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Intermittents Alors, Prochaines actions |
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Mon 15 Dec 2003, 11:19
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Junior Member
Group: Validating
Posts: 183
Joined: 06-Jan 01
From: Reims - FR
Member No.: 115
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J'ai reçu ceci, qui peut peut-être intéresser certains d'entre vous :
Subject: LETTRE OUVERTE
Chers amis, chers collègues Un petit point dominical: 63 signatures en une semaine, c'est très bien! Il a une assez belle gueule, cet orchestre! Je me réjouis de l'éventail professionnel des signatures: compositeurs symphoniques, musiciens de jazz, improvisateurs, créateurs d'électro, designers sonores.Difficile d'être plus ouvert. Je pense que cette ouverture est essentielle à notre démarche: la question soulevée, je le répète, va bien au-delà du contenu stylistique des oeuvres. Je me réjouis donc de voir le métier représenté de manière assez fidèle à la réalité des scènes actuelles. Donc, merci aux premiers, et merci de faire connaître ce texte à vos amis et collègues. Pour moi, l'échéance devrait être fin janvier, pour le début du débat national sur le spectacle vivant. Ci-dessous, mon premier appel du 5 décembre, suivi de la lettre et des premiers signataires.
5 Décembre 2003 Chers amis, chers collègues Il me semble que l¹ouverture du débat sur le spectacle vivant devrait être l¹occasion pour les musiciens de marquer le coup auprès du Ministère. J¹ai rédigé le texte joint . Il vient directement de mon expérience de terrain .Je pense que le moment est propice, et que plus nous serons nombreux réunis autour de ces propositions réalistes, plus nous aurons de chance d¹être entendus. Nous, musiciens, n¹avons guère l¹esprit de troupe de nos amis danseurs. Plus individualistes, nous sommes aussi plus isolés. Pour une fois, je vous demande de vous unir sur ces propositions simples et de bon sens: elles concernent en effet aussi bien les créateurs de musique contemporaine, de jazz, de musique actuelle, que leurs interprètes. Il est bien évident que cette position n¹entame en rien notre solidarité interprofessionnelle avec le théâtre et la danse et qu¹elle dépasse largement une simple revendication corporatiste, car elle parle de la place de la musique dans la culture d¹aujourd¹hui.. Ne sous-estimez pas, dans le climat actuel, le poids que pourrait avoir une lettre ouverte au Ministre signée par un grand nombre. Merci de renvoyer votre accord avec la mention de votre profession :
[email=denis.levaillant@wanadoo.fr.]denis.levaillant@wanadoo.fr.[/email]
Merci de prévenir vos amis et collègues. Je me charge de faire parvenir le résultat au Ministre, en en prévenant naturellement auparavant : Pascal DUMAY (DMDTS), et Eric GARANDEAU(cabinet du Ministre). (Une centaine de signatures serait je pense le minimum pour rendre cette action publique). D¹avance, merci. Denis LEVAILLANT
LETTRE OUVERTE A JEAN-JACQUES AILLAGON Au sujet de la situation paradoxale de la création musicale
Nous profitons de l¹ouverture du débat sur le spectacle vivant pour vous alerter de la situation particulièrement difficile de la création musicale. La DMDTS a été créée pour unifier les forces et favoriser le croisement des disciplines. Or, la musique n¹a pu jusqu¹à présent trouver une place honorable dans le circuit de diffusion du spectacle vivant (centres dramatiques nationaux, scènes nationales), majoritairement dévolu au théâtre parlé, et marginalement à la danse. Pourtant la musique fait partie intégrante du spectacle vivant. La création musicale ne peut plus être circonscrite au domaine des orchestres symphoniques et des grands opéras : une grande partie de la création se fait aujourd¹hui dans d¹autres structures, avec d¹autres ambitions, très souvent en association avec d¹autres arts de la scène (théâtre, danse, vidéo, cirque, etcS). Malheureusement, cette création n¹est pas diffusée dans le circuit des scènes nationales de manière naturelle, à l¹exception de quelques rares lieux (qui se comptent sur les doigts d¹une main) dont les directeurs ont un penchant particulier pour la musique. Les festivals spécialisés ne suffisent pas aujourd¹hui à faire vivre un spectacle musical en dehors des rares dates de sa création . La création musicale est donc de ce fait dans une situation paradoxale qui peut l¹amener à une grave impasse: il est paradoxal en effet que l¹Etat soutienne fermement la création de nouvelles ¦uvres, et que ces ¦uvres ne soient jouées que trois ou quatre fois. Pourquoi susciter une création qui ne sera pas diffusée ? Bien sûr, tout ne dépend pas de l¹Etat, mais nous souhaitons insister auprès de vous sur le fait que cette carence de diffusion est un phénomène structurel, qui ne dépend en aucune manière de la qualité ou de l¹esthétique des productions musicales, et qui est l¹héritage direct de la politique de la décentralisation culturelle des années 60, prise en charge essentiellement à l¹époque par le milieu du théâtre. Pour surmonter un obstacle structurel, il faut à tout le moins une volonté politique, centrale, décidée et claire. Nous vous demandons instamment de faire en sorte que le réseau de diffusion s¹ouvre à la musique de manière radicale. L¹Etat peut aider à multiplier les résidences de création (à l¹image des Contrats Musiques Nouvelles de 1995, qui ont porté leurs fruits). L¹Etat peut inciter fermement à ce que des musiciens soient associés systématiquement à la direction et à la programmation des lieux de diffusion. L¹Etat peut décider que des musiciens soient associés à la direction de quelques lieux de production dramatique. Ces quelques mesures pourraient bouleverser radicalement le paysage musical français et redonner de l¹enthousiasme aux créateurs et aux interprètes que nous sommes, ce qui serait sans doute le meilleur service que vous puissiez rendre au public.
PREMIERS SIGNATAIRES :
Denis Levaillant (pianiste, compositeur, producteur) , Bruno Letort (compositeur ,producteur à France-Musiques), Christian Zanesi (compositeur) , Daniel Terrugi (compositeur , directeur de l¹INA-GRM), Jean-Jacques Birgé (compositeur), Francis Faber (compositeur , animateur de la compagnie La Grande fabrique), Marc Piéra (ingénieur du son , compositeur), Xavier Garcia ( claviers electroniques , compositeur), Eric Lamberger (clarinettiste), François Rossé (compositeur, pianiste-improvisateur), Noël Lee (pianiste, compositeur), Michel Thion (directeur de théâtre), Bruno Tocanne (musicien), Laurence Dune (chargée de production), André Serre-Milan (compositeur), Jacques Remus (compositeur , auteur de sculptures sonores), Jean-Yves Bosseur (compositeur), Dominique Lemaître (compositeur), Thierry Boblet (délégué général de Musicatreize), Bernard Fort (directeur du groupe musiques vivantes lyon- GMVL), Guy Villerd (musicien, compositeur, ARFI), Marie-Hélène Fournier,(compositrice, formatrice et directrice artistique d'ARtefaCT et de L'Hippogriffe ), Serge Adam (compositeur et trompettiste), Jean-Marie Londeix (concertiste et professeur honoraire), Sylvain Kassap (clarinettiste et compositeur), Jean François Cavro ( compositeur - artiste du son), Renaud Gagneux (compositeur), Louis Dandrel ( musicien- designer), Patrice Caratini (musicien), Gérard Siracusa (percussionniste, compositeur, enseignant E.N.M.D). François Vercken (compositeur), Bernard Struber (organiste ,chef d'orchestre), Gérard Rouy (journaliste musical), Carlos Zingaro (musicien ,compositeur), François Jeanneau (compositeur, chef d¹orchestre), Benoît Delbecq (pianiste, compositeur, collectif Hask), Sébastien Texier (musicien), Didier Levallet (musicien, directeur de la scène nationale de Montbéliard), André Charlier ( musicien, compositeur), Alex Grillo (vibraphoniste,compositeur), Isabelle Olivier( musicienne), , Thierry Schaeffer (directeur des Instants Chavirés), Sylvain Cathala (musicien, compositeur), Nadia Fartas (chargée de production), Frédéric-André Rossille (compositeur, pianiste), Laurence Bouckaert (compositrice), Martine Palmé ( chargée de production / entrepreneur de spectacles) , Joël Versavaud (saxophoniste), Jean-Marc Chouvel (compositeur, professeur d'Université), Stéphane Payen (saxophoniste et compositeur), Jean-Claude Risset (compositeur, chercheur - Grand prix national de la musique 1990, médaille d'or du CNRS 1999), Christian Eloy ( compositeur, président de l'AECME, directeur artistique du SCRIME), Hubert Dupont (contrebassiste, bassiste, compositeur), Philippe Moënne-Loccoz (compositeur, directeur des Musiques Inventives d'Annecy), Thierry Besche (directeur du GMEA, centre de création musicale), David Chevalier (guitariste, compositeur, compagnie musicale Le SonArt), Sylvie Noël (musicienne, La Grande Fabrique) , Vivienne Spiteri (artiste-musicienne), Alain de Filippis (compositeur), Jean-Serge Beltrando (compositeur, responsable de la compagnie Éclat de souffle ), Dominique Pifarély (violoniste), Jérôme Bourdellon (musicien) Frederic Voisin (musicien, IRCAM, CIRM) Jean-Paul Hervé (musicien) Claudia Warzebock (chanteuse) Serge CROZIER ( musicien,trompettiste,secrétaire général Syndicat musiciens A.I.E.M.R.A )
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Fri 16 Jan 2004, 13:14
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SuperHero
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Posts: 2,748
Joined: 04-Sep 02
From: Elancourt - FR
Member No.: 7,376
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Les régime particulier des intermittents a été institué (quand ? J'ai paumé la doc qui en faisait l'historique) parce que les artistes et techniciens du spectacle vivant ou "en boite" (mort ?) étaient forcément des travailleurs "flexibles". On peut les embaucher ou les virer quand on veut. Leurs soi-disant privilèges étaient simplement destinés à en conserver qques uns de vivants. Cela a démarré à une époque où il y avait moins de 1% de chômeurs (ils étaient simplement entre 2 CDI) Aparté: J'ai eu l'occasion de visiter des usines en 1956 et 61. Etre ouvrier, c'était vraiment l'horreur. Mais quand Billancourt se mettait en grêve, ça faisait mal. Aujourd'hui, spectacle hallucinant, le chômeur regarde à la TV l'usine où des robots fabriquent les voitures qu'il ne peut se payer. Aujourd'hui plus de 70% des salariés sont dans le tertiaire, et émiéttés dans des boites de sous-traitance de sous-traitance de sous- etc..... Dès que les derniers bastions où on peut faire la gr^ve (SNCF, EDF ...) seront privatisés (j'oublie la santé), plus personne ne pourra râler. Dans ce contexte, les intermittents sont des boucs émissaires tout trouvés ( pas d'inquiétude, on en trouvera d'autres...) Les statistiques concernant les intermittents sont une vaste foutaise. Dire que leur nombre est en constante augmentation veut dire que de plus en plus ont "essayé" de l'être, et que sur 100 000 une année, 80 000 ne sont plus les mêmes l'année d'après (essayez donc de réfuter mon argument) Quand à ce qu'ils coûtent réellement à l'UNEDIC, j'y renonce. PS Je regarde souvent la chaîne parlementaire et je suis très partagé. Je ne crois plus que nos gouvernants soient réellement méchants. Je crois seulement qu'ils sont archi nuls et très c*ns.
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Fri 16 Jan 2004, 13:54
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Moderator (et à travers !)
Group: Team
Posts: 3,631
Joined: 08-Jan 01
From: CUCURON - FR
Member No.: 148
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QUOTE (FRANERIK @ Jan 15 2004, 15:16) PS : Est-ce un signe, le sujet semblait endormi depuis un mois....?! Bien ça doit être le coup de massue, après avoir perdu la bataille de cet été, lorsque tous les artistes et techniciens du spectacle vivant et de l'audiovisuel (c'est long à dire mais c'est quand même moins vulgaire que "intermittents") ont reçu la fameuse brochure "passage de pillule, sans recevoir celle où il y a les chiffres du nouveau calcul. En tous cas "ils" ne l'emporteront pas au paradis, et d'ailleurs nombres de députés et élus UMP demande à Aillagon le retraiot du protocole, flippant par avance sur le coût de leur festival d'été ! (dont la maire d'Aix en Provence, j'hallucine !!!)
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