Ingénieur Du Son Studio En Association / Intermittence, Comment Faire? |
Sun 4 Nov 2012, 20:33
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#31
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Hero Group: Members Posts: 1,276 Joined: 07-Nov 03 From: La Cité Radieuse - FR Member No.: 28,427 |
Lionel je comprends bien ta réponse. Pour moi, choisir est un luxe que je n'ai pas pour le moment. . . affaire à suivre donc. Merci pour les réponses constructives en tout cas. Les autres... Ce que je ne comprends pas, c'est que dans ton cas, tu as une possibilité simple et pérenne : - tu continues à travailler en intermittent pour tes clients et tu gardes ton statut - tu factures tes prestations avec une société (le plus simple dans ton cas) , mais tu ne pourras te faire des cachets pour toi-même avec l'entreprise, so what ? Cela ne te fait pas perdre ton statut, tu as la possibilité de faire la promo de ton activité et toucher éventuellement en fin d'année des bénéficies de cette activité. Dans ce cas, c'est parfaitement légal et compatible. En revanche, si l'objectif du statut est une assurance "revenus" sur le développement de ta société, ça ne marche pas et j'estime que c'est normal. Ce n'est pas le but de ce statut, et c'est d'ailleurs ce qui le tue depuis trop longtemps au risque de me répéter -------------------- |
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Sun 4 Nov 2012, 21:31
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#32
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Hero Group: Members Posts: 1,276 Joined: 07-Nov 03 From: La Cité Radieuse - FR Member No.: 28,427 |
ah putain que ça fait du bien, enfin quelqu'un de sensé ! Je ne suis pas seul, rassurres-toi, on est pas mal dans ce cas. Comme tu le sais, j'ai une double casquette, celle de créateur, mais aussi d'employeur depuis 4 ans (+ de 300 cachets en 2011, moitié artistes, moitié techniciens). Et malheureusement, je vois bien les dérives mais aussi les difficultés (qui sont quand même concentrées plus particulièrement sur les interprètes que sur les techniciens). Les abus en tous genre ont compliqué l'emploi des intermittents que ce soit du coté employeur que du coté salarié, avec la cerise certification, qui, même si elle a du sens, est pénalisante pour les petites entreprises (900€) et qui vient en double couche des dispositifs existants de contrôle des services du travail. De plus, je vois un lien avec les arguments que je vais développer ci-après. Les difficultés économiques de nos secteurs d'activité génèrent depuis quelques années déjà un éclatement des statuts. Le marché ne peux simplement plus absorber les artistes et techniciens du secteur. Il est désormais monnaie courante, chez des grands opérateurs de post ou studios , de trouver des tarifs de mixage (studio très bien équipés) à moins de 800 € ht la journée mixeur compris. Idem pour des prestations à forte valeur ajoutée comme l'étalonnage (1200 HT opérateur inclus) avec 400 K€ de matos dans la salle. Il suffit de faire un calcul très simple pour comprendre l'ampleur des dégats et ce que la perte d'activité en volume du secteur génère. Tu rajoutes à cela les concurrences intra européennes (dispositifs de soutien comme le tax shelter en Belgique) et tu comprends vite que le problème du statut d'intermittent va bien au delà d'une simple remise en cause des acquis sociaux et de l'exception culturelle de notre pays. Au risque de paraître pessimiste, on va rentrer dans une période de dérèglementation absolue. En gros pour faire simple , je n'ai plus eu les moyens cette année de faire appel à des intermittents sur de nombreux postes comme en 2011, car le "marché" (sale mot) ne me donne plus cette possibilité. Même le service public se défausse sur des boites comme la mienne pour avoir moins recours en interne au CDD d'usage... Du coup, j'embauche à plein temps en CDI, sur des postes qui jusque là étaient plutôt intermittents : mixeur, monteur son, assistant monteur. Du coup, j'ai du faire 50 cachets cette année au max.... Le résultat est un transfert progressif de l'intermittence vers du salariat traditionnel, mais aussi de l'intermittence vers des statuts indépendants par le nombre croissant de techniciens et artistes qui n'ont plus aucune possibilité de faire leurs heures. Et je m'aperçois que cela peut encore descendre plus bas car je suis en concurrence désormais, grâce aux progrès de la technologie, avec les indépendants de mon secteur, qui avec un PT et un peu de savoir-faire, mixent ou étalonnent à des prix que je suis incapable de concurrencer. La certification sociale veut sans doute réguler cela pour les gros labos, mais j'ai peur que ce soit un coup dans l'eau, je crois que le mal est déjà trop grand. Notre pays entier, et moi le premier, avons du mal à accepter la situation : moins de travail, moins d'argent, des conditions qui se détériorent. Travailler plus pour gagner moins, c'est bien cela que nous vivons, même si il a quelques contre exemples, mais de plus en plus rares.... -------------------- |
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Sun 4 Nov 2012, 22:01
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#33
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Rookie Group: Members Posts: 40 Joined: 05-Jan 07 From: Amiens - FR Member No.: 86,965 |
Lionel je comprends bien ta réponse. Pour moi, choisir est un luxe que je n'ai pas pour le moment. . . affaire à suivre donc. Merci pour les réponses constructives en tout cas. Les autres... Ce que je ne comprends pas, c'est que dans ton cas, tu as une possibilité simple et pérenne : - tu continues à travailler en intermittent pour tes clients et tu gardes ton statut - tu factures tes prestations avec une société (le plus simple dans ton cas) , mais tu ne pourras te faire des cachets pour toi-même avec l'entreprise, so what ? Cela ne te fait pas perdre ton statut, tu as la possibilité de faire la promo de ton activité et toucher éventuellement en fin d'année des bénéficies de cette activité. Dans ce cas, c'est parfaitement légal et compatible. En revanche, si l'objectif du statut est une assurance "revenus" sur le développement de ta société, ça ne marche pas et j'estime que c'est normal. Ce n'est pas le but de ce statut, et c'est d'ailleurs ce qui le tue depuis trop longtemps au risque de me répéter Pour 2 raisons: - je ferai pas mon statut sans les "heures" de studio. - Et la deuxième raison, c'est que auto-entreprise et intermittence, faut vraiment se lever de bonheur pour faire fonctionner les deux. Surtout si t'es indemnisé. Niveau calcul des revenus, t'es perdant sur toute la ligne. Je connais (plus) personne qui fonctionne comme ça. Je suis dans une situation un peu bâtarde c'est clair, mais tellement précaire que je peux malheureusement pas négliger l'un ou l'autre. Sinon le choix serait simple. C'est plus de la survie que du confort.. En tout cas ça m'étonne de voir que je suis le seul dans ce cas là.. |
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Tue 6 Nov 2012, 09:41
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#34
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Moderateur Bouffon Group: Moderators Posts: 3,894 Joined: 06-Dec 00 From: Montpellier - FR Member No.: 22 |
-------------------- le heral, parce que je le vaurien
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Tue 6 Nov 2012, 11:24
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#35
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Hero Group: Members Posts: 1,353 Joined: 20-Aug 03 From: Mouans-Sartoux - FR Member No.: 23,328 |
Notre pays entier, et moi le premier, avons du mal à accepter la situation : moins de travail, moins d'argent, des conditions qui se détériorent. Travailler plus pour gagner moins, c'est bien cela que nous vivons, même si il a quelques contre exemples, mais de plus en plus rares.... Bonjour Lionel, oui c'est malheureusement le cas, tous métiers confondus ! Je pense que ça ne va pas aller en s'arrangeant, la crise aidant... |
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