Je ne sais pas s'il y a beaucoup de Rennais sur le forum ou si certains d'entre-vous connaissent ce magasin, quoiqu'il en soit j'ai appris la semaine dernière que ce génial magasin de disques indépendant fermera ses portes samedi prochain. Le choix était vraiment très large pour un magasin de cette taille et pour ma part à chaque que je m'y rendais je ne sortais jamais avec moins de trois cd.
Apparemment leur chiffre d'affaire à baisser de 20% en 5 ans ce qui a décidé le propriétaire à fermer son magasin avant d'être vraiment en difficulté.

Il ne restera plus qu'à aller chez virgin ou à la fnac.... D'ailleurs avez-vous vu que le directeur de la fnac avait changé et que c'est l'ancien patron de... conforama qui a repris la place. Au fond, vendre un cd c'est comme vendre un meuble... Enfin rien de nouveau là-dessus on sait la mentalité de ces gens là...

Enfin bon, je suis profondément triste de cette fermeture.

Dommage en effet. C'était un super magasin de disques (CD et vinyl).

Mais soyons positifs, avec un peu de chance y'aura peut-être un Macdo à la place?

ou un Zara poura cheter des fringues chinoises hors de prix.

Il serait bel et bien bon que des producteurs de labels indépendants témoignent de la politique de la FNAC sur leurs stocks (ceux des producteurs indépendants) présents en bac (ou d'anciens producteurs vue la difficulté du métier)
de l'évolution de ces stocks au fil des années. De ce qui se passe en cas d'invendus...
Si les disquaires indépendants ont disparu, (tout comme les libraires) c'est surtout parce qu'ils ont été abandonnés par les consommateurs, il est tellement mieux d'acheter la dernière quincaillerie informatique ou téléphonique d'avoir 50000000000 machins "musicaux" pour 3 balles. Toujours cette foutue dictature de la quantité ! (à moi à moi à moi.........) Que mémorise-t-on dans les conditions d'un tel papillonnage ? Et je ne parle pas de "l'abrutissement auditif" si j'ose dire qu'engendrent ces engins rentrés dans les oreilles !
Allez donc voir "la licence globale, le retour" dans la rubrique droits d'auteur, c'est d'un drôle !
(Tiens, je me demande où en sont les magasins Harmonia Mundi ? ils semblaient tirer leur épingle du jeu)

Il me semble que les libraires indépendants s'en sortent mieux et ceux pour une raison : la loi Lang. Certes ça reste assez difficile pour certains et souvent les petites librairies s'en sortent parce qu'elles sont spécialisées dans un domaine : littérature étrangère, livre d'art etc.
De plus beaucoup de gens ne connaissent pas cette loi Lang.

Est-ce que une loi Lang appliqué au domaine du disque aurait eu un effet positif pour les disquaires ?

La loi lang a (entre autres) le mérite de définir un prix fixe pour les livres (contourné par la fnac qui jouait sur le un taux de tva + bas) ce qui veut dire en terme de coût qu'acheter un livre chez son libraire préféré ou dans un hypermarché : le prix est fixe et imprimé sur la couverture.

Oui mais la question est : est-ce que la loi Lang appliquée au disque aurait un effet bénéfique pour les disquaires ?

Ou bien est-ce que le téléchargement aurait de toute façon ruiné le système ?

J'ai longtemps pensé que le téléchargement était un faux problème. En effet dans ce qu'on peut appeler la première vague de téléchargeurs il y avait une grande part de gens qui continuaient malgré tout à acheter un nombre important de cd (d'ailleurs la vente de cd en france n'a baissé qu'à partir de 2002 ou 2003) . Il me semble que la seconde vague de téléchargeurs (celle qui officie en ce moment) est plus grave car elle représente des gens qui ont la "culture" du téléchargement.
De plus je pense que l'attitude des majors a renforcé malheureusement la pratique du téléchargement.
Enfin bon, beaucoup de choses ont déjà été dites sur ce forum...

Je vais faire un post à contre courant, je suis rennais et je ne vais plus chez les disquaires depuis belle lurette. J'ai déjà été à Rennes musique mais je ne sais pas comment dire, les magasins de musique ne m'ont jamais paru très accueillant, ni très innovant, les heures d'ouvertures, chopper un vendeur, musique de fond souvent insupportable...

Depuis internet je préfère acheter par correspondance ou sur iTunes des titres que j'ai écouté à la radio ou sur internet.
Le magasin de disque ne m'apporte rien car je déteste flâner entre des rayons plus où moins bien classés.

Donc la fermeture des petites structures est dans la logique de distribution de la musique qui évolue.

Là c'est une question de tempérament parce que pour ce qui est de flâner, entre les rayons de disques ou chez les libraires j'adore ça... A me poser pendant des heures la question de savoir quel cd, livres prendre

L'évolution de la distribution de la musique est dramatique pour les labels indépendants. Inutile de dire que ceci l'est tout autant pour nombre de musiciens.
Le travail d'un disquaire digne de ce nom est d'écouter, de découvrir, de défricher, de conseiller. C'est un vrai métier. D'autre part, nous savons très bien qu'un avenir
bien meilleur se situerait dans de petites structures de vente dispersées dans ce que l'on appelle une ville. Nombre d'entre elles deviennent des déserts ou sont défigurées par des boutiques à franchises.
Et non dans ces temples de la consommation ignobles (ne serait-ce que sur le plan architectural) que sont les grandes surfaces. Qu'existe-t-il de plus hideux aujourd'hui que toutes ces entrées de villes ?

Bon en fait moi je ne suis à l'aise dans aucun magasin, c'est pas spécifique aux disquaires.
En plus quand ils sont tout petits, euh ça me stress, je préfère les grands espaces, je ne suis pas claustrophobe, plutot agoraphobe.
Ceci si c'est grand et bondé c'est pareil...

Enfin bon je suis pas professionnel donc je ne vois pas très bien le rapport entre les labels et les magasins de disques, c'est un monde un peu compliqué. Je ne sais pas si l'évolution actuelle est bonne ou pas, je pense que ca répond quand même à un besoin de plus de transparence au moment de l'achat. Je n'ai pas l'impression d'acheter que des daubes depuis que j'achète sur internet. Au contraire ca m'est arrivé d'acheter des disques sans les écouter dans les magasins (souvent compliqué et dispo depuis peu de temps) et d'être décu.

La loi Lang n'est effectivement pas applicable au disque (quel domage!) , qui est une industrie principalement mondiale, a contrario du livre qui connait les barrières naturelles de la langue et des traductions. C'est une législation exclusivement nationale, qui va à l'encontre du principe de la libre concurence, et doit probablement être sifflée par les arbitres de Bruxelles. Si ma mémoire est bonne, Jack Lang avait du enrober ce texte de loi qui visait à la sauvegarde de la culture nationale de l'appélation "Exception Culturelle Française" afin de ne pas être en porte à faux avec les textes Européens...



Ben zut...on m'avait promis que ce serait une banque..suis très déçu

Une banque ou une assurance ou pire... un salon de coiffure pour tektonik

Oui, chez Zara Tout s' tra frique...
Pour rester +- dans le sujet, puisqu'il mêle librairies et disquaires, à Bruxelles,
dans un quartier disons mixte (bourges ultra et pas bourges du tout) l'existe
un c'hti (c'est la mode et grand bien à Boon) magasin qui fait plus que survivre.
Catalogue réduit, mais de très, très bon goût, et donc appel à la commande
des disques manquants, service agréable par un patron compétent.
L'exception ne faisant p.ê plus la règle aujpurd'hui...
En ce qui concerne la librairie, visite presque obligée chez "Filigrane",
qui propose un vaste espace, situé sur un périph interne, où l'on trouve
aussi un grand choix de livres en tout genre(romans/poésie/BD/oeuvres scientifiques/art...),
à la limite entre le choix grand public et le choix spécialisé, le tout agrémenté d'une petite,
mais attrayante surface café, avec en plus, de façon régulière des prestations live de groupes
de jazz de très bonne qualité.
Prix donnant envie.
Résultat... bondé, queues à la caisse.
Ouvert le dimanche.
Tout n'est pas fatal, parfois.