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 Wall-e, A space journey in sound |
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  Wed 30 Jul 2008, 10:28
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Tikophobe forever…
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Citation L'INDIANA JONES DU SON
Cet homme de 60 ans est un panthéon de sons. Dans sa phonothèque ornée de quatre oscars, on trouve les voix d'E.T., du robot R2-D2 de « Star Wars », les bruitages d'« Indiana Jones » et des milliers d'autres effets sonores que cette oreille absolue du cinéma a créés, malaxés depuis trente-cinq ans. Mais « Wall-E », film très pauvre en dialogues, donc très riche en bruitages, a été le plus grand défi de Ben Burtt : « J'ai utilisé plus de 2 500 sons différents. Un record. » Après trente ans consacrés à « Star Wars », il croyait en avoir fini avec les robots. Mais Wall-E est une sorte de petit-fils de R2-D2 : Andrew Stanton, le réalisateur, ne pouvait donc faire sans le père du célèbre robot de « Star Wars ». « Comme pour R2-D2, j'ai pris ma voix et j'ai concocté des bruits de bébé. Mais aujourd'hui je dispose de logiciels tout-puissants » : il peut déconstruire la voix, isoler ses composantes, les allonger, les raccourcir, les recouper, avec un crayon électronique.
Quasi-compositeur, Burtt est donc un brasseur de sons. Un chasseur aussi. Un jour, il dresse l'oreille devant un vieux film de guerre qui passe à la télé : « Le couinement des tanks me plaisait bien. Je me suis renseigné : on pouvait obtenir ce son avec la manivelle d'un vieux groupe électrogène. J'en ai déniché un sur eBay et j'ai accéléré le mouvement de manivelle pour obtenir les déplacements de Wall-E. » Ouvert à tous les vents, Burtt l'est depuis toujours : « Un jour de 1976, je me garais devant le Skywalker Ranch de George Lucas. Sur le parking, la lampe d'un réverbère était en train de rendre l'âme. Ce grésillement, mixé avec le bourdonnement de ma télé, est devenu le son de l'arme laser dans "Star Wars". » Même s'il ne « bruite » pas lui-même, il braconne à tout-va : dans un magasin, il entend parler une dame de 56 ans. Il lui fixe rendez-vous pour une audition. Elle fera la voix d'E.T.
Malgré tous ses oscars, Ben Burtt ne se prend pas au sérieux. Car il se coltine au réel. Le vent lugubre qui, dans « Wall-E », souffle sur la terre désertée par les hommes ? « Aux chutes du Niagara, j'ai enregistré l'eau à une assez grande distance. Puis j'y ai ajouté de la réverbération et des parasites. » L'eau qui devient du vent : sans Ben Burtt, le cinéma serait un peu moins magique ! Source : Le Point.
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