Antoanto
Wednesday 05 October 2005 à 23:27
D’accord, parlons-en ! J’ai envie de nuancer un peu les choses
C’est ce qu’on répète à longueur de journée. On vit une vie aliénée, fortement objectivisée, où l’on confond systématiquement les fins avec les moyens et donc, fatalement, on finis par satisfaire des besoins qui ne sont pas les nôtres, jouer des rôles qui ne sont pas les nôtres, obtenir des gratifications qui ne sont pas les nôtres. Il n’y a rien de nouveaux là dedans pour un européen (on va dire pour un non aglosaxon).
Ca ne concerne pas que l’art, ça concerne la vie humaine dans toutes ses expressions.
On n’a pas besoin d’être un artiste surbooké pour se demander quel est notre rôle, quel est le sens de notre travail, et même de notre vie. Il n’est pas possible de trouver des réponses en tant qu’artiste, ou en tant que policier, instituteur, ouvrier ou chômeur, si on ne les a pas trouvées en tant qu’homme, et c’est pour ça que la recherche d’un sens à notre art est stérile sans une recherche de nous même en tant qu’être humain. Et je remarque aussi que, parallèlement, notre société nous aliène en tant qu’homme avant de nous aliéner en tant qu’artistes.
Si ceci est vrai, et je crois que ça l’est, notre solution ne se trouve pas dans la recherche d’une créativité au dacieuse et libre de toute contrainte marchande à l’intérieur d’une société marchande, mais plutôt dans la recherche d’une société ou il y ait un accord entre ce que nous sommes au plus profond de nous même et la vie que nous vivons. A ce moment là, ce qui nous fera vibrer correspondera à ce que nous sommes vraiment, et donc ce sera authentique, même si ça devait sortir des studios d’une major.
Pour tout vous dire, je crois même que la créativité pure et absolue n’existe pas et que le concept de art « utile », donc intéressant à vendre et à acheter, n’est pas en soi un poison pour l’art, ce serait même le contraire.
Mais c'est trs long à expliquer et ça dévie un peu du contexte. Si ça voue intéresse c'est
là