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440 Forums _ Commentaires _ La pratique du Mastering - 1 : Historique

Posted by: articles Wed 9 Mar 2005, 17:59

Commentaires sur:

http://www.macmusic.org/articles/view.php?lang=FR&id=91

Posted by: Chegvara Wed 9 Mar 2005, 17:59

Superbe, merci pour ces informations. les pourcentages d'erreurs d'un CD-R sont effrayants.
mais voilà, le mastering pro est réservé à une élite.
Clair que pour toutes les home-prods, la cerise sur le gâteau est de se payer au finnish un petit mastering en studio pro. sauf si c'est pour voir son produit traité avec les même outils audio-numériques qu'on possède à la maison.
$$$

Posted by: bluenoiz Wed 9 Mar 2005, 18:45

Bravo et merci!
C'est sur que la musique électroacoustique, ça ouvre les oreilles!

Posted by: alulalex Wed 9 Mar 2005, 19:11

...j'ai pas encore tout lu, mais ..... smile.gif smile.gif

Posted by: martiniqueboumboum Wed 9 Mar 2005, 19:24

Le studios de mastering pros...que filent t ils à l'usine de gravage huh.gif ? Ils ne filent pas un CD-R?

Posted by: martiniqueboumboum Wed 9 Mar 2005, 23:32

Et quand on parle d'erreurs au moment de graver des cdr, même à vitesse 1, c'est quoi exactement les erreurs? unsure.gif

Posted by: patricet Thu 10 Mar 2005, 10:03

hello, et l'exabyte une norme très utilisée par les boîtes de dupli qui permet elle aussi de lire à 2/4x la source, avec un taux d'erreurs très bas en tous cas plus bas que le CD-R; et puis on peux modifier l'ordre des titres sans toucher à la musique. Sinon parfait très intéressant et instructif, je fais du mastering depuis pas mal de temps et j'ai découvert certaines choses

Posted by: Dominique Bassal Thu 10 Mar 2005, 16:04

"hello, et l'exabyte une norme très utilisée par les boîtes de dupli qui permet elle aussi de lire à 2/4x la source, avec un taux d'erreurs très bas en tous cas plus bas que le CD-R; et puis on peux modifier l'ordre des titres sans toucher à la musique. Sinon parfait très intéressant et instructif, je fais du mastering depuis pas mal de temps et j'ai découvert certaines choses"
- merci. Je n'ai pas oublié l'exabyte : il est mentionné dans la section "Les débuts de l'audionumérique". La plupart des ingénieurs de mastering mentionnés dans "The Mastering Engineers Handbook" font davantage confinace au 1630.

"Et quand on parle d'erreurs au moment de graver des cdr, même à vitesse 1, c'est quoi exactement les erreurs?"
- ce sont des "bits ratés", pour lesquels le convertisseur NA devra "inventer" une valeur, interpolée entre la valeur précédente et la suivante.

"Le studios de mastering pros...que filent t ils à l'usine de gravage ? Ils ne filent pas un CD-R?"
- c'est la solution pas chère, mais les erreurs sont nombreuses et la qualité finale à l'avenant. Les formats professionnels les plus courants sont le Sony PCM-1630, sur cassette vidéo 3/4", et le DDP, sur ruban Exabyte 8 mm

Posted by: martiniqueboumboum Thu 10 Mar 2005, 17:00

QUOTE (Dominique Bassal @ Mar 10 2005, 15:04)
"Et quand on parle d'erreurs au moment de graver des cdr, même à vitesse 1, c'est quoi exactement les erreurs?"
- ce sont des "bits ratés", pour lesquels le convertisseur NA devra "inventer" une valeur, interpolée entre la valeur précédente et la suivante.

"Le studios de mastering pros...que filent t ils à l'usine de gravage ? Ils ne filent pas un CD-R?"
- c'est la solution pas chère, mais les erreurs sont nombreuses et la qualité finale à l'avenant. Les formats professionnels les plus courants sont le Sony PCM-1630, sur cassette vidéo 3/4", et le DDP, sur ruban Exabyte 8 mm

merci. Mais concrètement que perd t on? Des bits ratés? De quelle façon le son est moins bon : perte de définition? perte de fréquences? unsure.gif
Et cela se fait t il d'avoir 2 ou 3 versions de chaque morceau masterisé un peu différemment afin d'avoir un dernier choix final??encore merci, et bravo pour l'article.

Posted by: melenko Thu 10 Mar 2005, 21:43

Brillant! cool.gif smile.gif

Posted by: Dominique Bassal Fri 11 Mar 2005, 03:34

QUOTE
Mais concrètement que perd t on? Des bits ratés? De quelle façon le son est moins bon : perte de définition? perte de fréquences?


Très schématiquement : imaginez que votre mix comporte 3 bits dont les valeurs sont respectivement 5, 10 et 7. À la suite d'une erreur de gravure du CD-R, la valeur du milieu est perdue. À la lecture, le convertisseur NA voit la bit, ne trouve pas sa valeur, et insère une valeur estimée, moyenne de la précédente et de la suivante : on a maintenant 5, 6 et 7 à la sortie. Si 10 correspondait à une transitoire, par exemple, la voilà érodée. Sur une seule bit, c'est négligeable, mais à 200-300 erreurs par seconde, c'est très audible, sans compter qu'on a toutes les chances de perdre des bits successives... Le son devient granuleux, voilé, imprécis. J'ai plus d'une fois pu comparer, sur un monitoring de référence, un mix original vs sa version commerciale, censément gravée "as is" à partir d'un CD-R. La perte est véritablement décourageante...

QUOTE
Et cela se fait t il d'avoir 2 ou 3 versions de chaque morceau masterisé un peu différemment afin d'avoir un dernier choix final??encore merci, et bravo pour l'article.


Merci à vous. Oui, ça se fait, mais c'est risqué : si vous êtes le mixeur, ou pire, le producteur de la musique, vous êtes probablement dans un état de saturation avancé, et n'avez plus aucun recul. De plus, sur quel monitoring prendrez-vous cette décision? Si ce n'est pas un système salle/électronique/haut-parleurs de référence, vous allez choisir la version la plus avantagée par votre écoute éronnée... et pas nécessairement la meilleure!

Posted by: melenko Fri 11 Mar 2005, 21:34

Scusi maestro,
une question, ds ton exemple de perte de mots, tu dis plutôt que 5,10,7,
on risque de trouver 5,6,7...est-ce une évaluation jetée à la volée,ou
y-a-t-il un principe arythmétique? cool.gif

Posted by: Dominique Bassal Sat 12 Mar 2005, 18:15

QUOTE
Scusi maestro,
une question, ds ton exemple de perte de mots, tu dis plutôt que 5,10,7,
on risque de trouver 5,6,7...est-ce une évaluation jetée à la volée,ou
y-a-t-il un principe arythmétique?


Il y a différents algorithmes d'interpolation, plus ou moins sophistiqués, tous basés sur la reconnaissance de patterns. C'est d'ailleurs un facteur de différence de qualité entre convertisseurs. Dans l'exemple très schématisé - et surtout hors contexte - que j'ai utilisé, le 6 sera interpolé en tant que moyenne simple, mais si le 10 manquant faisait par exemple partie d'une série de plusieurs 5, 8, 7 répétés, la valeur insérée serait plutôt 8. L'important est de réaliser que, à 200 - 300 erreurs par seconde, aucun algorithme au monde ne peut reconstituer le signal original correctement.

Posted by: melenko Sat 12 Mar 2005, 19:50

Merci pour la réponse, je comprends un...peu mieux,
mais pourquoi dire "inter-polation", plutôt qu'"extra-polation",
puiqu'il s'agit de qque chose qui est 'projeté", certes sur base de l'acquis,
mais le résultat est toujours inattendu,non? cool.gif

Posted by: grums Mon 14 Mar 2005, 10:33

Petites precisions:
+6db ne correspond pas au double de signal perçu, mais au double de signal emmis.
Le double de volume subjectif est equivalent à un tone, c'est à dire 10db. De plus, cette valeur est differente suivant la frequence.
C'est une valeur psychoacoustique subjective.

De plus, dans votre article, vous ne differenciez pas le Mastering du Prémastering. Ces 2 etapes sont differenciables aujourd'hui, la premiere étant l'etapes de création d'un master, la second une etapes sonores avant création du master.

Sinon, ce type d'article est necessaire pour rendre compte de l'importance primordiale de ces etapes, pris trop à la legere par la plupart des gens de ce metier. angry.gif Aussi pour rapeller la mediocrité du CDR. smile.gif smile.gif
Bien Cordialement.

Posted by: clouvel Mon 14 Mar 2005, 13:55

Merci Grums, le sujet "décibel" a été discuté sur l'autre sujet de commentaires (commentaires sur la news annonçant l'article) et donc est abordé maintenant ici (dans les commentaires sur l'article).

A ce propos si quelqu'un veut faire un article sur l'acoustique, je suis preneur wub.gif wub.gif

Pour simplement reprendre le sujet sur la sensation de niveau en acoustique, juste deux/trois choses:

- Popboy, (dans l'autre sujet commentaire) dit : "c'est un bel qui représente le doublement de l'intensité du son perçu donc 10 decibel, non ?" En fait le Bel exprime un rapport d'intensité décrit par son logarithme (distance logarithmique égale entre 1 et 10, 10 et 100, 100 et 1000). ici la valeur de 1 B représente le gain d'intensité quand le rapport est égal à 10 (log10000/1000 = log de 10puiss4/10puiss3 : 1 B), par exemple un rapport de 10 à 1000 représente 1000/10 = 100, et log 100 = 2 B. Donc toujours sur le même principe, la différence entre 1 et 20 trompette sera log 20 = 1,3 B. Mais le Bel est peu utilisé car trop grand..donc décibel...

Et le niveau de référence, 0 dB, est par convention la puissance minimale nécessaire pour qu'un son de 1000 Hz soit statistiquement "juste" audible (soit 10 puissance -12 watts/m2).

Ce qui donne la formule (importante) L = 10 log I/Io (I est l'intensité finale, Io l'intensité égale à 10 puiss-12 watts/m2).

Il est de toutes façon difficile de mesurer l'intensisté, puisque c'est de l'énergie qui traverse diverses couches d'air, il est par contre beaucoup plus facile de mesurer la valeur de la pression que de l'intensité sonore.

Donc si on applique la formule, un doublement de l'intensité sonore équivaut toujours à un gain de 3 db (10log 2I/I = 10 log 2 = 3 dB).

Donc 20 dB + 20 dB = 23 dB d'intensité sonore.

En niveau de pression le même doublement donne (20 log 2p/p = 20 log 2 = 6 dB) donc20 dB + 20 dB = 26 db, et 60 dB + 60 dB = 66 dB.

Mais ca c'est juste des maths, car après il y a la psychoacoustique et la "sensation de niveau" ou d'intensité qu change un peu notre affaire. On utilise alors une "courbe isosonique" qui, pour un "individu type" dresse la liste des sons qui, subjectivement, sont perçu aussi fort qu'un son de 1000 Hz à 40 dB. Tous les sons ont donc la même intensité subjective perçue, c'est ce qu'on appelle la sonie.

Cette sonie (donc sons d'intensités physiques différentes mesurées en dB, mais intensités subjectives égales) se mesure en phone (Ph). Par convention, comme tous les sons de la courbe ont été comparés à 1000 Hz,, 1 phone vaut 1 dB à 1000 Hz. Donc un son de 1000 Hz à 50 dB représente 50 Ph, mais 100 Hz à 60 dB represntent 50 Ph aussi...

Le système auditif n'est pas linéaire, et varie à la fois en fonction de l'intensité et de la fréquence. Dans la zone sensible (entre 500 et 5000 Hz), l'oreille a besoin de très peu d'énergie pour entendre, par contre aux extremes l'oreille est beaucoup moins sensible aux nuances, car la sonie croît beaucoup plus vite que dans la zone sensible, et il peut y avoir une interférence entre le timbre et le niveau sonore. Et il ne faut jamais confondre rapport d'intensité et valeur absolue.

Car si on prend une salle de concert avec un bruit de fond de 40 dB et que l'orchestre joue un fortissimo de 110 dB , le rapport signal/bruit sera de 70 dB. Si on passe en revue les notation d'intensité entre le ppp et le fff, on a sept niveaux qu'on peut tout a fait utiliser dans les 70 dB de dynamique pratique de cette salle...7 nuances..7 Bels.

Mais si un Bel sépare bien deux intensités voisines, la plus petite valeur qu'un musicien est capable en situation de jeu est capable de contrôler est d'environ 10 dB, alors qu'une oreille est capable dans de bonnes conditions d'entendre une différence d'1 dB entre deux sons. Enfin si la dynamique dans mon exemple est de 70 dB, ca ne veut pas dire qu'un ppp est toujours égal à 50 dB ou un ff à 90.

Un essai a été fait de mesurer au décibelmetre un orchestre, dans les mêmes conditions, sur des nuances précises, avec des "valeurs références" (ppp = 20 phones, fff = 95 phones) et l'échec a été total.Car en fonction de ce qui va précéder ce "fff" ou ce "ppp", la valeur de la nuance va changer.

Il existe en effet un règle de "prévisibilité" des évènements sonores qui permet à l'oreille de s'adapter à l'intensisté, et qui modifie le niveau transmis à l'oreille en fonctione de l'environnement. C'est du servo-réglage comparable à celui de la pupille sur l'oeil pour la lumière, ou de certaines actions immédiates (on voit que la porte va claquer, on sait que le public va applaudir..on prévoit le gros coup de timbale).

Par contre contrairement à la hauteur, il n'y a aucune référence fixe pour le niveu sonore, il n'y a pas d'oreille absolue du décibels ou du phone, car personne n'a encore la capacité de mesurer en temps réel la contraction de sa musculature auriculaire.

Alors, +3 ou +6, intensité ou pression, à vous de voir.

Moi je vais me prendre une 'tite pression....

-----

ps : un immense merci personnel à Dominique Bassal pour m'avoir autorisé à reproduire son splendide article ! Vous verrez, les deux autres parties sont tout aussi passionnantes...

Posted by: Antoanto Mon 14 Mar 2005, 15:56

Ce que je retiens surtout c'est que si d'un coté les moyens techniques permettent une qualité de plus en plus élevée à moindre coût, de l'autre côté les commerciaux poussent à des qualités moindres (pour simplifier) qui, pour être vendues, coûtent énormément en frais de promotion.

En plus, depuis que la copie numérique à 44.1KHz domestique est possible le support physique de la musique n'a plus aucune valeur. C'est comme si les chansons étaient enfermé dans un écrin dont tout le monde à la clef , sauf que l'industrie du disque essaye toujours de vendre la clef pour l'ouvrir.

Je crois qu'il serait grand temps d'imaginer un model de production et de distribution de la musique TOTALEMENT différent au llieu de produire des écrins de plus en plus blindé qui s'ouvrent toujours avec la même clef, et qui en plus contiennent des joyaux de plus en plus cheap fait avec des outils de plus en plus sophistiqués.
blink.gif blink.gif

Bon, je suis un peu OT; mais l'article aussi, n'est pas QUE sur le mastering wink.gif

Allez. Salut à tous

Posted by: Dominique Bassal Tue 15 Mar 2005, 06:36

QUOTE
...dans votre article, vous ne differenciez pas le Mastering du Prémastering. Ces 2 etapes sont differenciables aujourd'hui, la premiere étant l'etapes de création d'un master, la second une etapes sonores avant création du master.


Cette question est discutée dans "The Mastering Engineers Handbook". Le constat est que le terme "premastering" a été proposé, n'est pas entré dans l'usage, et n'est utilisé que sur une infime minorité de productions. "Mastering", bien qu'imprécis, demeure.

QUOTE
Par contre contrairement à la hauteur, il n'y a aucune référence fixe pour le niveu sonore, il n'y a pas d'oreille absolue du décibels ou du phone, car personne n'a encore la capacité de mesurer en temps réel la contraction de sa musculature auriculaire. Alors, +3 ou +6, intensité ou pression, à vous de voir.


J'ai effectivement trouvé plusieurs interprétations dans la documentation, mais la version 6 db m'a semblé assez majoritaire. Je l'ai expérimenté de nombreuses fois en régie : on me demande "un peu plus fort", je mets 2 db, et "deux fois plus fort", je mets 6 db. La réponse est le plus souvent : "Parfait, merci!"

QUOTE
un immense merci personnel à Dominique Bassal pour m'avoir autorisé à reproduire son splendide article ! Vous verrez, les deux autres parties sont tout aussi passionnantes...


Vous êtes trop aimable...

Posted by: patricet Tue 15 Mar 2005, 08:32

QUOTE
J'ai effectivement trouvé plusieurs interprétations dans la documentation, mais la version 6 db m'a semblé assez majoritaire. Je l'ai expérimenté de nombreuses fois en régie : on me demande "un peu plus fort", je mets 2 db, et "deux fois plus fort", je mets 6 db. La réponse est le plus souvent : "Parfait, merci!"

Posted by: colargol Wed 23 Mar 2005, 14:17

Bonjour et merci pour votre article:

Si des pertes importantes peuvent se produire lorsqu'on envoit un CD au mastering, alors quel support préconisez-vous ?

Merci d'avance

Posted by: martiniqueboumboum Sun 3 Apr 2005, 03:14

smile.gif ah ca m'intéresse également colargol! un disque dur? dites nous!

Posted by: Dominique Bassal Sun 3 Apr 2005, 15:28

QUOTE
Si des pertes importantes peuvent se produire lorsqu'on envoit un CD au mastering, alors quel support préconisez-vous ?


Le format idéal (et aussi, une fois n'est pas coutume, le moins cher...) est tout simplement plusieurs CD-R data ou un DVD data. Si vous allez vers un CD-audio, enregistrez à 88.2 kHz, 24 bit. Sauvegardez toutes les étapes intermédiaires et mixez à 88.2, 32 bit, après vous être assuré, bien sûr, que le studio de mastering peut lire le type de 32 bit que votre logiciel produit (float ou linéaire). S'il ne peut lire 32 bit, appliquez un dithering de 32 vers 24 bit une seule fois, au mixage. SI vous allez vers un format DVD-A ou SACD, alors faites exactement la même chose, mais en 96 kHz.
Mettez vos fichiers AIFF sur le support, gravez à la vitesse maximale, et assurez-vous de faire la vérification.
Voilà : la fidélité de ce transfert est intégrale, bit pour bit, le coût est insignifiant, et ça vous a pris 15 minutes. Laissez maintenant le studio de mastering faire l'égalisation/compression, le séquencage, la réduction de fréquence d'échantillonnage et le dithering vers 16 bit, opérations qui sont leur spécialité....

Posted by: tom-b Mon 4 Apr 2005, 12:09

Bonjour,
J'ai lu sur audiofanzine dans leur article sur le mastering que

QUOTE
d’après Michel Geiss, « il est important de graver à la vitesse maximum autorisée par le graveur de CD (double, quadruple...). En effet, la rotation à plus grande vitesse permet d'assurer une meilleure stabilité du CD et le laser de gravure travaille par impulsions plus brèves et donc plus constantes. Par ailleurs, la puissance du laser est supérieure à vitesse plus rapide, donnant des empreintes plus nettes. N'oubliez pas qu’il vous faut des disques certifiés compatibles et qu’il vaut mieux s’en tenir à l’utilisation des supports préconisés par le fabricant du graveur. »


Qu'en pense les spécialistes ici présent?

Posted by: Vdosh Thu 7 Apr 2005, 20:36

...Suite à l'évolution technologique, cette appréciation de Michel Geiss est dépassée.

Il y a un logiciel (sur plateforme PC) qui permet la vérification d'erreurs de bas niveau sur les CD audio, ceux du commerce comme ceux qui sont gravés sur place: Plextools Professional, pour les acheteurs de graveurs Plextor.

On constate que les vitesses de gravure élevées entrainent généralement plus d'erreur de bas niveau, et plus de jitter (imprécision dans la gravure), et les vitesses lentes (aujourd'hui : 4 x) moins de jitter et moins d'erreurs. Ces paramètres varient également selon le type de CD-R utilisé, et selon les graveurs utilisés.

Il est aujourd'hui possible de graver un CD audio impeccable à partir d'un CD-R, et de vérifier sa qualité, gràce à ce logiciel et ces graveurs Plextor (pub! wink.gif ). Même avec des CD-R "pas chers", le nombre d'erreurs de bas niveau est généralement inférieur à celui des CD audio du commerce. À vous de faire la vérification...


Un CD-Rom reste la solution la plus sûre pour l'intégrité des données, mais envoyer un CD audio impeccable à l'usine de pressage est aujourd'hui également possible; choisir un bon média CD-R, un bon graveur, et vérifier la quantité d'erreurs de bas niveau. Graver à vitesse lente.

Posted by: Vdosh Thu 7 Apr 2005, 21:07

QUOTE
(...)Or les systèmes SACD et Ambisonic viennent-ils contrer cette tendance à la dégradation, par le vigoureux rappel d'une exigence minimale de qualité sonore ? Loin s'en faut ! De par le fondement même des techniques mises en jeu, il est évident qu'ils ne peuvent s'adresser qu'à un cercle très restreint de consommateurs, dont l'horizon musical se limiterait strictement aux productions de type performance / captation . Or ces productions, souvent d'intérêt largement muséologique, se retrouvent dans les faits réservées aux seuls groupes sociaux intensivement - et onéreusement - dressés à les apprécier. S'il est bien représentatif du style de l'idéologie néo-conservatrice, ce nouveau purisme n'est-il alors que technique et musical ? N'est-il pas aussi obligatoirement social, voire ethnique ? Il serait surprenant, par exemple, que quelqu'un songe à produire une remasterisation Ambisonic des catalogues d'Om Kalsoum, ou de Trini Lopez…

Handicapés par une image austère et élitiste, ne correspondant à aucune demande réelle, non-viables commercialement, ces systèmes ne peuvent même pas prétendre jouer un rôle de régulation sociale, puisque que les styles musicaux dont ils prétendent devenir les véhicules privilégiés n'ont en réalité plus cette fonction depuis longtemps. Mais alors, pourquoi ont-ils été mis au point ? Quelle est la motivation derrière les sommes investies dans leur inutile promotion ? Seules deux explications viennent à l'esprit de l'auteur de cette étude, et elles sont minces :

- leurs promoteurs sont déconnectés du réel, ils éprouvent une émotion esthétique devant les situations absurdes ou sont tout simplement idiots ;

- certaines personnes ne se sentent en sécurité que lorsqu'elles sont isolées de la racaille, dans tous les aspects de leur existence, par un ensemble complet de dispositifs inexpugnables. Des stratèges d'une rare subtilité, experts en marketing prospectif, ont identifié le début d'un regain démographique de ce profil psychologique particulier...

Et avant que le standing cognitif de ce document ne sombre davantage, provoquant une plus ample dégradation de la réputation de son auteur, changeons donc de section. (...)


...J'apprécie la façon dont Dominique Bassal prend clairement position en homme de convictions, sans se soucier du risque de déplaire ni du politiquement correct, avec une appréciation des implications sociales de son activité.

Néanmoins, si je partage son avis sur la norme SACD, il me semble que mettre dans le même sac SACD et Ambisonic n'est pas justice. L'Ambisonic a été conçu il y a (plus de?) trente ans, et n'a pas pu s'imposer suite à l'échec de la quadriphonie, et à certains brevets malencontreusement déposés qui ont bloqué sa diffusion. L'Ambisonic avait plus de trente ans d'avance, peut-être réussira-t'il à s'imposer un jour. Contrairement au SACD, l'Ambisonic n'est pas né pour des motifs de recherche de suprématie commerciale, mais par des recherches de puristes de la technique audio (Michael Gerzon, considéré comme un "génie"), dans le but d'une expérience de diffusion sonore plus "réaliste" (son en 3D) et d'un élargissement du "sweet pot". Il n'y a pas eu de "sommes investies dans une inutile promotion" de l'Ambisonic depuis trente ans, pas assez en tous cas. C'est dommage, cette technologie va bien au-delà du surround 5:1, et eût pu s'adapter aux emplacements d'enceintes de "Monsieur tout-le-monde", s'il n'y avait pas eu de brevet crétin bloquant cette évolution. Malgré cet échec de diffusion commerciale, l'Ambisonic est resté un sujet d'étude qui passionne une "élite" wink.gif de techniciens de l'audio. Rien à voir avec le SACD, qui n'est qu'une norme, et une technologie qui cause des problèmes d'infidélité au signal, si l'on veut pinailler; l'Ambisonic, c'est de la recherche de fond, une technique et une théorie fondamentales.

Posted by: jomao Thu 18 May 2006, 01:10

interressant cool.gif

Posted by: grillo Thu 18 May 2006, 07:20

Mais alors qu'en est-il des erreurs lorsqu'on utilise un graveur externe ( tascam crw750) + CD-R, en spdif (directement en 44.1 16b, je travaille à cette reso là) ?
Ce genre de graveur ne grave qu'en 1x.

Ceci m'a été presenté lors de mes cours de compo electroacoustique comme la solution la plus fiable (bien que longue).

ceci associé; en amont; à la non utilisation du bounce à toutes les étapes de la création.

Merci

Posted by: grumph Thu 18 May 2006, 08:09

Le média le moins cher et le plus fiable est le fichier DDP gravé sur cd-r.
Sadie 5,Sequoia le font sur PC. Sonic Solutions ou Peak 5 (option) sur Mac.
Malheureusement, toutes les usines ne l'acceptent pas.Pas de problème chez les "grands" tel que DADC ou MPO.

Posted by: Dominique Bassal Thu 18 May 2006, 15:19

Pour le graveur externe, Bob Katz (Mastering Audio, the art and the science) n'en dit que du mal. Je ne l'ai pas essayé, mais dès qu'on dépend de la qualité de la carte audio pour la sortie SPDIF, ça me semble assez hasardeux...

Pour le DDP, Katz est en faveur, mais les opinions des différents ingénieurs de gravure interrogés dans "The Mastering Engineers Handbook" sont partagées.

Quelques années ont passé depuis que j'ai écrit ce document, et l'étiquette électroacoustique pour laquelle je masterise a opté pour une solution qui écarte complètement tous les compromis du CD-R : nous faisons maintenant exclusivement du DVD-A avec portion DVD-V. La copie est bit pour bit, et l'acheteur qui possède un lecteur DVD-A obtient du 96/24 MLP, verions stéréo et 5.1, tandis que celui qui se limite au DVD-V obtient tout de même du 48/24 linéaire en stéréo (ce qui laisse loin derrière le 44/16, qu'il soit DDP, 1630 ou autre), le seul compromis étant qu'il doit se contenter de Dolby AC-3 en 5.1

Posted by: grillo Thu 18 May 2006, 20:47

Merci pour votre reponse

si vous le voulez bien, J'ai quelques autres questions à vous poser:

Je ne comprends pas en quoi la sortie spdif d'une carte peut -etre "hasardeuse".
Je croyais qu'avant tout, ce qui pouvait etre déficient dans une carte etait la qualité de ses convertisseurs ( une sortie spdif ne servant qu'à transmettre des données numériques ). Serait-ce un probleme d'horloge?

Pourquoi un graveur externe spécialisé audio ( assez cher) serait moins fiable qu'un graveur mac ou pc tout venant dont le but est de graver des données le plus vite possible.

Il y a un truc que je ne pige pas...

J' ajouterai en guise de remarque :

Que j'ai lu avec beaucoup d'interêt votre article et ne demanderais pas mieux ( comme beaucoup je pense ) qu'un spécialiste se charge de masteriser mes compositions electroacoustique.
C'est le facteur économique à mon sens qui rend la chose trop souvent
impossible, non pas l'ignorance.
Car on nous demande de livrer des produits "finis", faute de moyens. Les disques sont rares ( de plus en plus auto-produit),et les gains, lorsque nos pieces sont diffusées, sont absolument ridicules voir inexistants.

On doit alors tout faire chez soi (ou presque)...avec les moyens du bord notre passion, nos oreilles et avec la plus grande exigence. Un peu malgré tout je vous l'accorde.

Si vous connaissez un ingenieur de mastering competant ( ou une structure) qui accepterait de mastérériser "pour l'amour de l'art" (comme nous composons souvent) : indiquez moi son adresse, je suis preneur!

Ce débat aussi me semble interressant.

Posted by: biton Fri 2 Feb 2007, 18:14

bon je voudrais juste te reprendre sur un petit point. je n'ai rien a t'apprendre en mastering mais je vois que ta connaissance des fondements informatiques est perfectible.

QUOTE
Très schématiquement : imaginez que votre mix comporte 3 bits dont les valeurs sont respectivement 5, 10 et 7.

là je suppose que tu veux plutôt dire que le forme d'onde comporte 3 échantillons. attention un échantillon ça n'est pas du tout pareil qu'un bit ! ne pas confondre un mot et une lettre !

le CD décrit l'onde acoustique découpée en petit morceaux de 1/44100ème de seconde, les échantillons.
chaque échantillon est la valeur de la pression instantannée représentée par un nombre à 16 chiffres. ces chiffres sont les bits (masculin SVP!) et ne prennent que la valeur 0 ou 1, et donc pas 5, 10 ou 7, ce qui est la valeur de l'échantillon.

si un bit n'est pas lu à sa bonne valeur, on se retrouve avec une valeur d'échantillon érronée arbitrairement qui n'a plus de sens dans le contexte de la forme d'onde, c'est à dire un petit pic transitoire d'un seul échantillon au milieu d'une belle courbe. un craquement très aigu quoi. mais ces erreurs là sont corrigées automatiquement si elles sont ne sont pas en grand nombre.

en effet le CD est structuré : les données sont organisée en blocs de 1/75ème de seconde (les frames) qui contiennent -- en plus des échantillons -- des données supplémentaires pour la correction d'erreur. elles permettent de retrouver exactement quel bit a été altéré, et donc de retrouver la forme d'onde exacte sans utiliser d'interpolation ou autre méthode artificiellle.

mais pour les gros amas d'erreur consécutives (rayure dans le sens du sillon), ça ne marche plus. là le résultat dépend totalement de la qualité du lecteur CD. certains vont simplement remplacer la frame par du silence, d'autre essayer plusieurs fois de relire la frame et passer à la suivante s'il n'y arrivent pas, d'autres implémenter divers bricolages maison. s'il joue la frame sans rien corriger, ça se traduit par une forme d'onde polluée de pics comme ceux cités plus hauts, et c'est vrai que c'est dégeulasse ("granuleux", exactement !).

les CD gravés en mode DATA, destinés à contenir des programmes, ont beaucoup plus de données de correction par frame (et la méthode est plus évoluée), c'est pourquoi ils sont préférables.

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