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Full Version: L'avenir De L'autoproduction
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Pages: 1, 2
ericlc
QUOTE (pval @ jeudi 3 jan 2008, 19:46)
QUOTE
Vu le marché de la zic, va falloir se la souhaiter courageuse également sad.gif


Une réponse à la difficulté des temps ? ? ? ?

Lu sur lemonde.fr :

Les internautes appelés à devenir producteur de disques :

Voilà des années, que les labels alertent le public avec le même refrain : les plates-formes de téléchargement illégales sont en train de tuer l'industrie musicale. Pendant ce temps, les marchands de disques ont le moral en berne et les artistes triment pour faire produire leurs albums. Que faire ? Révolutionner le système, en permettant, par exemple, au public de s'impliquer directement et financièrement dans la production de l'album d'un artiste de son choix. Voici en tout cas ce que proposent Spidart.com, dont le slogan "You are the label" (Vous êtes le label) résume assez bien le principe, et Nomajormusik.com qui entend placer l'artiste et le public "au coeur de la création artistique".

Sur la page d'accueil de Spidart, on découvre la photo de Lucette Royal, une grand-mère un brin ébouriffée et à l'allure plutôt rock'n'roll. Lucette existe-elle vraiment ou n'est-elle qu'un personnage virtuel créé pour faire la promotion du site ? Le mystère demeure. Toujours est-il qu'en cliquant sur son profil, on apprend que la vieille dame a pris des parts dans la production des albums de quatre artistes. Elle invite les visiteurs à faire comme elle en donnant un peu (ou beaucoup) d'argent pour permettre "aux petits jeunes de montrer leur talent".

PARTAGE DES GAINS

Aux musiciens, Spidart et Nomajormusik permettent de créer une page de présentation avec biographies, informations diverses, concerts, liens, mp3... Les visiteurs ont ainsi la possibilité de choisir le ou les artistes qu'ils souhaitent aider en prenant des parts de production. Lorsque les investissements réunis atteignent une somme minimale, les partenaires professionnels des deux sites (arrangeurs, ingénieurs du son, producteurs...) entrent en jeu pour donner vie au projet.

Le partage des gains réalisés par la vente de l'album s'effectue ensuite entre les internautes coproducteurs (35 %), l'artiste financé (35 %) et le site Spidart (30 %). Sur Nomajormusik, les parts respectives sont de 40 % pour l'artiste et les internautes et 20 % pour le site.

Pour les visiteurs tentés par l'aventure, l'idée consiste donc à lancer de nouveaux groupes et musiciens mais aussi à récupérer une partie de l'investissement grâce au succès de l'album ou du titre. Nomajormusik invite ainsi les internautes à participer à la promotion de "leurs" artistes

A ce jour, aucun artiste inscrit sur le site Spidart ne semble avoir encore eu la chance d'atteindre les 50 000 euros de sponsors nécessaires. Avec quelque 3 080 euros d'investissements, le chanteur folk Naosol fait figure de grand favori. La route est donc encore longue, mais tous les espoirs sont permis.

http://www.spidart.com/

Cet article n'est pas à sa place mais il a le mérite d'être visible dans ce forum. Pourquoi reléguer des questions essentielles à notre survie dans un openbar ? Les questions techniques ont leur importance, elles deviendront secondaires quand nous n'aurons plus suffisamment de retours sur investissements pour nous acheter ces beaux outils, enfin, je parle pour ceux qui vivent de ce métier. Je ne sais ce que vaut ce site ni ce qu'il produit, mais l'idée est très certainement intéressante. De toutes les manières, il sera nécessaire de se creuser les méninges pour penser d'autres systèmes de production et de distribution.
rafmaxx
A mort dans l'air du temps...
Au hasard : http://www.mymajorcompany.com/
blek
Non mais j'vous jure ! C'est inouï les petits malins !
Mieux qu'un jeu vidéo : devenez fan ! De qui ? Ben à vous de trouver ! Puis soyez producteur, attaché de presse et encore mieux ami avec l'artiste lui-même ! On peut gagner une journée à assister à l'enregistrement au studio avec l'artiste ainsi choyé.
Formidable il faut réunir 50 000 euros dis-donc ! A coup de 20 euros, il faut 2500 pékins ! Va y avoir du monde au studio ! Et puis pour les bénefs d'une part à 20 euros, tu vas toucher 1/2500 des 35% réservés aux coproducteurs ! Une vraie fortune t'attend !

Et quand on voit exhibés les artistes ou supposés tels, avec le pognon déjà misé sur eux (mymajorcompany)… c'est… c'est… effarant ! Les chasseurs de têtes, de primes ? Des trophées ?

Cette nouvelle race d'éplucheur d'artiste qui demande au public de faire le boulot d'une maison de disque !
Evidemment, il y a une meute de candidats pour servir de colifichets boursicoteurs à qui on ne peut souhaiter que bon voyage !
gaillard
Mouais...
Mozart et consort n'ont pas été produit par le peuple il me semble.
Mais c'est à la mode les trucs participatifs, jusqu'à présent ça n'a donne qu'un nivellement par le bas.
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Je préfère ma méthode.
PomQ
QUOTE (gaillard @ jeu 3 jan 2008, 22:32) *
Mozart et consort n'ont pas été produit par le peuple il me semble.

Mmmh... Ceci dit, ça s'en rapproche en un sens.
Faut pas oublier que "Mozart et consorts" ont souvent survécu soit grâce aux mécènes (pas vraiment le petit peuple ceci dit), soit grâce au public, déjà bcp plus populaire, de leur opérette.
Bref.
Personnellement, je ne serais pas aussi prompt que vous à tirer sur ce genre d'initiative qui ont le mérite de proposer une alternative au "Signe avec une major ou crève" ou à son opposé "Fais tout toi même et perd de l'argent".
Ceci dit, y'a aussi "Signe avec un p'tit label et sois assuré de pas vendre plus de 500 exemplaires"...

Moi j'me tate encore... (entre les deux dernières s'entend)
-----------
Sauf qu'en ce moment, dans les petits labels, c'est pas la fête du slip.
PomQ
C'est bien ce que je disais...?...
("Signe avec un p'tit label et sois assuré de pas vendre plus de 500 exemplaires")
-----------
C'est surtout qu'ils ferment les uns après les autres.
ericlc
Puisqu'on est sur "l'avenir de l'autoprod", je suis en train de me prendre la tête sur les codes-barre (j'ai donc le front tout strié ! laugh.gif )
Vous avez fait quoi vous-autres ? Je voudrais juste être en vente sur Amazon et apparemment j'ai tout bon sauf le code barre EAN13. J'ai contacté une boîte qui en génère pour pas trop cher et j'ai trouvé un logiciel pour les éditer, mais comme mes CD sont déjà réalisés, je me demande si un CB en autocollant est une solution acceptable ?
PomQ
QUOTE (mrleon @ jeu 3 jan 2008, 23:24) *
C'est surtout qu'ils ferment les uns après les autres.

Oui, enfin, moi je crois surtout que le terme même d'auto-production ne veut plus rien dire.
Entre se produire soi même (s'auto-produire donc) et être "produit" par un label (or major), la différence est devenu quasi inexistante.
L'album que j'ai produit l'année dernière (je crois que je peux dire "produit": co-compo, arragements, mixage et mastering faits maison...) fut donc signé sur un mini-label irlandais.
Z'ont fait quoi?
Le pressage et de la pub sur leur page internet (peu visitée).... Ca, j'aurais pu faire aussi...

Même à un niveau plus élevé, c'est un peu la même. Jje suis copain avec le chanteur d'un groupe qui marche pas mal (Poni Hoax si vous connaissez). Sont chez TigerSushi. Alors, OK, le label a pris en charge une partie de l'enregistrement aux studios de la Frette, mais bon, c'était "fissa-en-qqls-jours-j'te-torche-tout-ça" et le mix se fait chez Joakim, le patron du sushi de tigre, sur un Cubase si j'ai bien suivi.
On est quand même pas loin de l'auto-prod. Voire en dessous...
pval
[quote name='PomQ' date='jeu 3 jan 2008, 22:58' post='262326']
[quote name='gaillard' post='262318' date='jeu 3 jan 2008, 22:32']
Mozart et consort n'ont pas été produit par le peuple il me semble.
[/quote]
Mmmh... Ceci dit, ça s'en rapproche en un sens.
Faut pas oublier que "Mozart et consorts" ont souvent survécu soit grâce aux mécènes (pas vraiment le petit peuple ceci dit), soit grâce au public, déjà bcp plus populaire, de leur opérette.


Dans l'ouvrage de Rebatet "une histoire de la musique", un paragraphe consacré à Mozart :

"Toute sa carrière d'homme fut une lutte épuisante pour acquérir la liberté d'exprimer son chant intérieur. Il paya cette liberté de ses affreux tracas, de ses déboires, de sa mort pitoyable à moins de trente-six ans."

Un autre extrait consacré à Haydn :

"On possède le contrat par lequel le prince Esterhazy engagea en 1760 Joseph Haydn comme vice-Kappelmeister. Haydn s'y trouve mis au rang d'un domestique "nourri à la table du personnel", astreint pour les concerts ainsi que tous les musiciens au port de la fameuse livrée de velours bleu soutaché d'argent, accablé de prescriptions, tandis que Son Altesse sérénissime le prince s'arroge sur ce serviteur tous les droits, y compris l'usage exclusif de sa musique et l'interdiction d'en composer pour qui que ce soit d'autre. En outre, bien que le contrat ne le stipule pas, l'esclave-musicien n'est pratiquement autorisé à aucune absence."
Le paragraphe suivant, rend compte de l'opinion de Haydn sur sa situation (30 ans de service auprès du prince) ses fonctions de chef d'orchestre lui permettaient de faire toutes les expériences, d'observer l'impression produite, d'améliorer ce qui est faible, d'ajouter, de couper, d'oser. Au surplus, son salaire était très élevé.

Enfin, la réflexion de l'auteur Rebatet que je vous livre tout à trac :
"L'histoire musicale, ne lui donne-t-elle pas raison (à Haydn), en montrant que de telles existences, sous un "despote éclairé" pouvaient être bien plus fécondes et heureuses que la liberté parmi les Philistins ?"
J'ai bien dit tout à trac.
Djpheor
QUOTE (ericlc @ ven 4 jan 2008, 08:55) *
comme mes CD sont déjà réalisés, je me demande si un CB en autocollant est une solution acceptable ?


Pour info, j'ai eu ce probleme il y a quelques années avec les magasins Virgin (pour une autoprod bien sur). L'ajout utlérieur d'un CB autocollant par Musicast n'a posé aucun problème. Je pense que dans ton cas il ne devrait pas y en avoir non plus.
gaillard
Chez cdbaby tu peux avoir un code barre (de ligne) rolleyes.gif
Ca a l'air pas mal comme boite
blek
QUOTE (PomQ @ ven 4 jan 2008, 11:07) *
Oui, enfin, moi je crois surtout que le terme même d'auto-production ne veut plus rien dire.
Entre se produire soi même (s'auto-produire donc) et être "produit" par un label (or major), la différence est devenu quasi inexistante.
L'album que j'ai produit l'année dernière (je crois que je peux dire "produit": co-compo, arragements, mixage et mastering faits maison...) fut donc signé sur un mini-label irlandais.
Z'ont fait quoi?
Le pressage et de la pub sur leur page internet (peu visitée).... Ca, j'aurais pu faire aussi...

Je partage tout à fait cet avis. Un label ou une major n'est valable qu'à partir du moment où ils amènent vraiment quelque chose, pressage, impression, distribution, promotion… Aujourd'hui, on dirait que tous attendent que les artistes fassent tout à leur place et récolter tout de même un pourcif. On attend que les pousses sauvages apparaîssent de façon spontanée dans la grande serre du Net, et celles qui font du buzz toutes seules, ils viennent les cueillir pour… 1 titre. C'est l'impression que ça me fait. sad.gif

PS Ne nous comparons pas avec Mozart ou Bach ou Haydn, nous ne travaillons quand même pas dans la même catégorie ni surtout dans le même contexte. wink.gif
Djpheor
QUOTE (blek @ ven 4 jan 2008, 13:37) *
[Un label ou une major n'est valable qu'à partir du moment où ils amènent vraiment quelque chose, pressage, impression, distribution, promotion… Aujourd'hui, on dirait que tous attendent que les artistes fassent tout à leur place et récolter tout de même un pourcif.


Hé oui! Et il devient de plus en plus inaccessible, le Contrat de Licence Saint Graal avec une major.
pval
PS Ne nous comparons pas avec Mozart ou Bach ou Haydn, nous ne travaillons quand même pas dans la même catégorie ni surtout dans le même contexte. wink.gif
[/quote]

Hello, hello,
Loin de moi toute idée comparative.
Cependant certaines questions dépassent les limites du temps (tout comme leurs partitions).
Elles concernent de manière égale les plus grands comme les plus obscurs des compositeurs.
Les obscurs sont une multitude, il suffit de feuilleter les dictionnaires.
Le parallèle entre ces 2 destinées extraordinaires m'est apparu comme pertinent.
La réflexion de Rebatet, "croustillante".
D'autre part, il suffit de remplacer certains mots du paragraphe consacré à Haydn, par exemple "Esterhazy" par "major" et ainsi de suite, et nous ferons face à une situation très contemporaine.
Enfin je me permets de rappeler cet article du Figaro : (déjà cité précédemment)
Article paru le 3/11/ 2007 Source : LE FIGARO
HONNÊTETÉ, transparence et performance. Si la trilogie du nouveau propriétaire d'EMI débute comme un vieux tube de Billy Joel, elle s'achève sur une note aussi sèche qu'un rapport financier. Ces trois mots figurent dans un mémo interne adressé le 31 octobre aux personnels de la quatrième maison de disques au monde. Signé « Guy », le document révélé hier par le Financial Times annonce « des changements fondamentaux », dénonce « l'absence de culture de travail collectif » et appelle à être « plus sélectifs » dans le choix des artistes.
Directeur général du fonds d'investissement Terra Firma, Guy Hands a déboursé en août 4,8 milliards d'euros pour racheter le britannique EMI, label des Beatles, des Rolling Stones, de Coldplay, de Diam's, de Raphael ou encore d'Axelle Red. Début 2008, il dévoilera la stratégie du groupe dont le chiffre d'affaires a encore fondu de 16 % l'an dernier, pour cause de révolution numérique. Mais le financier n'a pas attendu la nouvelle année pour faire une première mise au point.
Sans citer de noms, Guy Hands assure qu'il est prêt à lâcher les artistes trop paresseux qui, contrairement au plus grand nombre, « ne pensent malheureusement qu'à négocier pour obtenir une avance maximum, avances qui souvent ne sont pas honorées en retour ».
Des départs attendus
Autre cible : les directeurs artistiques. Instauré depuis plus de vingt ans, leur système de rémunération « n'encourage pas les bons comportements et ne récompense pas les actions justes », poursuit le spécialiste du rachat par endettement. En clair, les cadres d'EMI sont payés sur chaque contrat signé, que l'album finisse en tête du box-office ou fasse un flop. Des départs sont donc attendus. En septembre, le charismatique directeur général Eric Nicoli a quitté l'entreprise (avec 4,5 millions d'euros), juste après le directeur financier.
À l'occasion d'une récente conférence à Cambridge, le directeur général de Terra Firma avait expliqué que son métier consistait à dénicher, avant de les redresser, des entreprises en mauvais état dans les domaines les plus chamboulés. Il avait ajouté : « EMI, notre dernier investissement, est un cas classique. » Les analystes constatent, eux, que le rachat par endettement est intervenu juste avant la crise du crédit et qu'il faudra donc tailler plus qu'escompté dans les coûts pour rentabiliser l'opération.
Non sans malignité, les concurrents s'interrogent aussi sur l'aptitude d'un financier à s'imposer dans un secteur où l'irrationnel le dispute à la démesure. En 2001, EMI a cassé le contrat le liant à une Mariah Carey dépressive neuf mois après sa signature. Coût de l'opération, dédommagements compris, pour un album sans souffle : 54 millions d'euros... Un an plus tard, EMI s'engageait à verser à Robbie Williams 80 millions d'euros. Très innovant, cet accord dit à « 360° » portait sur les disques, mais aussi sur le merchandising, les concerts, l'édition... Critiqué à l'époque, il est maintenant considéré comme une référence.
Avant les autres, EMI avait anticipé que le CD ne serait plus le principal support pour monétiser le succès d'une vedette.La major EMI veut mettre ses artistes au pas.

Pour ce qui est des "major", comme on dit aujourd'hui "çà calme".
Au fait, on peut très bien imaginer ce type de société reprenant l'idée "des internautes """""producteurs de disques""""".
La visite de ce type de site, spidart et autres n'est pas une sinécure, pour les oreilles et pour les yeux. Le côté marketing est à la limite du supportable. Et je me permets de citer rafmaxx : "à mort dans l'air du temps", on ne peut mieux résumer la chose.
Le métier d'éditeur n'est pas non plus une sinécure, leur disparition se fait dans la plus grande indifférence,
leur expérience est irremplaçable. Souvenons-nous par ailleurs des disquaires passionnés d'antan. Sans être nostalgique, l'observation de modes de fonctionnements des temps passés est très instructive.
Il n'en reste pas moins vrai que créer d'autres systèmes de production et de distribution est un impératif absolu.
PomQ
Tout ça me rappelle l'excellent "Lost in la Mancha" et la visite sur le plateaux des particuliers lambda ayant investi des fonds dans le projet déjà moribond...
Un car entier de mamies et papies et autres familles "middle class" investissant le plateau.
Le tout avec ce génie qu'est Gilliam qui les salut gentiment et échange même qqls mots...
jrozen
Au risque de paraitre à contre-courant et pas dans "l'esprit", je me demande si ce genre de politique ne provoquera pa un ecrémage salutaire, au bout de compte....
blek
QUOTE (jrozen @ sam 5 jan 2008, 20:35) *
Au risque de paraitre à contre-courant et pas dans "l'esprit", je me demande si ce genre de politique ne provoquera pa un ecrémage salutaire, au bout de compte....

Pardon mais je vois pas bien comment ? huh.gif
PomQ
Je crois (peux me tromper) que le monsieur Rozen envisage que le fait que ce soit le public qui choisisse qui il a envie de "supporter" peut apporter qqlchose de positif en comparaison avec des années de prédominance du bon vouloir des maisons de disque façon "Flavor of the month".
Et je dois dire que je partage assez cet avis...
pval
QUOTE (jrozen @ sam 5 jan 2008, 20:35) *
Au risque de paraitre à contre-courant et pas dans "l'esprit", je me demande si ce genre de politique ne provoquera pa un ecrémage salutaire, au bout de compte....


La meilleure politique, n'est-elle pas celle du concert publique ?
Mais ceci suppose une politique culturelle autrement plus ambitieuse.
Des lieux de concert disséminés dans tout le pays, un système d'intermittence bien foutu, des organisateurs de tournées, une aide financière liée au nombre de musiciens sur scène, à leur hébergement, que sais-je encore ?
Ce type de politique n'a rien à voir avec l'assistanat, c'est tout simplement le rôle de l'état que de favoriser l'épanouissement des activités artistiques du pays.

Mais l'on vous dit que l'état est en faillite, donc troubadours : recyclez-vous en pluto ou donald duck chez euromickey.
Et cette antienne (l'état en faillite) nous est chantée sur tous les tons par l'écrasante majorité des médias.

Art et Politique sont intimement liés.

Pour information : ""Mais tout le monde sait cela, bien entendu""

1 % des actionnaires français détiennent la moitié du patrimoine financier français.
Robert Charvin Professeur agrégé des facultés de droit.

"La part des profits est inhabituellement élevée à présent (et la part des salaires inhabituellement basse).
En fait, l'amplitude de cette évolution et l'éventail des pays concernés n'ont pas de précédent dans les 45 dernières années." CGT ? SUD ?
Que nenni, la BRI : Banque des Règlements Internationaux. Dans le Monde Diplomatique : partage des richesses, la question taboue, François Ruffin.

Travaillez plus pour gagner plus, mais surtout ne posez pas de questions indécentes sur ce foutu partage des richesses.
Au fait, trouvez-vous que le mécénat est développé dans ce bon pays ?

Bien à vous.
PomQ
QUOTE (pval @ sam 5 jan 2008, 23:07) *
Des lieux de concert disséminés dans tout le pays, un système d'intermittence bien foutu, des organisateurs de tournées, une aide financière liée au nombre de musiciens sur scène, à leur hébergement, que sais-je encore ?

Arrête, tu m'excites!
-----------
QUOTE (pval @ sam 5 jan 2008, 23:07) *
La meilleure politique, n'est-elle pas celle du concert publique ?


Mhmm, sauf que AMHA, faire des bons disques et faire des bons concerts sont des métiers assez différents. Et là c'est plutôt de disques qu'il s'agit.
PomQ
De plus, faut voir la gueule du cachet moyen pour un concert sur Paris par exemple!
Je sais pas si c'est la meilleure politique mais c'est la garantie du beurre sans les épinards...
Cette nouvelle légende urbaine du "la crise du disque a du bon, les musiciens vont retourner à la scène" me laisse parfois perplexe.
Pame
QUOTE (PomQ @ sam 5 jan 2008, 22:49) *
De plus, faut voir la gueule du cachet moyen pour un concert sur Paris par exemple!

Justement, on peut avoir un ordre de grandeur, pour info?
blek
QUOTE (PomQ @ sam 5 jan 2008, 22:53) *
Je crois (peux me tromper) que le monsieur Rozen envisage que le fait que ce soit le public qui choisisse qui il a envie de "supporter" peut apporter qqlchose de positif en comparaison avec des années de prédominance du bon vouloir des maisons de disque façon "Flavor of the month".
Et je dois dire que je partage assez cet avis...

Mais le public de ces sites est quand même particulier. On lui demande du militantisme actif. Combien seront prêts à jouer à ce jeu-là ? Il existe un public bien plus large qui ne souhaite pas forcément pratiquer ce chemin de croix pour écouter de la musique. Faut qu'il soit patient le consommateur ! Qu'il attende déjà que son poulain atteigne 50 000 euros ! Combien atteindront cette somme ? En espérer 5, c'est espérer 250 000 euros ! Ça va écrémer sévère. Mais qui va écrémer quoi ? Cette niche en terme de marketing n'est pas représentative du tout.
En plus ces investisseurs du public peuvent à tout moment changer leurs mises et les reporter sur un autre ! blink.gif Bref, c'est un jeu dont il n'y a pas grand-chose à espérer
PomQ
Tout ça, c'est trop tôt pour le dire. Y'a pas le recul nécessaire.
Tu extrapoles selon ta conviction personnelle en ta basant sur les qqls sites à peine nés pratiquant la chose, mais qui te dit qu'un système équivalent, peut être pas exactement sous cette forme, ne va pas se mettre en place et finir par offrir une alternative intéressante à l'auto-production ou aux moribondes majors.
Faut pas toujours juger trop vite la nouveauté même si elle te parait étrange au début...
Moi, j'attends de voir.

Sinon, pour les "cachets", Pame, c'est tellement variable selon les groupes, les styles de musique et les salles que c'est dur de donner une fourchette correctes.
Moi j'ai tout vu, du gratuit, au payant(!... le coup de la caution, pas remboursée si pas assez de monde), aux 80€ pour les trois musiciens (mais une bière chacun quand même, on est pas des sauvages) à des choses à peine plus raisonnable comme du 60-70€ par tête, ce qui n'est pas loin, je crois, du strict minimum "syndical" (je peux me tromper).
Bref, à moins de faire un concert tous les jours (en sachant que dans le tas, certains ne seront pas ou peu payés), difficile de ne compter que là dessus pour gagner sa croute.
pval
QUOTE (mrleon @ sam 5 jan 2008, 23:30) *
QUOTE (pval @ sam 5 jan 2008, 23:07) *

La meilleure politique, n'est-elle pas celle du concert publique ?


Mhmm, sauf que AMHA, faire des bons disques et faire des bons concerts sont des métiers assez différents. Et là c'est plutôt de disques qu'il s'agit.


L'avenir De L'autoproduction, devenez tous producteurs : ce système fait vivement réagir certains ici, et avec raison il me semble. La question est finalement, comment exister en tant que musicien ?

Ne serait-il pas mieux de proclamer : L'avenir de la musique : devenez tous auditeurs au concert.
(Quittez vos merdes d'ipods d'itruc et autres). Le prix d'une place de concert, c'est aussi le revenu du musicien. (Au fait, c'est facile de dire, quand on est plein aux as, allez les mecs, téléchargez nos musiques et payez si vous le désirez, point n'est besoin de désigner les auteurs de ce coup de marketing) c'est le même piège que la presse gratuite, même piège que les moulins à streaming financés par la publicité.

Ce sont aussi et surtout les conditions économiques qui rendent ces métiers assez différents. Et j'aimerais pouvoir vous dire mrléon, il existe une dizaine de circuits dans le pays de plusieurs centaines de salles chacun, avec un public réel, des cachets décents, pour y faire entendre votre bel ouvrage. Comment apprendre le métier quand les occasions de jouer sont trop irrégulières ou se transforment en épreuves fatigantes, épreuves qui n'auront rien à voir avec l'exercice de votre art.

En fait, la question est aussi : comment redonner le goût de la sortie nocturne aux gens ? Pas à ceux de la rue Oberkampf (merde, je fais du parisianisme, là aussi, il y aurait beaucoup à dire). C'est aussi cela une politique culturelle.
-----------
QUOTE (pval @ dim 6 jan 2008, 00:52) *
L'avenir De L'autoproduction, devenez tous producteurs : ce système fait vivement réagir certains ici, et avec raison il me semble. La question est finalement, comment exister en tant que musicien ?

Ne serait-il pas mieux de proclamer : L'avenir de la musique : devenez tous auditeurs au concert.
(Quittez vos merdes d'ipods d'itruc et autres). Le prix d'une place de concert, c'est aussi le revenu du musicien. (Au fait, c'est facile de dire, quand on est plein aux as, allez les mecs, téléchargez nos musiques et payez si vous le désirez, point n'est besoin de désigner les auteurs de ce coup de marketing) c'est le même piège que la presse gratuite, même piège que les moulins à streaming financés par la publicité.


Mhmm, sauf que AMHA, faire des bons disques et faire des bons concerts sont des métiers assez différents. Et là c'est plutôt de disques qu'il s'agit.
pval
QUOTE (mrleon @ dim 6 jan 2008, 00:58) *
QUOTE (pval @ dim 6 jan 2008, 00:52) *

L'avenir De L'autoproduction, devenez tous producteurs : ce système fait vivement réagir certains ici, et avec raison il me semble. La question est finalement, comment exister en tant que musicien ?

Ne serait-il pas mieux de proclamer : L'avenir de la musique : devenez tous auditeurs au concert.
(Quittez vos merdes d'ipods d'itruc et autres). Le prix d'une place de concert, c'est aussi le revenu du musicien. (Au fait, c'est facile de dire, quand on est plein aux as, allez les mecs, téléchargez nos musiques et payez si vous le désirez, point n'est besoin de désigner les auteurs de ce coup de marketing) c'est le même piège que la presse gratuite, même piège que les moulins à streaming financés par la publicité.


Mhmm, sauf que AMHA, faire des bons disques et faire des bons concerts sont des métiers assez différents. Et là c'est plutôt de disques qu'il s'agit.



Bis repetita non placent
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C'est tout à fait ce que j'essayais de te dire.
blek
QUOTE (PomQ @ dim 6 jan 2008, 00:42) *
Tout ça, c'est trop tôt pour le dire. Y'a pas le recul nécessaire.
Tu extrapoles selon ta conviction personnelle en ta basant sur les qqls sites à peine nés pratiquant la chose, mais qui te dit qu'un système équivalent, peut être pas exactement sous cette forme, ne va pas se mettre en place et finir par offrir une alternative intéressante à l'auto-production ou aux moribondes majors.
Faut pas toujours juger trop vite la nouveauté même si elle te parait étrange au début...
Moi, j'attends de voir.

C'est vrai, je ne peux pas te donner tort. C'est encore balbutiant, je n'y crois pas et cette possible alternative ne me plaît pas. Y a un truc que je trouve pas très sain non plus là-dedans, je n'arrive pas encore à le définir.

QUOTE (mrleon @ dim 6 jan 2008, 00:58) *
QUOTE (pval @ dim 6 jan 2008, 00:52) *

L'avenir De L'autoproduction, devenez tous producteurs : ce système fait vivement réagir certains ici, et avec raison il me semble. La question est finalement, comment exister en tant que musicien ?

Ne serait-il pas mieux de proclamer : L'avenir de la musique : devenez tous auditeurs au concert.
(Quittez vos merdes d'ipods d'itruc et autres). Le prix d'une place de concert, c'est aussi le revenu du musicien. (Au fait, c'est facile de dire, quand on est plein aux as, allez les mecs, téléchargez nos musiques et payez si vous le désirez, point n'est besoin de désigner les auteurs de ce coup de marketing) c'est le même piège que la presse gratuite, même piège que les moulins à streaming financés par la publicité.


Mhmm, sauf que AMHA, faire des bons disques et faire des bons concerts sont des métiers assez différents. Et là c'est plutôt de disques qu'il s'agit.

Je suis de l'avis de Léon sur ces deux points.
pval
QUOTE (mrleon @ dim 6 jan 2008, 01:14) *
C'est tout à fait ce que j'essayais de te dire.


Que les métiers soient différents, c'est difficilement contestable. Que mes propos soient hors sujet, non.
Il me semble que si la musique vivante était bien plus…vivante , les politiques éditoriales des maisons de disques se construiraient de manière radicalement différente, la race d'éplucheurs d'artistes n’aurait pas lieu d’être, les spidart et autres non plus, et pour ce qui est de l’écrémage pour reprendre un terme utilisé ici, il serait redoutable et salutaire. Et là, nous sommes au cœur du sujet.
Faire, dans l’ordre, de bons concerts ou faire jouer ses compositions en public, puis pourquoi pas de bons disques, n’est-il pas l’idéal musical de chacun ? Encore faut-il que les conditions économiques, politiques et culturelles soient réunies pour donner la possibilité de l’existence de bons concerts. Mais j'en termine car le bis repetita me pend au nez. (que je pique).
Buona notte
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QUOTE (pval @ dim 6 jan 2008, 02:43) *
Faire, dans l’ordre, de bons concerts ou faire jouer ses compositions en public, puis pourquoi pas de bons disques, n’est-il pas l’idéal musical de chacun ?


Non, c'est ça que j'essaie de te dire. Moi, par exemple, je m'amuse beaucoup plus à enregistrer, à produire, à jouer de tous les instruments, voire à mixer, qu'à faire le tour des bars avec ma guitare même si j'aime bien ça et que je le fais avec plaisir.

Il y a des tonnes de groupe géniaux sur scène qui font des disques moyens et inversement. Donc la séléction par la scène est assez absurde sauf à vouloir le retour d'une vague pub-rock don't j'ai modérément envie.
blek
J'abonde une fois de plus dans le sens de Léon. Faire des concerts n'a rien d'un idéal pour moi. J'en ai fait pas mal, la galère pour ne rien gagner ou une misère. Merci. Je prends mon pied à composer et à enregistrer quelque chose qui pourra voyager bien mieux que je ne pourrais le faire. C'est ça qui me fait tripper.

La sélection par le concert me laisse aussi perplexe quant à son application. huh.gif
pval
QUOTE (blek @ dim 6 jan 2008, 13:21) *
J'abonde une fois de plus dans le sens de Léon. Faire des concerts n'a rien d'un idéal pour moi. J'en ai fait pas mal, la galère pour ne rien gagner ou une misère. Merci. Je prends mon pied à composer et à enregistrer quelque chose qui pourra voyager bien mieux que je ne pourrais le faire. C'est ça qui me fait tripper.

La sélection par le concert me laisse aussi perplexe quant à son application. huh.gif


Ecoutez, loin de moi le désir d'avoir le dernier mot (que je n'aurai de toute façon pas).
Je cite : "J'en ai fait pas mal, la galère pour ne rien gagner ou une misère"
Il s'agit donc bien d'un contexte économique et social qui exerce une telle pression, que les choix de chacun n'en sont plus.
On s'en fout des disques ce qui compte, c'est la musique vivante et ce qu'elle produit.
Et si la salle de concert n'est plus le lieu d'excellence pour l'existence de la musique, que la musique se réduise à la publication de titres sur nos engins électroniques, et bien autant placer une double barre.
Isoler le travail de l'édition discographique du contexte global n'a aucun sens.
Mais peut-être ne parlons-nous pas des mêmes musiques.
Pour terminer, il s'agit d'une vision de la vie musicale, (le travail en studio) il en existe bien d'autres, ici difficilement, sous d'autres latitudes plus aisément. Rien ne remplace la musique vivante.
-----------
QUOTE (pval @ dim 6 jan 2008, 14:52) *
On s'en fout des disques ce qui compte, c'est la musique vivante et ce qu'elle produit.


Mais non, on s'en fout pas, c'est ce que je me tue à te dire. Toit u t'en fous peut-être, mais moi, je pense que les disques sont (ou tout du moins peuvent être) beaucoup plus qu'une émanation de la performance live d'un groupe.

Sinon, on ne sortirait que des enregistrements live, et adieu les Pet sounds, le Sgt Pepper pour ne citer que les plus vieux.

On a bien compris que tu préférerais vivre de tes performances scéniques sans avoir à tirer le diable par la queue, mais ce n'est absolument pas le sujet.

QUOTE (pval @ dim 6 jan 2008, 14:52) *
Isoler le travail de l'édition discographique du contexte global n'a aucun sens.


Ca permets juste de passer de She Loves You à A Day In The Life.
pval
Ce n'est malheureusement pas un dialogue des carmélites, c'est un dialogue de sourds.

"Sinon, on ne sortirait que des enregistrements live, et adieu les Pet sounds, le Sgt Pepper pour ne citer que les plus vieux"

Les plus vieux ont appris le métier sur les planches, du temps où les formations de tous les types pullulaient dans le monde occidental (MUSIQUE VIVANTE), y compris et surtout dans les trous les plus paumés. S'il existe un contre-exemple, c'est bien celui des Beatles. Dans une période particulièrement, extrêmement féconde avec pour contexte économique les 30 glorieuses, facteur majeur s'il en est du développement musical de l'époque.
Et pourquoi autoproduction, nom de zeus, on parle aussi de major ici, non, certaines sont entre les mains de fonds de pension américains, on y parle aussi d'indépendants qui disparaissent, il s'agit bien d'individus qui exercent la profession de musicien et qui souhaitent vivre sans passer sous les fourches caudines marketing de je ne sais qui.

Je passe sur le reste et m'en retourne définitivement à ma table d'écriture, lieu de production de droits d'auteurs.
PomQ
QUOTE (pval @ dim 6 jan 2008, 16:27) *
Les plus vieux ont appris le métier sur les planches, du temps où les formations de tous les types pullulaient dans le monde occidental (MUSIQUE VIVANTE),

Oui, enfin, il faut aussi comparer ce qui est comparable...
Dans les années 50, à part tourner y'avait pas franchement d'autres moyens de se faire connaitre...
Même le disque n'était pas encore franchement développé.
Là, on est en 2008 quand même...
Et d'ailleurs, dés les années 60-70, après la démocratisation du disque et de ses moyens d'écoute, certains groupes qui pouvaient se le permettre financièrement ont clairement exprimé leur souhait de calmer le jeu des tournées sans fin parceque:
1/ ça les fatiguait à la longue,
2/ ils avaient l'impression de se répéter encore et encore,
3/ ça les empêchait de créer de nouvelles choses.

Je pense qu'on est d'accord sur le fond mais dire que le live est l'avenir du musicien. Oui mais pas que...
(et, effectivement, c'était pas tout à fait le sujet de départ)
blek
Le disque, l'album, l'enregistrement est un but qui peut être entier jusqu'à la monomanie.
Le plaisir d'entendre de la musique n'est heureusement plus l'exclusivité du concert. On peut en écouter quand on veut (et quand on ne vaut pas aussi tongue.gif ) et partout.
belabartok0
QUOTE (blek @ dim 6 jan 2008, 17:52) *
Le disque, l'album, l'enregistrement est un but qui peut être entier jusqu'à la monomanie.
Le plaisir d'entendre de la musique n'est heureusement plus l'exclusivité du concert. On peut en écouter quand on veut (et quand on ne vaut pas aussi tongue.gif ) et partout.

Histoire de dériver encore un peu plus, c'est peut-être ça le problème : la production musicale en studio est devenu une véritable et passionnante écriture, mais le disque (et ses avatars virtuels) est surtout un objet de consommation de masse, comme le Mars, M&M's, Twix, n'importe quand, n'importe où, n'importe quoi.

Le rituel du spectacle ou du concert, la présence vivante d'un artiste qui donne un bout de sa vie pour partager avec d'autres quelque chose qui ne se reproduira plus jamais à l'identique, ce caractère "sacré" (allez hop, n'ayons pas peur des mots), c'est bien autre chose en effet ; autre chose qui apparaît "en creux", lorsque le disque n'est plus un substitut du concert mais une œuvre à part entière.
Le spectacle vivant est la seule solution qui me permet de contourner un système industriel trop brutal. Sinon, il ya aussi d'autre moyens de "mettre en scène" ce qu'on a passionnément élaboré en studio : concerts acousmatiques, installations…
Evidemment, ça ne vaut pas l'excitation de savoir que, quelque part dans le monde, des milliers d'inconnus écoutent votre musique, et que vous faites partie des VIP de la SACEM… laugh.gif

Au cours de ces longues soirée d'hiver, on pourra (re)lire avec profit W. Benjamin, L'œuvre d'art à l'ère de sa reproduction mécanique.
Et amitiés à tou(te)s rolleyes.gif
PomQ
QUOTE (belabartok0 @ lun 7 jan 2008, 13:08) *
la présence vivante d'un artiste qui donne un bout de sa vie pour partager avec d'autres quelque chose qui ne se reproduira plus jamais à l'identique, ce caractère "sacré" (allez hop, n'ayons pas peur des mots), c'est bien autre chose en effet

Dans un monde idéal oui...
Mais quand c'est à la flèche d'or (par ex), coincé entre 4 autres groupes (super la balance!) avec un son pourri garanti, des gens qui parlent presque plus fort que la musique, des organisateurs qui te speede pour que tu finisse plus tôt que prévu (parceque la balance de 5 groupes en 2 heures, forcément, ça met en retard...) et le tout pas payé, on perd parfois le caractère "sacré"... rolleyes.gif
jrozen
Il y a des millions d'amateurs d'opéra qui ne pourront jamais s'offrir une place - vu les prix actuels - et qui sont heureux de pouvoir écouter leurs œuvres préférées grace au disque....
pval
QUOTE (jrozen @ mar 8 jan 2008, 03:20) *
Il y a des millions d'amateurs d'opéra qui ne pourront jamais s'offrir une place - vu les prix actuels - et qui sont heureux de pouvoir écouter leurs œuvres préférées grace au disque....



Il y a des millions d'amateurs de vêtements, de chaussures de marque, de quincailleries électroniques, de concerts de variété etc etc etc qui considéreront toujours qu'une place à l'opéra, au théâtre, que l'achat d'un livre, d'un cd audio sont d'un prix bien trop élevé.

Je sors du sujet : Il suffit de voir au collège (me rapportent certains amis) la tronche de certains gamins habillés et chaussés de pied en cap de produits """vus à la télé""" quand il s'agit d'acheter un livre d'un prix très modique. Ce n'est pas encore le meilleur des mondes mais il y a bien mieux que les impulsions électriques d'Huxley dans les bouquins, c'est la publicité et les convoitises qu'elle fait naître, les priorités qu'elle ORDONNE.
""Mais, je défonce des portes ouvertes, n'est ce pas et tout le monde sait cela."" C'est fou par les temps qui courent, le nombre de portes ouvertes sur le néant.

Bien entendu, le passionné de musique d'opéra qui ne peut s'offrir la place, existe, les abonnements aussi.

PS : Ce qui est drôle, c'est que le bourgeois éclairé tout aussi happé par la folie consumériste (avec des produits de prix plus élevés et des marges en conséquence pour les industries de luxe) semble en voie de disparition. J'ai bien dit : semble.
Bien à vous.
blek
Le sujet est l'avenir de l'autoproduction et non pas le prix des places d'opéra qui sont fort chères comme d'ailleurs le prix des places de concerts "pop" qui ne sont elles curieusement pas contestées…
pval
Hello,
INDUSTRIE MUSICALE, MEDIATIONS ET IDEOLOGIE - Jacob T. Matthews - Janvier 2006
Thèse soutenue le 3 janvier 2006 à l'université Bordeaux 3 - Michel de Montaigne
(U.F.R. Sciences de l’Information et de la Communication)

La lecture de cette thèse est passionnante.

J'ai remarqué en vrac :
1. L’EVOLUTION DE L’INDUSTRIE MUSICALE : POUR RESITUER L’APPROCHE CRITIQUE
3. EXCURSIONS AU SEIN DE L’INDUSTRIE MUSICALE.
3. THEORIE ET PRATIQUE DE L’INDUSTRIE MUSICALE

http://www.observatoire-omic.org/omic_docs...3&paraID=-1

Faire "un état des lieux" avant de parler de l'avenir de l'autoproduction n'est pas totalement crétin.

Je cite le texte de la page d'accueil de cet observatoire.

Observatoire des mutations des industries culturelles - Omic
L’Observatoire Omic a été créé à l’occasion du lancement du programme de recherche « Mutations des industries de la culture, de l’information et de la communication » qui regroupe des équipes internationales de chercheurs. Cette recherche, conduite dans le cadre d’une Action concertée incitative du réseau des Maisons des Sciences de l’Homme, a pour objectif de fournir des analyses structurantes concernant les logiques SOCIO-ECONOMIQUES opérant dans le domaine des industries de la culture, de l’information et de la communication (ICIC).

Les majuscules sont de moi : SOCIO-ECONOMIQUES.
Croyez bien que ceux qui produisent (sans auto) sont à l'affût de ce type de travail.
blek
Cette thèse universitaire de plus de 500 pages est particulièrement rébarbative, offre une analyse intellectuellement très fournie sans application pratique susceptible d'intérresser des pauvres bougres comme nous qui cherchons à éditer un CD par nos propres moyens.
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C'est clair. Ca brasse tellement de vent qu'il y a avis de tempête.
pval
QUOTE (blek @ jeu 10 jan 2008, 11:02) *
Cette thèse universitaire de plus de 500 pages est particulièrement rébarbative, offre une analyse intellectuellement très fournie sans application pratique susceptible d'intérresser des pauvres bougres comme nous qui cherchons à éditer un CD par nos propres moyens.



QUOTE (mrleon @ jeu 10 jan 2008, 11:42) *
C'est clair. Ca brasse tellement de vent qu'il y a avis de tempête.


Messieurs, je suis certain que vos moyens propres le sont, suffisants.
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