J'ai composé il y a 6 ans la musique d'une série d'animation qui a rencontré un succès international, notamment en Allemagne ou elle a été diffusée près de 700 fois en 5 ans, sur une chaîne publique nationale, KIKA ZDF.
Etonné des "maigres" retours générés par l'oeuvre malgré son succès là-bas de 2008 à 2013, je décide l'année dernière de faire quelques recherches et réclamations. J'ai réussi à récupérer par l'intermédiaire d'un éditeur allemand ami, les règles de base de répartition de la GEMA. En opérant quelques calculs, je comprends (crois comprendre...) qu'il y a un brave soucis dans ce que j'ai reçu depuis 5 ans.
Comme je suis un tantinet opiniâtre, j'effectue les 5 années de calcul au cue-sheet près, avec les listes de diffusions en ma possession, et j'envoie cela au service international de la SACEM pour leur demander d'intervenir auprès de la GEMA.
J'ai reçu très récemment un mail de la SACEM, qui m'explique que tous mes droits ont bien été payé par la GEMA. La SACEM m'a gentiment transmis la réponse de la GEMA, en toute transparence (je les en remercie), et là, stupeur :
Il y a deux taux à la GEMA depuis 2008 :
- celui réservé aux productions ou co-productions allemandes validées
- les autres dont je fais parti donc, les third-party
Et ce taux "third party" est juste 8 à 12 fois moins élevé environ que le taux "national" suivant les cas.
A l'heure des grandes leçons de morale européenne et notamment allemandes, je trouve ces
pratiques de préférence nationale scandaleuses.
Un taux franco-français à la SACEM au détriment des auteurs et productions étrangères, j'aimerais
bien voir un peu si cela passe inaperçu.
Au delà du manque à gagner un peu dur à avaler de mon coté (
), c'est surtout le principe
qui me révolte.
Qu'en pensez-vous ?