sacem le sait parfaitement.

telaim, je n'accepte aucune compassion,
pour moi, il n'y a pas de tristesse à se regarder péricliter, il en va de ma survie, de notre survie !

comme les dinosaures, je n'ai aucune envie de me dire en regardant une grosse météorite tomber :

-Ah zut, j'aurais du planter des salades et le mettre sous serre tongue.gif


lionel2p
Il y a des choses à changer, on en a discuté ensemble, comme revaloriser certains taux, mais est ce que cela va changer fondamentalement les choses ?
Si on pousse la reflexion dans ses retranchements, est-ce qu'un jazzman qui peine a vendre 500 albums doit accuser la gestion collective du manque d'intérêt du public pour son style ?
Dans ton cas, imagines ton court-métrage diffusé sur TF1 : tu va gagner 1500 € au lieu des 100 € du câble, pour un long un peu plus, mais ce n'est pas cela qui changera la donne veritablement...le vrai probleme c'est plutot que les chaines a forte recettes pub ne diffusent que du flux et pas de programme d'auteur. Et que l'audiovisuel consomme de la musique de machine, dans un grande majorité de cas.

Un artiste qui fait son album avec passion, musiciens, etc doit il en vouloir a la gestion collective parce que son album vend 10000 quand David vend un million ?

Comme on disait, ré-équilibrage possible notamment sur la tnt et le cable, mais cela ne changera pas invariablement la donne.

Ton incompréhesion est plus lié à la notion de mérite me semble-t-il ? Un gars va coller 2 boucles sur garageband et habiller une émission multidiffusée qui va lui rapporter 1000 fois ce que tu gagnes, alors que tu as passé des heures avec ta feuille blanche à ecrire pour un orchestre....

Mais tu as trouvé un domaine qui fait appel à tes compétences et ton talent à sa juste valeur : tout baigne donc, en plus tu t'éclates, tu gagnes ta vie...Je peux t'assurer qu'au train ou cela va avec la pub en télé, il va y avoir de sérieuses déconvenues....Toi tu continueras à écrire pour orchestre....Ne crois-tu pas ?
Ceux qui ne savent pas faire une note n'auront pas de solutions....
Awadru
Voila, nous nous sommes bien compris !

Merci Lionel2p
heral
Citation (lionel2p @ sam. 7 avril 2012, 18:18) *
Dans ton cas, imagines ton court-métrage diffusé sur TF1 : tu va gagner 1500 € au lieu des 100 € du câble, pour un long un peu plus, mais ce n'est pas cela qui changera la donne veritablement...

ben oui, d'accord, commençons par là smile.gif
gagner 15 fois plus ne me dérangerait pas beaucoup tongue.gif

je rappelle qu'un long metrage comme Kerity a été diffusé 10 fois sur canal+family, cela m'aura rapporté 1000 €
et ne parlons pas des diffusions européennes qui sont parfois de l'ordre de l'euro symbolique

encore une fois, je n'en veux pas à la gestion collective, je constate juste qu'avec de telles rémunérations par rapport au temps passé, je m'appauvris inexorablement.

de plus, je suis assez pour un plafonnement des rémunérations, où l'on pourrait fixer un seuil (500 k€ par ex) avec un coef (comme les impots) qui permettrait de redistribuer de l'argent dans les affaires culturelles . (tiens je sens que je vais me faire des amis sur ce coup tongue.gif )

Citation (lionel2p @ sam. 7 avril 2012, 18:18) *
Je peux t'assurer qu'au train ou cela va avec la pub en télé, il va y avoir de sérieuses déconvenues....

j'ai beaucoup de mal à plaindre les gens de la pub ! blink.gif

Citation (lionel2p @ sam. 7 avril 2012, 18:18) *
Toi tu continueras à écrire pour orchestre....Ne crois-tu pas ?

orchestre ou ukulele, tout me fait bonheur biggrin.gif

Citation (lionel2p @ sam. 7 avril 2012, 18:18) *
Ceux qui ne savent pas faire une note n'auront pas de solutions....

non, david G a encore de beaux jours devant lui unsure.gif
lionel2p
A ce jour, j'ai composé la musique de 15 séries animées, soit en gros 800 épisodes de 13 minutes, 300 chansons, 15 ans de ma vie. 9 séries m'ont rapportées moins de 10 K€ de droits, pour 1 an de travail à chaque fois, 6 autres moins de 20 K€ et une seule a généré beaucoup plus.

Primes d'inedit comprises, j'ai gagné en 15 ans le salaire d'un contremaitre en usine,sans les vacances, avec l'achat de matos dans tous les sens et pas de chomage, un banquier qui a mis 8 ans à me faire un prêt immobilier... Et je suis visiblement du très bon coté : ) Et le pire, on arrive difficilement à prendre du plaisir dans un tel marathon....Cool !

N'est-ce pas la loterie ce métier ?

Revenons au jeu- vidéo une seconde : tu es très correctement rémunéré sur les jeux sur lesquels tu as trouvé ton bonheur....En gros, tes références sont pour le plus gros éditeur et les marques les plus référentes de ce dernier. En exagérant le trait, tu fais du Canal+ prime time dans le jeu.

Pour encore connaitre ce secteur, je connais des compos qui font l'equivalent du cable en jeu vidéo, 30 € la minute quoi...Ils sont payés une misère, point à la ligne, comme ailleurs.

Ce n'est donc pas un secteur qui jouent le jeu du bon élève, loin de là, tu es arrivé au bon endroit....

Tu n'as pas usurpé ta place, mais tu es dans un nid douillet up level, que tu le reconnaisses ou non smile.gif

Après, les boucles, les fonds d'action, le plafonnement, un nouvel équilibrage, ok. mais le succés commercial est incontrolable, improbable et injuste en musique et cela fait longtemps que cela dure...
Je doute que l'on puisse controler cela, a moins d'en venir à des choses plus radicales, mais cela n'a jamais fonctionné nulle part. La nomenclatura du mérite et du bon goût, je préfère m'abstenir....


Laurent Petitgirard
Bonjour,

Ayant lu attentivement certaines questions, souhaits et critiques concernant la Sacem, je vais essayer de vous répondre dans l’ordre de ce que j’ai lu sur ce forum.

1/ Charloto
« Voilà, j'habite en dehors de l'europe et je me posai la question s'il est possible de déposer ses oeuvres a la Sacem a distance ? J'ai un peu cherché sur le net mais j'ai rien vu la dessus (mal cherché ? ). »

Nous devrions bientôt mettre en place le dépôt en ligne, ses modalités ont déjà été soumises au Conseil d’Administration.
Le problème essentiel résidait dans la validité des signatures sur Internet et surtout dans les multi-signatures, car il arrive qu’un titre (notamment dans certaines « musiques actuelles ») comporte une douzaine d’ayant-droits.
Je pense qu’ici à la fin de l’année, le dépôt en ligne sera mis en place sur la partie sécurisée du portail.

Je peux également vous annoncer que d’ici la fin avril, vous pourrez télécharger sous forme PDF ou Excell votre catalogue complet.

2/ Awadru
« Mais surtout ! En France on fait tout pour faire peur aux citoyens, "... si j'ai bien lu, c'est du lourd" selon Charlototo , mais en réalité c'est rien du tout, tout le monde peu être membre de cette société, même avec un seul morceau pourri ! Ils font croire cela pour épurer, et disperser les gens qui n'ont pas d'ambition... »

Cher confrère, tout d’abord attention « ils » c’est nous, cette société nous appartient.
Ensuite, avec 4.000 sociétaires nouveaux chaque année et plus de 140.000 membres, je n’ai pas l’impression que la Sacem cherche a décourager qui que ce soit.
Maintenant qu’il faille un tout petit minimum de diffusion dans un cadre qui acquitte du droit d’auteur, c’est normal.
Car ensuite, que de frustrations, comme j’en lis beaucoup sur ce forum.
Combien vont s’imaginer que nous sommes une mutuelle, que le simple fait d’être inscrit garantit un minimum…
Imaginez vous qu’il y a eu l’année dernière plus d’un million d’œuvres déposées à la Sacem, le travail et le coût que cela représente pour les enregistrer, les classer alors qu’un grand nombre d’entre elles ne génèreront jamais un centime car elles ne seront pas diffusées, en tout cas pas dans un circuit acquittant du droit d’auteur.

3/ Internet
gill
« La musique de film, les redevances télé (pub, séries etc..), la radio, les musiques de ballets, de théatre, ne sont pas atteints par la maladie, sauf si on sort un cd de la musique d'un film... »

Attention, les entrées salles ne représentent que 25% des recettes d’un film, le reste vient des télés, de la VOD et du DVD.
Alors si un film est téléchargé illégalement de façon massive avant sa diffusion, la baisse de l’audience qui en résultera entraînera une baisse des recettes publicitaires de la chaîne, donc une baisse des droits d’auteurs et une baisse de sa capacité à réinvestir dans le cinéma.
Ne vous croyez pas si protégé que cela.

Lionel2p
« Vu la dilution des droits ( j'ai touche moins de 40 euros pour plus de 3 M de vue ), je ne suis pas très positif pour les générations suivantes et pour l'évolution de la rémunération des auteurs.
C'est tout le débat et le processus s'accélère. De plus, et c'est tout le paradoxe, ce sont les plus gros qui profitent de l'effet de masse Itunes, deezer et sites de partage vidéo. Les indés sont de moins en moins visibles et encore moins rémunérés. Je dis cela sans haine ou amertume, c'est comme cela et j'ai le sentiment que la situation dépasse tout le monde désormais. »

Visiblement vous connaissez bien la Sacem et vous vous donnez la peine d’en comprendre le fonctionnement et les difficultés.
YouTube et autre médias du même type voient des heures de vidéo déposées chaque minute.
Les chiffres de millions de vues ne veulent plus rien dire en face des centaines ou milliers de milliards de connexions…
Triple constat :
- Le droit d’auteur est proportionnel au chiffre d’affaires, lui même entièrement dépendant d’une publicité qui génère des montants sans aucune comparaison avec l’impact ressenti de ces médias
- Le coût d’examen en détail des programmes est quasiment impossible et serait, en tout état de cause, 10 ou 100 fois supérieur aux sommes perçues
- on ne peut pas laisser une zone de non droit persister sous prétexte que l’on ne peut pas répartir au programme.
Alors le CA avait deux solutions, affecter les sommes issues de YouTube en déduction des frais de gestion, ou bien les répartir proportionnellement aux feuillets de chacun, c’est ce qui a été décidé.
A titre d’information, cela représentait environ 250.000€ il y a 3 ans et frôle le million maintenant, mais au regard des milliards de connexion, on est encore loin d’une répartition au programme.

4/ Heral
« il y a quand même problème entre la diffusion de la musique vouée à être réutilisée et celle d'un court ou long métrage (c'est à dire d'un unitaire)
je voudrais pas encore et toujours rabacher mon histoire de coefficient 7 vs coeff 4, mais la rémunération de la musique originale a sacrément morflé !!!!
…./ « il y a peut être une possibilité de repenser notre relation avec le contrat d'auteur, en se calquant sur celui des réalisateurs, avec une avance non remboursable, qui peut jouer le role de coussin protecteur pour la chute de nos droits »

Tout d’abord, la vieille histoire coeff 7 – coeff 4 est vraiment dépassée, le coefficient étant à 5,75 pour la musique originale de télévision, c’est très bien, d’autant que 4 n’était pas pour de la musique de stock mais pour « la musique originale réutilisée dans le film ».
Les compositeurs y ont donc gagné.
Mais maintenant que les chaînes ne rediffusent plus les téléfilms et qu’il migrent directement sur le câble, la Sacem n’y peut rien.
Les chaînes du câble payent des droits en fonction de leur budget et il est hors de question de les revaloriser avec l’argent des chaines généralistes historiques car nous serions attaqués en justice dans la minute qui suit, avec certitude de perdre.

Je ne partage pas votre point de vue sur « une avance non remboursable », mais je suis partisan d’une prime d’inédit conséquente, qui n’est en aucun cas une avance, mais un acquis.
Là évidemment se pose le problème de la notoriété du compositeur et également celui de sa détermination.
Ceux qui disent ici que le compositeur a intérêt avroi un maximum de cordes à son arc ont raison.
Mon activité de chef d’orchestre m’a incontestablement donné une liberté plus grande pour accepter ou refuser les conditions qui m’étaient proposées en tant que compositeur.

5/ Awadru
« Mais les responsables de la SACEM sont ils compétents dans le domaine de la musique ? Encore faut-il que chacun soit à sa place. C'est grave qu'il faille une "reconnaissance particulière de la SACEM" pour un style de musique particulier !
Donc si je ne produit que des musique authentique acoustique et ancienne, c'e n'est pas vraiment de la musique ! on peu déclasser cela dans les "musique du monde" un peu de tout et de rien quoi ! c'est quoi le délire là ? »

J’avoue ne pas vous comprendre.
L’action culturelle de la Sacem, 18 millions d’euros, s’adresse à toutes les musiques, tous les styles, de la musique contemporaine à l’autoproduction de musiques actuelles (au passage ce budget autoproduction monte de 50% cette année avec une aide de 4.500€ par projet, plus un volant audiovisuel) au jazz, aux musiques du monde, aux musiques régionales.
Franchement, c’est un mauvais procès.
Quand à la compétence des services et du CA, je ne pense pas que Jean-Claude Petit, Christian Gaubert ou moi-même soyons totalement nuls et la Sacem reste la seule société au monde à disposer d’un service musical de 25 personnes dont les niveau de connaissances musicales vous blufferait.
Quand au patron de la documentation et de la répartition, un pur administratif donc, il est tout de même docteur en musicologie.

« L'année dernière j'ai lu un article qui parlait de 16 000 musiciens qui ne recevaient pas leur argent de la SACEM, et que en même temps l'administration de la SACEM (5 personne) consommaient pour 60 000 euros de frais de déplacement »

Lionel2p vous a très bien répondu.
Le droit d’auteur est international, la Sacem fait partie de la Cisac qui regroupe toutes les sociétés du monde, du Geisac qui regroupe les sociétés européennes, une GRD (Global repertoire DataBase) est en train de se mettre en place avec des services informatiques du monde entier…
Vous voudriez que l’on reste isolé, alors évidemment qu’il y a des frais de déplacement importants et si vous les cumulez même beaucoup plus importants que ce que vous indiquez, comment voulez vous faire autrement. ?
Quand aux 16.000 musiciens, alors on rentre dans le délire, encore faudrait-il être bien certains que ces musiciens soient des créateurs.
Pour votre information, un trpourcentage très important des réclamations de sociétaires se conclut par le fait qu’ils (ou leur éditeur) avait simplement oublié de déposer les œuvres diffusées dont ils attendaient les droits…

6/ Heral
« ma perception sacem 2011 represente à peine 1/3 de celle de 2010 .
mon catalogue ne cesse de croitre, mes revenus de baisser »

Cher Heral, mon catalogue augmente également, mais avec des opéras et pas avec des musiques de films.
Et bien tout président du CA que je suis, mes droits baissent, car la musique contemporaine rapporte beaucoup moins que « Maigret ».
Ce que vous décrivez traduit une difficulté évidente, mais si les supports de diffusion de vos œuvres sont moins larges, donc moins rémunérateurs, si certaines émissions musicales disparaissent, la Sacem n’y peut strictement rien.
Faire du Lobbyng en amont pour maintenir des quotas de chanson française, le respect du cahier des charges des chaînes ( !!!) ou l’aide à des émissions ambitieuses via l’action culturelle est une chose, mais en aval, la Sacem ne peut qu’être le reflet de la diffusion, aussi débile soit-elle parfois (souvent… ?).

7/ Lionel2p
« On est entré dans une ère ou il y a une trop grande disparité de diffuseurs, dont les poids sont trop différents. »

Cher confrère, c’est ce que j’ai expliqué avec difficulté à mes confrères symphonistes qui s’attendaient à voir arriver des droits mirifiques de Mezzo.

Lorsque l’on zappe sur la télécommande, on ne change pas seulement de chaîne, on change de monde, de modèle économique.
Les droits payés par Mezzo à la Sacem ne représentent pas l’équivalent d’une journée sur TF1.
Alors vous pouvez passer en boucle en prime time sur Mezzo, vous toucherez beaucoup moins que par un seul passage une nuit à 4h00 du matin sur TF1 qui veut ainsi respecter son cahier des charges.

Mais il y a une autre façon de considérer la chose :
Les miettes du câble grandissent progressivement et les œuvres vont y trouver une nouvelle vie, plus modeste certes, mais qui simplement n’existait pas avant.
Le problème ce sont les œuvres diffusées directement sur le câble, sans passer par la case grandes chaînes. Là, la prime d’inédit est essentielle.

8/ Heral
« avec le système de gestion collective, je suis en train de m'appauvrir au fur et à mesure que les années s'écoulent. (voir le post précédent)
oui, mais .... depuis que je compose pour un système économique ...euh different , je n'ai jamais autant gagné d'argent , et ce , dans un système économique encore plus libéral !!! »

J’imagine que vous faites allusion au jeu vidéo, qui est encore un domaine en pleine bagarre.
Tant mieux pour vous, mais si vous pensez que seul face à TF1 ou Orange, quelle que soit votre notoriété, vous faites le poids et bien vous vous trompez lourdement.

« de plus, je suis assez pour un plafonnement des rémunérations, où l'on pourrait fixer un seuil (500 k€ par ex) avec un coef (comme les impots) qui permettrait de redistribuer de l'argent dans les affaires culturelles . (tiens je sens que je vais me faire des amis sur ce coup »

Ce que vous décrivez, c’est simplement la fin de tous les accords internationaux, le retrait de tous les répertoires par les grands éditeurs et les grands créateurs et l’arrêt de la gestion collective.
En voulant « protéger les petits » vous n’aurez fait que les tuer et les laisser à la merci des miettes que tel diffuseur acceptera de leurs concéder, voir rien.

Je terminerai en vous posant une simple question :
Combien parmi vous se sont donné la peine d’aller télécharger les règles de rpératition détaillées de la Sacem, qui figurent à ma demande sur la partie grand public du portail de notre société soit-disant si « opaque ».

Toutes mes amitiés, je retourne à mon concerto de saxophone.

Laurent Petitgirard
heral
Citation (lionel2p @ dim. 8 avril 2012, 17:18) *
Tu n'as pas usurpé ta place, mais tu es dans un nid douillet up level, que tu le reconnaisses ou non smile.gif

douillet, douillet ....ça, c'est vite dit blink.gif

que je m'endorme une seule fois sur mes lauriers et je retourne illico presto à refaire "debout les zouzous" tongue.gif tongue.gif

d'ailleurs, que crois tu que je sois en train de faire quand le ne réponds pas à ce post ? wink.gif

pourtant, c'est dimanche, y en a qui sont au ski, à la mer....mais moi, et peut etre nous, bossons encore et toujours. (de toute façon, je sais rien faire d'autre wink.gif )

j'ai toujours fait partie des besogneux smile.gif
heral
cher Laurent,
c'est toujours un plaisir de vous lire, et de vous savoir à nos cotés.

Citation (Laurent Petitgirard @ dim. 8 avril 2012, 17:53) *
4/ Heral
« il y a quand même problème entre la diffusion de la musique vouée à être réutilisée et celle d'un court ou long métrage (c'est à dire d'un unitaire)
je voudrais pas encore et toujours rabacher mon histoire de coefficient 7 vs coeff 4, mais la rémunération de la musique originale a sacrément morflé !!!!
…./ « il y a peut être une possibilité de repenser notre relation avec le contrat d'auteur, en se calquant sur celui des réalisateurs, avec une avance non remboursable, qui peut jouer le role de coussin protecteur pour la chute de nos droits »


Tout d’abord, la vieille histoire coeff 7 – coeff 4 est vraiment dépassée, le coefficient étant à 5,75 pour la musique originale de télévision, c’est très bien, d’autant que 4 n’était pas pour de la musique de stock mais pour « la musique originale réutilisée dans le film ».
Les compositeurs y ont donc gagné.


les compositeurs? blink.gif
pas tous les compositeurs, en tout cas, pas les compositeurs de court métrage où il n'y a jamais de réutilisation. (et je vous promets que le court métrage est une forme pour laquelle il y a surement le plus de créativité audiovisuelle, et de plus, faire 8 court métrages de 10 mn, représente souvent plus de musique qu'un long métrage.)

et quand ces court sont diffusés sur canal+, cela represente une véritable économie.

les compositeurs qui ont gagné avec ce coeff, ce sont , entre autres, ceux qui font de la serie, où il est question plus de montage musical que de composition à proprement parler.

mais , Laurent, au delà d'un pur problème mathématique, il me semble cohérent de penser qu'il y a dix ans, la musique originale avait une valeur superieure à toute autre utilisation de musique dans l'audiovisuel
force est de constater qu'aujourd'hui, elle est noyée dans un coefficient unique, quasiment égal au coefficient de la publicité, publicité dont nombre de spectateurs coupent le son, ou qui en profitent pour satisfaire à des besoins naturels !!!!

et aujourd'hui, nous voyons de la musique de synchro sur les films ou sur certaines emissions, bénéficier du même coeficient que la musique originale !!!!

non, je ne suis pas d'accord avec votre point de vue, tous les compositeurs ne sont pas gagnants !



Citation (Laurent Petitgirard @ dim. 8 avril 2012, 17:53) *
Je ne partage pas votre point de vue sur « une avance non remboursable », mais je suis partisan d’une prime d’inédit conséquente, qui n’est en aucun cas une avance, mais un acquis.


oui, une avance non remboursable, comme peut l'être le minimum garanti chez les réalisateurs, represente pour moi, un acquis (peut etre me trompais je...)

du coup, les éditeurs (souvent les producteurs) pourraient au moins jouer un role de vrai commanditaire, en se mouillant, ils se décideraient peut etre à tenter de mieux exploiter nos catalogues...

car concernant les prime d'inedit, vous connaissez l'état aujourd'hui des producteurs/éditeurs et les primes qu'ils proposent.... angry.gif

Citation (Laurent Petitgirard @ dim. 8 avril 2012, 17:53) *
8/ Heral
« avec le système de gestion collective, je suis en train de m'appauvrir au fur et à mesure que les années s'écoulent. (voir le post précédent)
oui, mais .... depuis que je compose pour un système économique ...euh different , je n'ai jamais autant gagné d'argent , et ce , dans un système économique encore plus libéral
!!! »

J’imagine que vous faites allusion au jeu vidéo, qui est encore un domaine en pleine bagarre.
Tant mieux pour vous, mais si vous pensez que seul face à TF1 ou Orange, quelle que soit votre notoriété, vous faites le poids et bien vous vous trompez lourdement.


vous ne pouvez pas ne pas savoir que dans cette bagarre, je suis sur le ring wink.gif

Je suis assez fier de m'être battu pour défendre la gestion collective, et avoir participé à la possibilité d'un accord que nous espérons tous être très proche !

Penser que la gestion collective reste surement une des seules possibilités pour gérer nos droits, ne m'empeche pas d'avoir des critiques à formuler, des constats à tirer. (ce qui est très difficile à faire sur un forum, j'en conviens)

le monde bouge, la notion du droit d'auteur est formidable, mais nous sommes au XXI ieme siecle .



Citation (Laurent Petitgirard @ dim. 8 avril 2012, 17:53) *
Je terminerai en vous posant une simple question :
Combien parmi vous se sont donné la peine d’aller télécharger les règles de rpératition détaillées de la Sacem, qui figurent à ma demande sur la partie grand public du portail de notre société soit-disant si « opaque ».

Toutes mes amitiés, je retourne à mon concerto de saxophone.

Laurent Petitgirard

moi, m'ssieur wink.gif

au plaisir, je retourne à ma pièce pour l'orchestre de Thessalonique
lionel2p
Cher Président,

Merci d'avoir pris le temps de poster sur ce fil, je pense qu'on ne s'y attendait pas...

Tout le monde appréciera !!!

Nous vivons une période de bouleversement qui suscite de nombreuses
interrogations. Il faut communiquer toujours plus, merci d'être venu conforter cette
démarche.

Internet est un progrès indéniable mais génère plus de polémiques et fausses
Informations sur la Sacem qu'il ne génère de droits...

Je reconnais que le câble est devenu un bon complément, je souhaite (et cela ne
m'arrange pas) que l'on sorte de la mutualisation des taux désormais, beaucoup
de sociétaires auraient du mal à envisager percevoir la même chose sur Tf1 que sur
France 5.

Et je crois qu'il serait opportun de communiquer sur l'impact de Bruxelles sur le
quotidien de notre société. Les sociétaires n'imaginent pas à quel point notre destin
dépend de décisions et combats au niveau Européen. Et cela ne va pas s'arranger.

Enfin pour répondre à votre question, j'ai un exemplaire imprimé des règles de répartition dans
mes toilettes !! Mes enfants savent comment je gagne ma vie quand ils regardent
la télévision smile.gif







Laurent Petitgirard
Cher Heral,

Ce que l’on découvre lorsque l’on est au cœur de la problématique en intégrant le CA, c’est que toute bonne nouvelle idée a son corollaire d’effets pervers et qu’un ensemble de données évidentes vues de l’extérieures sont infiniment plus complexes lorsque l’on a accès à l’ensemble des paramètres.

Le coefficient 7, par exemple, a été très violemment attaqué par les sociétés étrangères et considéré (ce qui était vrai) comme un moyen de favoriser exagérément les compositeurs français, puisque la fiction étrangère était au coefficient 4.

En plus, avec maintenant l’arrivée de Finale ou Sibélius, faire une nouvelle musique en ayant simplement changé la partie de tel instrument à tel autre ne pose aucun problème.
Imaginez un seul instant le temps passé à examiner les musiques de 1.500 fictions…

Alors, lorsque vous saisissez que maintenir le coefficient 7 pouvait remettre en question l’acceptation par les sociétés étrangères du prélèvement de 10% social et culturel (alors que leurs ayant-droits n’en profite quasiment pas) et que son coût de gestion devenait énorme, vous comprenez mieux la situation.

Ensuite la publicité.
C’est le domaine où il y a le plus de litiges, de plagiats éhontés (parce que les agences ou leur clients ne veulent pas payer les droits, donc demandent des plagiats souvent scandaleux).
La publicité était et estv restée au coefficient 5 à la télévision, la musique originale est passée de 5,5 à 5,75, c’est un moyen, en enveloppe fermée, de baisser un peu, mais dans une proportion raisonnable.
Pourquoi ?
Parce que c’est la publicité qui génère exclusivement le droit d’auteur (avec la redevance sur France télévision et les abonnements sur Canal + et le câble).

Il y a donc danger, d’un simple point de vue juridique, à baisser la rémunération des auteurs sur le support qui nous fait tous vivre…

La musique d’illustration sonore (et non pas de synchro, ce qui correspond plus à l’achat de musiques pour la pub où le cinéma) est normalement au coefficient 2, la commission des programmes passe beaucoup, de temps à vérifier et à corriger les « approximations » des déclarations des producteurs en ce domaine.

Bon courage pour la pièce d’orchestre, les orchestres grecs sont malheureusement en grand danger.


Cher lionel2p

Tout d’abord ici je suis Laurent, un compositeur ayant simplement accès à plus d’informations que la moyenne.

A la demande du CA, la démarche de la Sacem est constante : dès qu’on le peut, on individualise la répartition des chaînes et l’on sort de la mutualisation.
Les grandes chaînes cinéma du câble vont ainsi progressivement passer à des répartitions individualisées, mais il ne faut le faire que lorsque le coût du traitement des programmes individualisés est cohérent au regard des sommes perçues.

La Commission Européenne et sa Cour de Justice représentent un véritable sujet d’inquiétude.
Toutes les décisions, les unes après les autres sont hostiles à la gestion collectives car Bruxelles et Luxembourg sont sensibles aux sirènes des grands industriels et des Majors.
Nous attendons avec une très grande inquiétude d’une part le contenu de la directive sur le droit d’auteur (via la Commission) et la décision de la Cour de Justice sur le prélèvement culturel sur la Copie Privée, en grand danger d’être diminué ou supprimé, ce qui annulerait quasiment l’aide culturelle de la Sacem (qui passerait de 18 à 3 millions) et supprimerait 50 millions d’aides au niveau français.

Plus que jamais les temps sont dangereux et je me félicite chaque jour d’avoir trouvé, en la personne de Jean-Noël Tronc, un exceptionnel successeur à Bernard Miyet.
En deux mois de présence à la Sacem (dont il deviendra le patron le 20 juin) il a abattu un travail et pris un nombre de contacts très impressionnants.

Enfin, au regard des polémiques du passé, sachez qu’une fois Bernard Miyet parti, Jean-Noël Tronc ne sera pas le premier salaire de la société.
Il a fait à ce niveau un effort très important, comprenant à la fois les difficultés de la situation actuelle et l’aspect symbolique que la très nette modération cette rémunération représentait.

Amitiés.

LP
heral
Citation (Laurent Petitgirard @ dim. 8 avril 2012, 21:15) *
Cher Heral,

Ce que l’on découvre lorsque l’on est au cœur de la problématique en intégrant le CA, c’est que toute bonne nouvelle idée a son corollaire d’effets pervers et qu’un ensemble de données évidentes vues de l’extérieures sont infiniment plus complexes lorsque l’on a accès à l’ensemble des paramètres.


je n'en doute pas une minute wink.gif

Citation (Laurent Petitgirard @ dim. 8 avril 2012, 21:15) *
Ensuite la publicité.
C’est le domaine où il y a le plus de litiges, de plagiats éhontés (parce que les agences ou leur clients ne veulent pas payer les droits, donc demandent des plagiats souvent scandaleux).
La publicité était et estv restée au coefficient 5 à la télévision, la musique originale est passée de 5,5 à 5,75, c’est un moyen, en enveloppe fermée, de baisser un peu, mais dans une proportion raisonnable.
Pourquoi ?
Parce que c’est la publicité qui génère exclusivement le droit d’auteur (avec la redevance sur France télévision et les abonnements sur Canal + et le câble).

Il y a donc danger, d’un simple point de vue juridique, à baisser la rémunération des auteurs sur le support qui nous fait tous vivre…


toute la question est là !!!

on a l'impression que le CA ne peut plus prendre de décisions qui pourraient froisser tel ou tel lobby, car oser remettre en question certaines choses, pourrait tout faire basculer dans le chaos, à tout instant, et de l'exterieur, nous avons l'impression d'assister à un jeu d'echec où chaque pièce poussée devient l'objet de savantes hypothèses à dommage collatéral.
aïe, que va dire Universal si l'on dit ceci, que va dire TF1 si on dit cela !

Plus que jamais, le proverbe "il pleut où c'est mouillé" se vérifie à chaque instant.


et nous allons voir se multiplier des choses comme la pub mercedes
où le "compositeur" sera celui qui appuie sur une note de son sampler d'une musique préfabriquée !!!

et celui là , un jour, deviendra sociétaire définitif avec la bénédiction d'un C.A. impuissant .....

ça remet en cause la definition du "C" dans l'acronyme SACEM

qu'est ce qu'est devenu un compositeur aujourd'hui ?
comment le définir, ou le redéfinir ?

mais, je le sais, vous allez me dire que la Sacem n'y est pour rien .... wink.gif

Citation (Laurent Petitgirard @ dim. 8 avril 2012, 21:15) *
La musique d’illustration sonore (et non pas de synchro, ce qui correspond plus à l’achat de musiques pour la pub où le cinéma) est normalement au coefficient 2, la commission des programmes passe beaucoup, de temps à vérifier et à corriger les « approximations » des déclarations des producteurs en ce domaine.

je parle des musiques autres que les musiques d'illustration (cf document des regles de répartition)
je parle de celles du catalogue général !
et c'est justement là le cheval de bataille des éditeurs de musique d'illustration, avec leur coefficient de 2, ils veulent la même chose, un coefficient 5 pour les émissions de flux par ex.
tout ceci donne une seconde jeunesse à certaines musiques qui ont déjà bénéficié de diffusion (la variété par ex, ou d'autres musiques de film) mais comme chacun le sait, la Sacem redistribue des parts de gateau, et donc plus les parts de certains sont grosses, plus les autres sont .... petites wink.gif

Citation (Laurent Petitgirard @ dim. 8 avril 2012, 21:15) *
Bon courage pour la pièce d’orchestre, les orchestres grecs sont malheureusement en grand danger.

si vous saviez comme notre projet leur donne un peu d'air !!!!
(il s'agit de la contrebasse voyageuse, aidé par le fond d'action Sacem d'ailleurs wink.gif )

vous savez, il y a quelques jours, les musiciens espagnols faisaient grève, car leur rémunération baissait de 20 %, les grecs de 50%
les portuguais, c'est pas folichon non plus

notre tour est proche....c'est pour cela que nous devrions peut etre réfléchir à un autre sytème que celui basé sur la publicité et son pouvoir absolu.
dans combien de temps le système télévisuel va disparaitre au profit d'une consommation des images, des émissions sur d'autres supports, comme le net ?

cordialement

christophe Heral
Laurent Petitgirard
En ce qui concerne la publicité, le CA ne subit aucun lobbying, il s’agit simplement d’un état de fait, diminuer le coefficient musique du domaine qui justifie notre perception auprès des diffuseurs n’est pas possible.
Mais en ayant augmenté les coefficients de musique originale, de musiques avec les interprètes à l’image et ce sans toucher au coefficient de la pub, du fait que tout ceci est en enveloppe fermée, le CA est allé aussi loin que possible.

Maintenant, vous n’avez pas idée du nombre de musiques de pub déposées que nous refusons pour « insuffisance d’apport créatif », plagiat, parce qu’il s’agit de bruitage et non de musique, ou pour simple utilisation de samples.
Nous ne laissons rien passer, mais du fait du nombre, un cas limite risque toujours de se glisser.
La notion d’édition dans les trois notes d’une musique de pub est évidemment grotesque, mais nous n’avons aucune possibilité juridique de nous y opposer, même si cela nous consterne à chaque fois.
Je vous épargne le gingle de trois notes avec deux compositeurs, un arrangeur et deux éditeurs.
J’avais envoyé un mot pour savoir si la troisième note avait été conçue en commun, ou si l’un avait composé deux notes et l’autre une, à moins que ce ne soit celui qui avait composé une note qui ait « arrangé » les deux autres… sinistre !
Les plus grands droits en Europe depuis des années : Un père et son fils qui ont « composé » le roulement timbales qui passe derrière « Qui veut gagner des millions » dans tous les pays du monde en prime-time.
A la Sacem, ce type de musique récurrente subit heureusement un tarif dégressif, mais chez les anglo-saxons, elle est payée plein pot et comme si c’était du Messiaen.

Il y a déjà eu des blâmes et même probablement une exclusion proposée à l’AG dans le domaine de la publicité.

Vous imaginez le CA très frileux, vous vous trompez et nous faisons tout sauf prendre des gants avec les diffuseurs ou les Majors.
Mais les paradoxes sont là, telle Major qui a attaqué les société d’auteurs à Bruxelles, se retrouve élue au CA comme éditeur et sa direction européenne donne à la Sacem sa représentation Internet pour toute l’Europe.
Mieux on a déjà vu Sony Publishing nous demander de refuser les conditions exigées par Sony Records pour un contrat de centralisation…
Dans le genre skizo, on ne fait pas mieux !

Croyez moi, le fait d’avoir encore un service musical démontre une certaine éthique que n’ont pas les anglais.
A propos, savez vous qu’en Angleterre on ne répartit au programme les concerts qu’au delà de 400 livres de droits payés.
Les droits étant de 3%, je vous laisse imaginer les recettes qu’il faut faire et à quel point tous les petits auteurs sont spoliés.
C’est comme cela que l’on baisse les taux de gestion…

Enfin nous sommes encore très loin d’une véritable rentabilité du Net, avec en corolaire une répartition aussi précise qu’en télévision.
A ce jour Internet, qui représente 2% de nos recettes, coûte plus cher en frais de gestion que ce qu’il rapporte, mais on est bien obligés de préparer la Sacem au futur.

Amitiés.

LP
overdrive
Citation (Laurent Petitgirard @ lun. 9 avril 2012, 00:25) *
...

Et bien, cher collègue,

quel surprise et quel plaisir de vous trouver ici. Un jour férié en plus.

Concernant la musique au mètre, pardon la librairie musicale, pour laquelle je suis un modeste contributeur, Il est pas mal de s'y frotter, également à la musique de pub pour bien apréhender la réalité de terrain.
Pardonnez-moi, mais très respectueusement, je trouve un peu court, les jugements de valeurs sur le résultat final, sans connaître toutes les étapes pour arriver à ce "roulement de timbales" qui n'est pas du Messiaen.

N'oubliez pas que pour l'illustration, l'utilisation est hyper fragmentaire, qu'il faut pour que nos morceaux soient utilisés, qu'ils soient parfaitement "clairs" sur le genre qu'ils représentent, ou le style, ou la forme.
Ils ont généralement, découpés, hachées, tronçonnez et ré-assemblés, c'est comme ça.
Si vous prenez un score de film, (voire une œuvre symphonique) et que vous le tronçonnez, vous aurez des parties certainement moins... comment dire...ayant une "insuffisance d'apport créatif".
Des clusters, des notes tenues, de l'unisson, des effets, voire du silence.....

Franchement M. Président, une commission de la "qualité musicale", avec une prime à la notei, au sein de la Sacem ça n'est pas sérieux?
Ce n'est pas ce que vous avez écrit, mais j'espère que ce n'est pas ce que vous pensez non plus.
Comme vous dites, les Services Musicaux sont déjà... heu comment dire... sélectifs (je suis moi-même en discussion avec eux ?)

L' illustration, est un secteur hyper concurenciel, les "utilisateurs" ont droit de vie et de mort sur nos musiques en quelques secondes, ils ont un choix énorme, voire gigantesque.
Pourtant, à la vue de la dernière répartition, Les Compositeurs français de l'illustration, ne sont pas les moindres contributeurs à l' Action Culturelle de la Sacem.

Alors Christophe, (heral), ça te fout les boules qu'un de mes drones soit utilisé sur 150 programmes différents, dans 150 pays, et que du coup je récupère des Droits environ 4 ou 5 ans après avoir livré les morceaux pour lesquels je n'ai pas été payé ? La prochaine fois que tu vas boire du Maucaillou au 7ème étage de la Sacem, dis-toi que c'est en partie à cause (grâce) à moi.

Un grand merci à LP qui a pris le temps de passer sur ce forum.

Allez, j'y retourne, j'ai 3mètre95 de musique à sortir ajourd'hui.

O.

Citation
Attention, ici nous sommes dans un forum public, les attaques personnelles n'y sont pas admises (voir le règlement) rolleyes.gif
wf
Awadru
"un choix gigantesque..."

Mais vous ne pouvez nier qu'ils font appel toujours aux mêmes gars ! mal-grés leur gigantesque choix
et cela contribue à tourner en rond, quand on écoute télé, pub, radio, long metrage,... on a systématiquement un air de déjà vu que ce soit au niveau du son (musique ET mixage) et de l'image
la preuve quand vous dite que votre drone est utilisé dans 150 pays et gnagnagni... pourquoi pas changer ? pourquoi utiliser 150 fois la même chose du même gars ?
Encore cette histoire de "marketing" un salaire vaut mieux que deux, et que le responsable de trouver le son ne cherche pas, il fait appel à ceux qu'il connait déjà, en gros ils devrai ne plus faire appel a lui, mais juste à son carnet de contact, hop un salaire en moins !

Et puis, les "grâce à" et les "à cause de" ne nous sentons pas au coeur de tout, et si c'est le cas, alors cela confirme encore le fait qu'on fait appel toujours aux même
(L'Europe, son orgueil et sa négligence de l'Autre)

Hors la Culture, c'est TOUT l'environnement ! c'est l'Ouverture a autre chose...
Tien, d'ailleurs, mais où sont les femmes ? n'y a t'il que des hommes dans ce métier ? ou ne fait on simplement jamais appel aux femmes qui pourtant sont tout à fait compétentes !

bon j'ai l'impression qu'on se répète ici
Encore merci Laurent Petitgirard et à Lio pour les infos
allé @+
gill
Bonjour,

Disons que 3 notes peuvent prendre un temps fou en terme de mix, de son à trouver etc... on peut aussi considérer que c'est de la branlette... Mais souvent nos commanditaires sont spécialisés en branlette il faut bien qu'ils justifient de leurs émoluments ! Mais si ces 3 notes son diffusées en boucle tant mieux pour leur "auteur".
Disons qu'une œuvre ambitieuse, voire symphonique, , qui malgré son coéf. 16 ne rapporte pas de droits, n'aura tout simplement pas touvé son public. Bien sur on peut toujours chercher des responsables.

Mais une chose est certaine : quand on glisse sur la pente de l'aigreur (c'est pas moi, c'est le système etc...) on se met à faire de la MORALE et quand on fait de la MORALE on se transforme en CENCEUR, et c'est la musique dans son ensemble qui trinque.

Moi aussi, j'ai touché beaucoup de droits, moi aussi j'en touche moins... je sais que j'ai pris la place de quelques-uns qui sont partis à la campagne, et maintenant il y en a qui prennent la mienne, et je me suis barré à la campagne. Tout change, nous aussi : quand ça va un peu moins bien la tentation est grande de porter des jugements à l'emporte pièce.
heral
Citation (overdrive @ mar. 10 avril 2012, 09:43) *
Alors Christophe, (heral), ça te fout les boules qu'un de mes drones soit utilisé sur 150 programmes différents, dans 150 pays, et que du coup je récupère des Droits environ 4 ou 5 ans après avoir livré les morceaux pour lesquels je n'ai pas été payé ? La prochaine fois que tu vas boire du Maucaillou au 7ème étage de la Sacem, dis-toi que c'est en partie à cause (grâce) à moi.

Un grand merci à LP qui a pris le temps de passer sur ce forum.

Allez, j'y retourne, j'ai 3mètre95 de musique à sortir ajourd'hui.

O.

Citation
Attention, ici nous sommes dans un forum public, les attaques personnelles n'y sont pas admises (voir le règlement) rolleyes.gif
wf


si il s'agit de se liguer les uns contre les autres, cette discussion ne m'interesse pas. sad.gif

que la composition d'un drone puisse rapporter de l'argent à celui qui l'a réalisé, ceci ne me gène pas vraiment. (quoique ....mais c'est un autre débat.... wink.gif )

j'ai simplement dit qu'il me semblait qu'il serait une bonne chose que le coefficient de la musique au mètre reste à 2 !!!

parce que ce qu'il se trame, et ce n'est pas un secret, c'est de rapprocher le coeff2 du coeff 5 de la musique du catalogue général puisque , in fine, pour les faiseurs de librairie, c'est la même utilisation. (synchro)

et pardon à Laurent, mais je crois sincèrement que la pression des éditeurs au sein du CA est quelque chose qui existe et qu'on ne peut nier .

Alors pour conclure, et de manière générale,
puisque tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes,
je vais arrêter de parler de mon désarroi,
et vais à midi, manger un giant petites frites avec les 2,34 € que j'ai perçu du passage de 4x52 mn en Espagne.
Royal !!!! sad.gif


pour le reste, hélas, je ne suis pas allé assez déjeuner au 7ieme ciel, pour me rappeler de l'AOC servi avec le homard ... unsure.gif







Citation (gill @ mar. 10 avril 2012, 11:33) *
Mais une chose est certaine : quand on glisse sur la pente de l'aigreur


cher Gill, je dois t'avouer avoir beaucoup de mal à m'aigrir .... tongue.gif tongue.gif tongue.gif
ericlc
C'est quoi un drone en musique ????

Et moi je profiterais bien du passage de Laurent Petitgirard pour exposer un cas personnel.

Je suis arrangeur (diplômé SACEM), spécialisé dans le jazz vocal, pour groupes vocaux ou chorales.
Chaque fois que je veux déposer un arrangement d'un standard de jazz ou d'une chanson française il me faut l'autorisation des ayants-droits ... ce que je n'obtiens JAMAIS. En effet la SACEM m'oriente vers les représentants des ayants-droits, c'est à dire à tous les coups Universal, BMG, Sony, etc...
La réponse (quand il y en a une) c'est : "Monsieur (Trénet, Salvador, Parker, Davis, etc...) ne cède aucun droit d'arrangement."
OK, j'en ai pris mon parti, je dépose séparément les parties originales de mes arrangements, ce qui représente en général plus de 50% de la durée de l'arrangement. Mais je ne peux pas protéger la partie d'arrangement du thème original, ce qui de fait la rend automatiquement utilisable par tous.
Or ces arrangements vocaux sont très convoités étant donné le nombre de chorales en France.
Comment faire donc pour les protéger, car je ne parle pas de rétribution, ça j'en ai fait mon deuil.
gill
"et vais à midi, manger un giant petites frites avec les 2,34 € que j'ai perçu du passage de 4x52 mn en Espagne.
Royal !!!! "

Tes droits venus d'Espagne, tu devrais les claquer en Espagne : pour 2€34 tu peux te payer des anchois, tu perd moins et c'est plus diététique !
gill
Citation (ericlc @ mar. 10 avril 2012, 10:57) *
C'est quoi un drone en musique ????

Et moi je profiterais bien du passage de Laurent Petitgirard pour exposer un cas personnel.

Je suis arrangeur (diplômé SACEM), spécialisé dans le jazz vocal, pour groupes vocaux ou chorales.
Chaque fois que je veux déposer un arrangement d'un standard de jazz ou d'une chanson française il me faut l'autorisation des ayants-droits ... ce que je n'obtiens JAMAIS. En effet la SACEM m'oriente vers les représentants des ayants-droits, c'est à dire à tous les coups Universal, BMG, Sony, etc...
La réponse (quand il y en a une) c'est : "Monsieur (Trénet, Salvador, Parker, Davis, etc...) ne cède aucun droit d'arrangement."
OK, j'en ai pris mon parti, je dépose séparément les parties originales de mes arrangements, ce qui représente en général plus de 50% de la durée de l'arrangement. Mais je ne peux pas protéger la partie d'arrangement du thème original, ce qui de fait la rend automatiquement utilisable par tous.
Or ces arrangements vocaux sont très convoités étant donné le nombre de chorales en France.
Comment faire donc pour les protéger, car je ne parle pas de rétribution, ça j'en ai fait mon deuil.


Tu devrais peut-être leur faire parvenir à l'appuie de ta demande un CD comme "Scatsy". C'est remarquable pour ne pas dire exemplaire, on pense aux double-6 ou aux swingle singers, dans lesquels évoluait cette chère Christiane Legrand disparue en 2011.
heral
Citation (ericlc @ mar. 10 avril 2012, 11:57) *
C'est quoi un drone en musique ????

Olivier Calmel avait donné, sur un autre forum, un exemple de drone que l'on peut trouver dans le catalogue d'une des plus grande librairie française

c'est bien entendu, un exemple parmi d'autres .

Citation ("Olivier Calmel sur compositeur.org")
http://www1.playkos.com/pages/viewcd/viewcd.cfm?cdnum=6433

14 Powerful Action Trailer
24 World Crisis
34 Destruction Game
47 Global Disaster
58 Maximum Alert


après, on pourra trouver aussi des drones de fabrication plus complexe, qui demandent beaucoup de recherche et de développement.

mais je pense qu'aujourd'hui, on peut déposer à la sacem, sans trop de problème, une note tenue pendant 1 mn d'un générateur de sons prémachés comme absynth ou omnisphère ....

Cependant, ce débat risque de nous entrainer dans un autre problème, lié au code de la propriété intellectuelle, sur la notion et la définition de l'auteur d'une oeuvre au XXI ieme siècle

je prierai donc à quelqu'un qui voudrait aborder ce sujet, de bien vouloir ouvrir un autre thread

ericlc
Citation (gill @ mar. 10 avril 2012, 11:48) *
Tu devrais peut-être leur faire parvenir à l'appuie de ta demande un CD comme "Scatsy". C'est remarquable pour ne pas dire exemplaire, on pense aux double-6 ou aux swingle singers, dans lesquels évoluait cette chère Christiane Legrand disparue en 2011.

Oh, ben le compliment me va droit au cœur !!! wub.gif
Depuis 2006 le groupe a splitté, faute de chanteuses, et marre de soulever des montagnes pour sombrer dans un océan d'ignorance !
J'avais effectivement demandé à l'agent de MLF les droits d'arrangement, refusé par l'artiste, qui lui aussi "ne cède aucun droit d'arrangement".
Ça pose vraiment un problème sur le statut de l'arrangeur-orchestrateur, qui n'existe que sur ses propres compositions (quoique je ne sais pas si je vais me céder mes droits, finalement ! laugh.gif )

oups, je ne savais pas pour Christiane Legrand !
gill
Citation (heral @ mar. 10 avril 2012, 12:22) *
Citation (ericlc @ mar. 10 avril 2012, 11:57) *
C'est quoi un drone en musique ????

Olivier Calmel avait donné, sur un autre forum, un exemple de drone que l'on peut trouver dans le catalogue d'une des plus grande librairie française

c'est bien entendu, un exemple parmi d'autres .

Citation ("Olivier Calmel sur compositeur.org")
http://www1.playkos.com/pages/viewcd/viewcd.cfm?cdnum=6433

14 Powerful Action Trailer
24 World Crisis
34 Destruction Game
47 Global Disaster
58 Maximum Alert


après, on pourra trouver aussi des drones de fabrication plus complexe, qui demandent beaucoup de recherche et de développement.

mais je pense qu'aujourd'hui, on peut déposer à la sacem, sans trop de problème, une note tenue pendant 1 mn d'un générateur de sons prémachés comme absynth ou omnisphère ....

Cependant, ce débat risque de nous entrainer dans un autre problème, lié au code de la propriété intellectuelle, sur la notion et la définition de l'auteur d'une oeuvre au XXI ieme siècle

je prierai donc à quelqu'un qui voudrait aborder ce sujet, de bien vouloir ouvrir un autre thread


À chaque époque ses outils. Un outil par définition reste neutre. Si l'outil est en adéquation avec le projet c'est parfait. L'outil trouve son utilité s'il sert dans un projet (désolé d'enfoncer des portes entrebaillées). Je crois que l'arrivée du piano forte à sonné le glas de l'épinette, parce qu'on n'a plus écrit pour elle. Et alors.
À ce jour beaucoup d'outils "font" à notre place, et il semblerait que ce soit ton reproche, mais j'oserais dire que c'est nous qui choisissons.
Dirais-tu d'un peintre qu'il n'est pas un peintre au regard de ceux du passé qui fabriquaient eux-même leurs couleurs en allant chercher des pigments dans la campagne et en faisant leur mélange "secrêt", dirais-tu que la peinture d'aujourd'hui s'est appauvrie sous pretexte que le peintre va à la boutique acheté des tubes de couleur qu'il va ensuite mélanger sur une toile, comme nous qui allons à la boutique acheter des tubes de sons qu'on va mélanger.
Avant on avait un carnet plus ou moins étoffé de noms de musiciens. Quand on écrivait une partie de clarinette on appelait le premier clarinétiste sur la liste. C'était le médium OBLIGÉ, aujourd'hui.... sauf à vouloir le son particulirer de Michel Portal pour lequel on peut avoir envie d'écrire.
Je me souviens encore de mon prof. d'analyse et d'harmonie disant si justement : la musique c'est d'abord dans la tête, ne composez jamais sur votre instrument car votre composition sera dépendante de votre technique on vous ne pourriez composer que ce que vous savez vous-même jouer, ce n'est pas le but et si vous étes pianiste vous ne pourriez pas composer une partie de violon ou de tuba sur un piano, mais vous devrez savoir comment sonnent ces instruments qu'elle est leur tesciture, quel sont leurs tics de jeu, à quoi ils servent dans la musique etc.. pour le reste il y a des gens pour ça ! Aujourd'hui il n'y a plus cette obigation et ça change beaucoup de choses.

Bref je crois que les sociétés d'auteur sont boulversées de fond en comble par tous ces changements d'habitudes qui génèrent des changements de fonctionnement. Le tout est de savoir si on reste dans le train ou si on descent à la prochaine gare...
fredsans

Olivier Calmel avait donné, sur un autre forum, un exemple de drone que l'on peut trouver dans le catalogue d'une des plus grande librairie française

c'est bien entendu, un exemple parmi d'autres .

Citation ("Olivier Calmel sur compositeur.org")
http://www1.playkos.com/pages/viewcd/viewcd.cfm?cdnum=6433

14 Powerful Action Trailer
24 World Crisis
34 Destruction Game
47 Global Disaster
58 Maximum Alert


après, on pourra trouver aussi des drones de fabrication plus complexe, qui demandent beaucoup de recherche et de développement.

Bonjour ,

Si tu avait pris le temps , toi ou olivier d'analyser la chose tu aurait vite vu que les titres que tu cites sont des versions alternatives de titres plus global . Et ce n'est pas la version drone qui est déposé mais sa version complète . Je sais que c'est toujours plus facile de taper sur les librairies mais les temps changes et ceci est fort bien expliquer sur un cet article ci- joint
http://www.filmmusicmag.com/?p=8075 ;-)
heral
Citation (fredsans @ mar. 10 avril 2012, 14:37) *
Bonjour ,

Si tu avait pris le temps , toi ou olivier d'analyser la chose tu aurait vite vu que les titres que tu cites sont des versions alternatives de titres plus global .

pardon fredsans !

j'aurais du prendre directement :
cet album

de toute façon, il suffit de taper "drone" dans la database de cette librairie, et il y a plus de 500 files....
http://www1.playkos.com/pages/category_sea...search.cfm?auto


Citation (gill @ mar. 10 avril 2012, 14:15) *
À chaque époque ses outils. Un outil par définition reste neutre. Si l'outil est en adéquation avec le projet c'est parfait. L'outil trouve son utilité s'il sert dans un projet (désolé d'enfoncer des portes entrebaillées). Je crois que l'arrivée du piano forte à sonné le glas de l'épinette, parce qu'on n'a plus écrit pour elle. Et alors.
À ce jour beaucoup d'outils "font" à notre place, et il semblerait que ce soit ton reproche, mais j'oserais dire que c'est nous qui choisissons....

bon, je vous laisse,
parce que si on établit un rapport entre la disparition de l'épinette des vosges et la définition de l'oeuvre de l'esprit, je crois qu'il va falloir demander au législateur de re écrire le code de la propriété intellectuelle... tongue.gif


gill
Citation (heral @ mar. 10 avril 2012, 14:14) *
Citation (fredsans @ mar. 10 avril 2012, 14:37) *
Bonjour ,

Si tu avait pris le temps , toi ou olivier d'analyser la chose tu aurait vite vu que les titres que tu cites sont des versions alternatives de titres plus global .

pardon fredsans !

j'aurais du prendre directement :
cet album

de toute façon, il suffit de taper "drone" dans la database de cette librairie, et il y a plus de 500 files....
http://www1.playkos.com/pages/category_sea...search.cfm?auto


Citation (gill @ mar. 10 avril 2012, 14:15) *
À chaque époque ses outils. Un outil par définition reste neutre. Si l'outil est en adéquation avec le projet c'est parfait. L'outil trouve son utilité s'il sert dans un projet (désolé d'enfoncer des portes entrebaillées). Je crois que l'arrivée du piano forte à sonné le glas de l'épinette, parce qu'on n'a plus écrit pour elle. Et alors.
À ce jour beaucoup d'outils "font" à notre place, et il semblerait que ce soit ton reproche, mais j'oserais dire que c'est nous qui choisissons....

bon, je vous laisse,
parce que si on établit un rapport entre la disparition de l'épinette des vosges et la définition de l'oeuvre de l'esprit, je crois qu'il va falloir demander au législateur de re écrire le code de la propriété intellectuelle... tongue.gif


C'est une interprétation.
Je voulais juste dire que des tas d'acteurs de toute nature disparaissent du paysage (du moins pour un temps) et qu'il est difficile d'imaginer l'œuvre de l'esprit dont tu parles sans l'existence de ces outils pour des raisons d' inter-dépendance : Je connais un paysage x ou y, c'est mon paysage, ma perspective, mon horizon, dans lequel - et en fonction duquel je puise mon inspiration, j'y ai façonné ma vie ma méthode etc... et c'est dedans que j'ai évolué. Pour moi c'est immuable, sa disparition ou sa modification dans un sens contraire à ce qui me semblais évident, entrainera la mienne. En filiganne il me semble que tu dis cela, mais peut-être que je me trompe mon cher Heral. Bien que je partage le désarroi dont tu parlais plus haut.
lionel2p
Hello Tous,

Si je lis entre les lignes du décollage fusée du fil, je perçois une angoisse palpable que l'on ne peut balayer en deux lignes.

Laurent Petitgirard est venu nous saluer en tant que sociétaire éclairé (désolé pour ma maladresse de titre smile.gif ), et c'est pour moi un signe que les questions que nous nous posons remontent dans la hiérarchie de notre société d'auteur, c'est plutôt rassurant.

Que toutes nos questions trouvent des réponses en deux minutes, ce ne sera pas le cas.

Notre société d'auteur tirent ses perceptions des recettes publicitaires. Les droits que nous avons perçus, périodes fastes ou moins fastes, sont assis sur ces recettes.

Pressions après pressions, de nouveaux acteurs sont entrés dans le jeu, notamment des éditeurs-diffuseurs, des éditeurs business-affairs, des ayants-droits plus intéressés par des profits qu'une réalité de métier.

Je pense que ces compromis n'ont pas été fait de gaieté de cœur, mais pour sauvegarder nos intérêts, afin de ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis.

Jusqu'où grandira la "mauvaise herbe", je n'en ai aucune idée. Force est de constater, à la lecture des perceptions globales, que la SACEM a su protéger certains acquis et c'est ce qu'on lui reproche le plus souvent.

Pour rebondir sur un propos de Christophe, je pense qu'il est difficile de balayer ou modifier un point ou un autre sans penser aux dommages collatéraux que cela peut causer. C'est ce qui rend la gestion de la SACEM difficile aujourd'hui.

De plus, et on l'ignore totalement, les problématiques internationales que sont l'Europe et le Cisac ont une influence majeure sur la conduite de la SACEM, nous ne sommes confrontés qu'à une réalité parcellaire du problème.

Je crois que d'autres sociétés à l'international ont lâché bien plus que la SACEM ne l'a fait, notamment dans la réduction des coûts de gestion, éternel rabâchage de nos détracteurs, et qui pourtant fait la qualité de répartition d'une société de gestion collective. Nous sommes sans cesse rapprochés de sociétés sœurs bien plus inféodées aux majors et lobby de tous genres qui sont censé nous montrer la voie. Je pense sincèrement que la SACEM s'est toujours battue dans un autre sens. C'est mon sentiment.

De nombreux problèmes à l'international sont le fait de la négligence des sociétés d'auteurs en référence et pas le fait de la SACEM, bien que je répète à l'envie que le service international doit être renforcé car je pense que l'on a beaucoup à y gagner.

Dire que tout va bien, certainement pas, que tout part en sucette, je ne le crois pas non plus.

Cela ne veut pas dire qu'il faille abandonner toute idée de progression et d'amélioration, mais cela doit se faire pas-à-pas. C'est très pénible car notre quotidien est temps-réel.

Pour la notion de mérite musical , c'est un sujet profond, complexe et savonneux car la composition évolue avec le développement des technologies.

Plagier, prendre du Symphony of Voices sans aucun apport, c'est et ce sera toujours une infraction.

Nier ou dévaloriser de nouvelles réalités de composition est en revanche une erreur à mon sens. J'utilise des samples, c'est même mon quotidien, parce l'audiovisuel me demande de produire vite et dans une logique de coût qui permet rarement de faire appel à des dizaines d'instrumentistes. Et au delà de cela, j'arrive à créer des choses impossibles à obtenir autrement, des accidents sympathiques smile.gif

Aussi et surtout, j'aime bien bosser comme cela, même si je ne rechigne pas quand j'ai la possibilité de faire appel à des interprètes.

A moins d'être Rémy l'homme orchestre doublé d'un génie de l'arrangement, il est difficile de balayer au sein d'une même journée une compo reggae, jazz, classique et funk avec des rythmiques qui claquent, un ensemble de cuivre et des arrangements de cordes aux petits oignons.

Cela n'empêche en rien de développer une mélodie et de l'harmoniser, juste que pour l'emballer et qu'elle ne sonne pas "Pouet MIDI" en 2 heures, il est difficile de faire autrement. C'est pour cela que des milliers de banques existent. Si on se donne la peine d'aller au bout, on peut faire des choses très bien, mais qui ne remplacent pas le live, l'humain, je le concède. Cela fait-il de moi un imposteur ou quelqu'un de moins méritant qu'un compositeur avec une feuille blanche, je ne le crois pas.

Après, se contenter d'empiler des thèmes tout fait, ne rien développer, c'est une fainéantise intellectuelle qui ne dure pas sur la longueur. Oui, certains ont fait du beurre en bossant comme cela, mais ils atteignent vite leurs limites et une vie professionnelle dure longtemps, très longtemps. Si tu ne sait rien faire en musique, il y a un moment ou tu es battu par le manque de renouvellement des bibliothèques smile.gif Je pense que les jingles de Logic sont parfaitement épuisés et rayés de la carte !!

Mais je maintiens qu'on peut utiliser tout cet arsenal de manière créative et en étant dans un réel processus de composition.

LP l'a souligné, les cas graves sont l'objet de réprimandes ou d'exclusion, d'autres passent entre les mailles du filet, certes, mais on se fait vite repérer. Je comprends en revanche qu'on puisse avoir les boules. Déjà en sixième, j'avais des pros de la pompe dans ma classe alors que j'apprenais mes leçons comme un bon élève.

Mais rentrer dans la chasse aux sorcières, je pense qu'on aurait rien à y gagner. Et si on commence par là, on tombera tôt ou tard sur des compositeurs qui se sont fortement inspirés du répertoire classique et vendus des millions de disques et on en terminera jamais. Parce que la musique est une suite de digestions successives.

Enfin, bosser sur des secteurs qui rapportent, on les connaît, c'est un choix pas si facile et simple. Pas sur que tout le monde ait envie de se tartiner une agence de pub et son client, un réalisateur soupe au lait et Une Musique.

Quand on commence un projet, on ne sait jamais vraiment si il va rapporter gros, surtout aujourd'hui. On le fait et le reste, c'est quand même le hasard, quelque soit le domaine.

J'ai fait des séries, je l'ai déjà dit, dont une qui m'a fendu le cœur. C'est le boulot que j'ai préféré faire, 300 minutes de musique en tout, 20 chansons, un univers super sympa, retour 3000 €. Diffusée une fois il y a cinq ans, jamais depuis. Étrangler le gars et son fils qui ont "composé" "Qui veut gagner des brousoufs", ça ne revalorisera pas mon travail pour autant.






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