Karlos
Tuesday 29 August 2006 à 18:23
QUOTE (Mr.T @ mar 29 aoû 2006, 15:49)
Mais, c'est sûr, c'est subjectif.
Oui en effet...
Donc je précise au passage afin d'éviter de me faire une foie de plus étiqueter, qu'il y a AUSSI des gens que j'apprécie avec une Gibson SG et de jolies mélodies, Frank Zappa (periode 60's avec les Mother of Invention) par exemple pour n'en citer qu'un, et plein d'autres...
QUOTE
tu confonds mauvais goût et deconstruction/désir de choquer/recherche de l'original, du décalé/ culture du hasard, de l'accident/etc etc...
Peut-être mais le désir de choquer, de chercher l'original , l'accidentel et la déconstruction ne sont pas une condition absolue et unique de l'art contemporain (à force ça en est même devenue une condition réductrice, voire caricaturale...).
Or comme justement en art contemporain, et particulierement dans l'art conceptuel, tout est une question de regard, de point de vue... sublimer le môche (Jeff Koons), le banal (Renée Green, Rineke Dijkstra)ou le formatage (Duchamp, Warhol)à travers son regard d'auteur/acteur/spectateur, en faisant ressortir autre chose que le jugement commun et binaire du "j'aime/j'aime pas", en s'attachant aussi à l'histoire, au contexte, et à la géographie des choses, peut être un enjeu esthétique et conceptuel plausible, et
respectable, sans pour autant le réduire à de la provoc accidentelle qui cherche à déconstruire, bien au contraire....
Ainsi il est possible de voir cet objet de "mauvais goût" de la manière que l'on veut, c'est d'ailleurs une des grandes ambitions de l'art contemporain, par exemple on peut parfaitement regarder cette guitare comme un "readymade" issue de le sous-culture white trash américaine réalisé par un éventuel "Big Lebowski" (à ce titre ton image était bien vue), et personnellement je le vois comme ça...
mais bien évident d'autre verrons autrement et c'est tant mieux, l'essentiel étant de ne pas porter des jugements définitifs et inquisiteurs sur ce qui est de bon ou de mauvais goût, sur ce qui est affligeant ou pas, du moins dans la mesure où le sujet ne le mérite pas.