Sons D’hiver, Frank Zappa : « Nous faisons un art spécialement conçu pour un environ |
Sun 3 Feb 2008, 18:45
Post
#1
|
|
Maniac Member Group: Banned Posts: 671 Joined: 14-Jun 04 From: Paris - FR Member No.: 45,095 |
http://www.humanite.fr/2008-02-01_Cultures...s-des-musiciens
CULTURE Le « désir insoumis des musiciens » Sons d’hiver . Coup d’envoi de la dix-septième édition du festival de musiques à venir et à aimer. Une affiche réjouissante. Le programme de la 17e édition de Sons d’hiver s’ouvre sur une citation du compositeur américain Frank Zappa : « Nous faisons un art spécialement conçu pour un environnement hostile aux rêveurs. » À l’heure où la majorité des festivals ont perdu leur âme sur l’autel de la rentabilité et de l’événementiel, Sons d’hiver tient bon le cap de la liberté, de la joie et du désir. Ici, point d’affiche convenue comme à Marciac ou ailleurs. Place aux artistes, aux créateurs, à des musiciens qui osent, dans un univers musical aseptisé, s’aventurer hors des sentiers, emprunter les chemins improbables de la création, de la rencontre et du partage. la longue histoire de la musique noire Caravane des rêves d’un art musical actuel, le festival annuel saillant du Val-de-Marne s’intéresse au désir. Son directeur, Fabien Brontini, insiste : impossible de prendre le pouls de l’actualité musicale sans « prendre en compte sa dimension profondément humaine, son choc émotionnel enthousiasmant, inoubliable et bouleversant ». Trois pistes sont donc explorées dans la programmation. La première mène à Chicago. Mémoire vivante de la musique afro-américaine, unanimement respecté par ses pairs, Fred Anderson ouvre le festival avec son Velvet Trio. Il précédera les Chicago 12 d’Ernest Dawkins, et le dernier volet de leur trilogie consacrée aux mouvements des droits civiques. Ce big band expressionniste explore une musique complexe, une oeuvre d’une rare densité dramatique, revendiquant l’héritage de la longue histoire de la musique noire. Autre chemin musical, les soirées jazz-impro-hip-hop apportent des espaces nouveaux au rap et au jazz. Brother Ali, le rappeur virtuose de Minneapolis (le 2 février au Kremlin-Bicêtre), et la rencontre entre le géant Archie Shepp et Chuck D, créateur de Public Enemy, à laquelle sont conviés deux des meil- leurs rappeurs hexagonaux, en sont un exemple parfait. On savoure d’avance les étincelles que provoqueront ces deux musiciens, ponctuées de traits de génie musicaux et des éclats de rire d’Archie Shepp (le 6 à Vitry-sur-Scène). Steve Coleman et Opus Akoben promettent pour leur part des constructions rythmiques innovantes ponctuées d’improvisations libres et irrévérencieuses (le 9 à Fontenay-sous-Bois). Enfin, les improvisateurs européens ont la part belle : Pool Players, Les Temps changent, d’Hélène Labarrière, Rockingchair… Une improvisation qui bascule au plus profond de l’extravagance poétique, avec l’Art du duo, de Bernard Lubat, la rencontre Kassap-Bonnaffé, où le ludique devient l’écrin de l’expression libre (le 8 à Choisy-le-Roi). Le festival se termine par la venue de la Black Rock Coalition, qui célébrera son Salute to James Brown (le 23 à Créteil). Cette coalition, fondée en 1985 par Vernon Reid, guitariste du Living Colour, milite depuis ses origines contre la discrimination raciale dans l’industrie du disque. Le projet initial était centré sur la nécessité de réintégrer le rock et son histoire dans la musique afro-américaine. Il propose une relecture fidèle et audacieuse de l’univers de James Brown. De l’ouverture consacrée au Chicago 12, évocation militante et artistique du mouvement des droits civiques, à la clôture, Sons d’hiver affiche résolument une ligne éditoriale artistique courageuse en ces temps de renoncement. Sons d’hiver, du 1er au 23 février. Pour tout savoir sur la programmation et les lieux : 01 46 15 09 93 ou sur http://sonsdhiver.org/ Jean Noctiluque |
|
|
Posts in this topic
2 User(s) are reading this topic (2 Guests and 0 Anonymous Users)
0 Members: