L'industrie Du Disque En Danger ? 1/3, Débat en direct Options

[blek]

Cher (et bouillant) Bonatoc, je ne doute absolument pas de tes informations et te remercie d’ailleurs de m’instruire sur ces sujets mais le code incassable : c’est le nœud gordien et n’importe quel blaireau est à même de se prendre pour Alexandre le Grand. Supposons le dernier CD de Schmoutzo muni du super code inviolable secret défense, on le glisse dans son vulgaire lecteur de CD à 150 brouzoufs, lui-même connecté analogiquement (hé hé) à un graveur de salon à 300 talbins, du CD obtenu, on extrait les fichiers sur l’ordinateur (y a une différence de qualité ? Oh à peine…) et on grave ce que l’on veut, on envoie du MP3 sur le Net etc. Même si mon exemple peut sembler couillon, il y aura toujours un moyen de contourner. Tout ce qui est trop dur se contourne sans compter la faiblesse humaine (la trahison, l’appât du gain…) dont parlait judicieusement Franerik. Et si l’avenir de la musique c’est de vendre des fichiers sur Internet enchaînés à l’ordinateur qui les reçoit et qui chaque fois qu’on voudra écouter un morceau, il y aura connexion avec autorisation après vérification des codes… C’est du pur cauchemar ! Qui peut accepter de pareilles contraintes ? Et comment fait-on pour écouter le morceau acheté dans sa bagnole, dans son salon ou dans sa piaule ?
La dématérialisation du support, c’est déjà fait, comme celle de la conscience collective et des droits d’auteur.
Sun Tzu a dit : “Un mauvais plan est un plan qu’on ne peut pas changer”.
Ah et puis aussi je vous aime, mes frères

[valet]

Ben oui on pourra toujour copier analogiquement...Pour que ça marche faudrait qu'il n'y ai plus aucun support analogique voire materiel.S'il en reste ,même une minorité ça suffit....Et vlan encore des pirates....

Pour les logiciels c'est peut être autre chose...


"Fell lucky punk ?"


Pense pas qu'on soit OT en parlant technologie.Le numérique a permi la duplication facile ,internet etc...C'est les avancées technologiques qui sont en partie responsables de la situation de l'industrie du disque...

Si on savait où allait la technologie ,on visualiserait mieux où va cette industrie...

[valet]

Ecriture relachée désolé...

[bonatoc]

Qui peut accepter de pareilles contraintes ? Et comment fait-on pour écouter le morceau acheté dans sa bagnole, dans son salon ou dans sa piaule ?

C'est pour ça que tel que je l'imagine, le système nécessite qu'il n'y ait plus de support, mais bel et bien un stream continu.

Ça sous-entend que n'importe quel appareil hardware capable de lire un flux audio ou vidéo soit relié au réseau, et transmette aux serveurs ton numéro d'identifiant. Comme un numéro de carte bleue. Le serveur : "ah oui, c'est tel client, il a déjà payé son écot, il a le droit d'écouter ce morceau puisqu'il a acheté", ce quel que soit le lecteur (voiture, salon, ordi...). Et lorsqu'on essaiera de trimballer le flux vers un autre support, bouillie illisible. C'est déjà comme ça que fonctionne Macrovision.

Primo : ce n'est que de la science-fiction made in Bonatoc, limitée par mon bagage scientifique de comptoir !

Secondo : Je ne sais pas si c'est si cauchemardesque que ça. On a bien tous déjà un numéro de sécu, des clés de logement... Comment on répare un système économique envahi par les voleurs ? En mettant des cadenas, non ? C'est la seule solution dispo, à mon avis, pour que l'industrie survive.

Maintenant, que l'industrie ne rémunère pas correctement, El Che, on en est tous persuadés. Enfin, il me semble, non ? Mais je ne pense pas qu'on réglera les deux problèmes d'un coup. Et l'agonie des ventes, et le pourcentage des artistes, grâce à la dématérialisation.

Tout du moins, tel que j'imagine mon système, cela induit une meilleure traçabilité des ventes. Je ne sais plus quel artiste s'était fait bananer de plusieurs millions, parce que son label lui avait transmis de faux chiffres de ventes...

Sans souscrire au sacrifice des libertés individuelles, dans le cas précis de la musique, je suis pour ce genre de fliquage à la 1984.
Parce qu'un livre aura toujours besoin d'un support physique. Une pièce de théâtre , un ballet, un opéra, sculpture et peinture...
Mais là, on produit bel et bien de l'air, et ce depuis la nuit des temps, avant même que l'enregistrement n'apparaisse. C'est comme si l'eau courante arrivait partout, sans avoir à payer la Lyonnaise ou autres (quel bonheur !).

...Donc faut revoir toute la plomberie, ma p'tite dame !

[brian holden]

Je vais poser une question idiote:
Comment ces maisons de RDV style Kaza etc... (j'y connais rien- donc ces boites qui mettent les particuliers en contact- P2P) font-elles pour gagner des sous ?

c'est une excellente question !
et j'en sais rien ! nasper a failli acceder aux proverbiales bollocks dorées , limewire ou drumbeat sont payants , meme s'il y a des versions free . mais kaza....

[bonatoc]

Soit ils proposent des versions pro pour du P2P destiné à des intranets d'entreprise, soit leurs auteurs n'ont aucun mal à trouver des missions de développement free-lance à 5 zéros, soit ils se font embaucher par 'Crosoft ou IBM avec l'avantage de pouvoir dicter leur salaire.

J'ai bon ?

Leur boîte pro :
http://www.sharmannetworks.com/content/view/full/57

Leurs C.V. :
http://www.kazaa.com/us/about/sharman.htm

This post has been edited by bonatoc: Mon 16 Feb 2004, 23:53

[blek]

C'est pour ça que tel que je l'imagine, le système nécessite qu'il n'y ait plus de support, mais bel et bien un stream continu.

Ça sous-entend que n'importe quel appareil hardware capable de lire un flux audio ou vidéo soit relié au réseau, et transmette aux serveurs ton numéro d'identifiant. Comme un numéro de carte bleue. Le serveur : "ah oui, c'est tel client, il a déjà payé son écot, il a le droit d'écouter ce morceau puisqu'il a acheté", ce quel que soit le lecteur (voiture, salon, ordi...). Et lorsqu'on essaiera de trimballer le flux vers un autre support, bouillie illisible. C'est déjà comme ça que fonctionne Macrovision.

Et la musique sur baladeur ? Il faut lui adjoindre une antenne WIFI ?
Big Brother is watching you !

[Chegvara]

la clé ne devrait pas servir pour protéger,ya trop de supports, trop de marques,trop d'incomptabilités,et c'est trop d'investissements.

j'appellerai plutôt cela un "tampon" une marque au fer chaud sur le morceau, indélébile, chaque morceau aura son numéro, ceci permettra de tracer les downloads afin de pouvoir répartir correctement les bénefs de la taxe aux auteurs. oui, bien sûr l'industrie se sucrera au passage, si ça peut vous rassurer.

This post has been edited by Chegvara: Tue 17 Feb 2004, 01:05

[bonatoc]

Bon, après j'arrête de faire mon intéressant parce que je dois commencer à peser.

Je voulais juste dire que via nos téléphones portables, on est déjà tous localisables par les keufs.

Evidemment, il est glauque, mon worst-case scenario, mais bon, on en est déjà à l'époque où on nous projette de la pub sur les trottoirs... comment faire autrement de toute façon pour maintenir la stabilité du système économique ? A ce titre, l'exemple de la Chine va être intéressant. Comment vont-ils faire pour gérer 2 milliards de... pékins, lorsqu'ils ont auront le même train de vie que les states ? Et lorsqu'on sera 20 milliards sur la planète ?
A part nous implanter un chip, je ne vois pas... et puis ils vont tellement bien nous le vendre ; sans blague, payer avec l'empreinte digitale de son pouce, c'est quand même plus hype que sortir la carte bleue... et puis recevoir directement la musique dans l'oreille interne, sans avoir besoin de casque... j'arrête là, je m'envole...

[Messensib]

Primo : ce n'est que de la science-fiction made in Bonatoc, limitée par mon bagage scientifique de comptoir !

J'ai jamais dit ça.
Pour la rétribution des boites qui font le P2P, ça ne peut être que la pub.
Quand je pense que le pekin moyen ne sait même pas que lorsqu'il consomme, il subventionne TF1, toutes les chaînes et les radios privées, ça me fait mal. Et ils râlent pour les 700 balles par an du public !
Franchement je sais pas du tout ce qui va se passer. Mais déjà, je ne me fais aucun souci pour les "industriels". D'ailleurs, ce ne sont pas des industriels comme du temps du capitalisme du 19ème. Ce ne sont que conglomérats constitués par fusions, acquisitions, avec des catalogues ballotés sans cesse, et des boites qui possèdent parfois à la fois les oeuvres, les tuyaux et le appareils pour lire. S'ils ne font plus leur 15 % l'an, ils se convertiront dans un autre domaine.
Ca fait 100 ans qu'on a inventé l'enregistrement facilement duplicable. Déjà, ça fait un nb de titres qu'on ne pourrait pas écouter dans 50 vies humaines. Et le CD est un objet laid, en plastoc de m*rde, et inusable en plus. Même s'il parait trop cher, c'est un truc qui ne vaut rien.
Et l"industrie" est obligée sans cesse de fournir, et quoi donc ? que du recyclage, que des coups, et 0,000001 % de truc relativement nouveaux et audibles, concurrencés par les Beatles ou même Claude François remixé.
Quand je pense qu'on nous balade avec cette soi-disant liberté de conscience. La pub est bien pire que n'importe quelle religion (je ne fais pas de prosélytisme) J'étais effondré quand je ne sais plus qui, m'a appris que le budget marketing était en moyenne 3 ou 4 fois + élevé que le budget de l'enregistrement.
Enfin, pour les saltimbanques, je ne vois pourquoi, ça changerait. Y-en aura toujours 90 % de pauvres et à l'autre bout quelques dizaines qu gagneront des fortunes, parfois par bonne justice.

Pour le soi-disant "piratage", je ne sais pas. Si je vous dit que c'est parce que le pouvoir d'achat de la middle class a baissé (ce qui est vrai) c'est aussi une raison, non ?
Ah, bonatoc, te v'la! Tu m'en veux pas, dis ?

P$tain chuis lent, y-a aussi le che et bonatoc