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Avis De Tempête Chez Emi |
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Tue 15 Jan 2008, 18:31
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Maniac Member
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Voir les passages que j'ai soulignés : Le second passage ne vous rappelle-t-il pas certains sujets développés dans le chapitre autoproduction ? (devenez producteur) D'abord on vire les vrais directeurs artistiques (musiciens maîtrisant le métier, j'en connais), on les remplace par des commerciaux, puis on vire les commerciaux que l'on remplace par des "focus groupes". POUAH. Si cela continue dans cette mesure, seuls, les francs-tireurs du monde de la musique représenteront l'espoir. Lu dans libération.fr Avis de tempête chez EMI. Convoqués ce matin par leur actionnaire au cinéma Odeon de Kensington, à Londres, les cadres dirigeants de la célèbre maison de disques britannique risquent de passer une très mauvaise séance. D’après les chiffres qui circulaient hier dans la presse anglaise, le fonds d’investissement Terra Firma qui a racheté l’été dernier la 3e major mondiale pour 3,2 milliards de livres (4,8 milliards d’euros au taux de l’époque) devrait annoncer jusqu’à 2 000 suppressions d’emplois - et peut-être plus - sur les 5 500 que compte le label des Beatles, des Rolling Stones, de Norah Jones, ou encore du Français Alain Souchon. Et à lire ce que Guy Hands, le patron de Terra Firma, prépare pour EMI comme il l’a confié dans le Financial Times d’hier, il y a de quoi trembler sur sa chaise. Si ce financier annonce son intention d’injecter 260 millions d’euros supplémentaires dans un groupe passé de 16 % à 9 % du marché britannique et dont les pertes en 2007 atteignent 287 millions de livres (378 millions d’euros), on retiendra surtout ses critiques acerbes d’une industrie de la musique accusée d’avoir «enfoui le processus créatif sous la bureaucratie». Sur les 14 000 artistes du catalogue seuls 200 d’entre eux rapporteraient des revenus «substantiels» à la major, selon Guy Hands, et 85 % des artistes feraient perdre de l’argent à leurs labels. «Je compare souvent l’industrie du disque à des généraux jetant des CD au public, avec leurs troupes avançant en rangs serrés derrière», ajoute-t-il en s’indignant que seulement 6 % du personnel d’EMI s’occupe réellement de production musicale. «Pas glamour». Pour révolutionner une major «bloquée sur un modèle conçu pour un monde qui a disparu à tout jamais», Guy Hands propose de tailler drastiquement dans les dépenses marketing de promotion et les avances consenties aux artistes, économiquement illogiques d’après lui. Hands prévoit bien d’augmenter les dépenses consacrées à la recherche de nouveaux talents qu’il soumettra, comme dans l’automobile, à des «focus groupes» de consommateurs tout aussi compétents que les «créatifs». Mais il mise surtout sur l’activité d’édition (l’exploitation du fond de catalogue) pour rentabiliser un investissement très incertain. «C’est le meilleur business d’édition au monde explique-t-il. Ce n’est pas très glamour et sexy. Ça n’intéresse pas la presse mais ça fait de l’argent.» Emancipation. Ce plan a déjà déclenché la colère de certaines grandes signatures maison qui pourraient en profiter pour se mettre à leur compte et, comme Radiohead l’an dernier, claquer la porte d’EMI. Tim Clark, le manager de Robbie Williams, qui voit en Hands un «esclavagiste» a annoncé que l’artiste avait décidé de ne pas fournir à EMI son dernier opus. Selon la presse anglaise, Coldplay pourrait l’imiter et faire grève avec leur prochain album. Ce mouvement d’émancipation, qui a également coûté à Warner le départ de Madonna, risque de compliquer le pari très financier de Terra Firma. A quoi peut-il bien servir de restructurer une activité en déclin si les pépites susceptibles de bétonner les recettes foutent le camp ? http://www.liberation.fr/actualite/economi...e/303890.FR.php
This post has been edited by pval: Tue 15 Jan 2008, 18:35
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