Printable Version of Topic

Click here to view this topic in its original format

440 Forums _ Droits d'auteur, SACEM, SDRAM, SPEDIDAM, CC... _ Ne Pas Passer Par La SACEM Quand On Est Membre...

Posted by: genuwine Mon 12 Sep 2005, 12:34

Salut,

Je reviens avec mes questions sur les musiques de jeux vidéo,
on me propose la musique d'un jeu mais "il faut passer par le Canada", ou être anglais...bref chaque morceau est acheté "droits d'auteur compris"; Peut-on ne pas déclarer un morceau à la Sacem alors qu'on est membre et le vendre tel quel ?
et puis quel est cet organisme au Canada qui semble être utilisé régulièrement, des infos ?

merci

Posted by: gaillard Mon 12 Sep 2005, 13:16

Allez, au pif, c'est pour les freres Guillemot, Ubisoft pour ne pas les citer ? Ils ont viré tous leurs compositeurs europeens qui refusait de travailler comme ça pour cause de brouille avec la Sacem.
En signant ton adhesion à la Sacem tu t'es engagé contractuellement à leur confier TOUTES tes compositions. Ils peuvent se retourner contre toi. Mais je ne connais pas de cas ou cela est arrivé.
De toute façon ce genre de plan c'est une arnaque. Même si t'as un frigo à remplir.

Posted by: zikayan Mon 12 Sep 2005, 17:02

QUOTE
Allez, au pif, c'est pour les freres Guillemot, Ubisoft pour ne pas les citer


inutile de les citer sans les citer en les citant, dans la mesure où aujourd'hui c'est le cas de pratiquement TOUT les éditeurs français. Et pour les rares autres, ceux qui acceptent de signer avec des compositeurs français Sacem, c'est sous couvert d'éditions qui n'existent pas, ou d'éditions à 95% de DRM pour l'éditeur.
Et histoire de lever quelques ambiguités, le fond du problème ne vient pas réellement de la Sacem, mais des lois européennes sur le droit d'auteur, qui interdisent la pratique du buy-out, cad de la vente forfaitaire tous droits cédés d'une composition musicale, ainsi que du droit moral afférent.

Le reproche qu'on peut faire à la Sacem, c'est d'avoir très mal géré ce dossier, en jouant les grand méchant avec les éditeurs plutôt qu'en essayant de s'adapter à leur philosophie. Faut dire qu'en face, la partie est dure : le modèle économique du jeu vidéo est très libéral, le modèle culturel très "jeuns" et informatique, et le droit d'auteur est une notion qui emmerde royalement les patrons de studio. Leur grand argument : tout le monde à la même enseigne, informaticiens et musiciens participent de façon égale au succès d'un jeu, et les informaticiens travaillent comme salariés ou au forfait. Point barre. Pour avoir essayer, c'est impossible de leur présenter les choses autrement. Que le droit d'auteur est une méthode de rémunération qui a fait ses preuves au cinéma et dans l'audiovisuel, fonctionne bien pour le compositeur d'oeuvres de commandes, est un partage des risques, etc... z'en ont RIEN-A-TAPER. Tu peux en parler à un jeune programmeur qui débute ou au patron d'une grosse boite d'édition, ce sera "niet, pas sacem, c'est impossible de travailler avec eux, et puis la Sacem a spolié les droits des compositeurs juifs pendant la guerre, c'est des méchants". Si, si, on en est à peu près là, le même discours "amalgamant" qu'on rencontre chez les défenseurs du peer-to-peer gratos.

QUOTE
De toute façon ce genre de plan c'est une arnaque.

Va dire ça aux musiciens américains qui se font des gold-burns en ayant réussi dans le jeu vidéo... Pourquoi une arnaque ? Une autre philosophie oui, mais certains s'en tirent très-très-très bien... Vu les tarifs pratiqués outre-atlantique (moyenne de 1000 dollars la minute) et la demande (du gros son orchestral qui pète et des ryhtmiques à 200 bpm, on a aujourd'hui tout ce qu'il faut dans les banques de sons), perso ça me chatouillerait pas trop d'accepter à l'occasion, en plus c'est excellent pour s'entraîner à l'orchestration.

Seulement voilà, on a pas le droit. La loi nous en empêche au nom d'une exception culturelle qu'elle défend, et ma foi, finalement plutôt pas mal. La Sacem ? Elle applique et fait respecter la loi. Résultat : bientôt plus un seul musicien français, voire européen, dans les jeux vidéos, qu''ils soient ou non adhérents à la Sacem.

Je suis le premier à le regretter, parce qu'il ya tout de même des gens qui font de très jolies choses dans le jeu vidéo. Et j'aimerai bien pouvoir continuer à bosser avec quelques uns. Mais ça va pas être possible... Le jeu fait depuis quelques années plus de CA que le cinéma, offre à l'occasion des choses réjouissantes de créativité et de beauté... tout ça est bien dommage...

QUOTE
et puis quel est cet organisme au Canada qui semble être utilisé régulièremen

Du type Sacem ? A ma connaissance, aucun, puisque l'industrie du jeu vidéo travaille en général en buy-out, avec des primes au-delà d'un certain nombre d'exemplaire. Sinon y'a des sociétés type Wave Generation qui font office d'agents et contracteurs. Je ne sais même pas si l'ASCAP (la sacem américaine) fonctionne dans ce secteur...

Posted by: gaillard Mon 12 Sep 2005, 17:12

QUOTE
va dire ça aux musiciens américains qui se font des gold-burns en ayant réussi dans le jeu vidéo... Pourquoi une arnaque ?

Parceque en France on connait pas ou très mal et qu'on se fait avoir à tous les coups. Oui ça fonctionne aux amériques parceque le partage du risque est réel et les tarifs très différents. Seulement en Europe les prods ont arrangé ça à leur sauce. Rien qu'à voir les termes des contrats proposés : La societe est compositeur et le zicos fait ce qu'on lui demande.
Continuons donc à faire n'importe quoi, on a vu le résultat en face.

Posted by: zikayan Mon 12 Sep 2005, 21:01

QUOTE
Parceque en France on connait pas ou très mal et qu'on se fait avoir à tous les coups.

On connait pas le buy-out ? Ben forcèment : ici c'est illégal !

Donc personne ne peut en parler avec un juriste par exemple. Un compositeur n'a pas le droit d'être salarié. Une entreprise immatriculée en France ne peut être détentrice des droits moraux d'une oeuvre. Il y a un seul cadre juridique en France pour composer de la musique, c'est la rémunération proportionnelle à l'exploitation de l'oeuvre, et l'auteur ne peut être qu'une personne physique ou un collectif. Ce cadre ne correspond pas au modèle économique du jeu vidéo : tant pis pour nous. Reste l'expatriation... Ou travailler avec un prête-nom américain...

QUOTE
Continuons donc à faire n'importe quoi, on a vu le résultat en face.

Je ne vois pas ce que tu veux dire ? C'est quoi "le résultat en face" ? huh.gif

Posted by: wfplb Tue 13 Sep 2005, 04:38

QUOTE (zikayan @ Sep 12 2005, 22:01)
... Un compositeur n'a pas le droit d'être salarié. Une entreprise immatriculée en France ne peut être détentrice des droits moraux d'une oeuvre. Il y a un seul cadre juridique en France pour composer de la musique, c'est la rémunération proportionnelle à l'exploitation de l'oeuvre, et l'auteur ne peut être qu'une personne physique ou un collectif...

UN compositeur peut aussi être salarié en tant que musicien, chef d'orchestre, arrangeur, orchestrateur de sa propre œuvre… (comme un réalisateur de cinéma qui peut à la fois être auteur et salarié pour le temps passé)
Et ces salaires peuvent êtres conséquents cool.gif

Il y a de grandes divergences entre la philosophie des fondements des Droit Français et Anglo-Saxons (par exemple: la notion du droit de propriété d'une maison en Angleterre)

La SACEM sait qu'à la longue, (mondialisation oblige) le Droit d'Auteur, au mieux, n'aura plus qu'un rôle de "Garantie Artistique (de l'intégralité ?) de l'Oeuvre…

Et la rémunération se fera suivant les règles du Droit du Copyright d'origine Anglo-Saxon… C’est-à-dire directement par le producteur

Mais comme disait en privé un indépendantiste Martiniquais: oui oui, je suis pour l'indépendance mais le plus tard possible ! laugh.gif

Posted by: Neekau Tue 13 Sep 2005, 07:38

QUOTE (gaillard @ Sep 12 2005, 13:16)
Allez, au pif, c'est pour les freres Guillemot, Ubisoft pour ne pas les citer ? Ils ont viré tous leurs compositeurs europeens qui refusait de travailler comme ça pour cause de brouille avec la Sacem.

Viré c'est beaucoup dire. disons qu'on a eu interdiction de travailler avec des compositeurs ne dépendant pas du droit nord américain rolleyes.gif

Posted by: zikayan Tue 13 Sep 2005, 09:35

zikayan a écrit :

QUOTE
Un compositeur n'a pas le droit d'être salarié.

wfplb a rétorqué avec justesse :
QUOTE
UN compositeur peut aussi être salarié en tant que musicien, chef d'orchestre, arrangeur, orchestrateur de sa propre œuvre…


Effectivement, je voulais dire : "pas le droit d'être salarié pour son travail de composition".

Sur l'avenir du droit d'auteur européen vs le copyright, il serait interessant d'en débattre avec nos homologues américains, sont pas si loin sur MacMu smile.gif

Tout ce que j'en sais, c'est qu'il paraît qu'ils sont très envieux de notre législation en la matière, et des combats qu'a menés, et que mène encore la Sacem pour nous protéger des producteurs sans états d'âme...

Posted by: gaillard Tue 13 Sep 2005, 09:59

Pour avoir pratiqué les 2 je prefere ce qui se passe ici. Les musiciens americains aussi d'ailleurs. Concernant le fait que l'on ne puisse pas travailer en copyright, je pense que c'est un faux problème. Pratique courante en France : on peut accepter 0 Euros pour la compo et la réal si on pense que ça va faire un "gros coup" Et la collecte des droits est géré par un organisme independant, la SACEM. Les risques sont partagés et je ne comprend pas pourquoi les prods ne veulent pas de ce systeme. Beaucoup plus interessant que si on vous filait un somme d'argent et basta. Même avec une clause sur la quantité, qui ira verifier et avec quel moyen ? Pour avoir un certain nombre de potes aux states je peux vous dire que l'arnaque est à tout les coins de rue. sad.gif
Bon, je vous accorde que ici c'est pas tellement mieux huh.gif

Posted by: wfplb Wed 14 Sep 2005, 08:01

QUOTE (zikayan @ Sep 13 2005, 10:35)
..il paraît qu'ils sont très envieux de notre législation en la matière, et des combats qu'a menés, et que mène encore la Sacem pour nous protéger des producteurs sans états d'âme...

Heu… envieux me semble un peu trop cocorikan cool.gif

Disons qu'ils sont étonnés qu'on puisse survivre avec un pareil système et comme ils sont polis, disent envier cette situation incroyable !!!.… donc sans y croire vraiment

Ce qui n'empêche qu'on peut continuer de les faire rêver
On finira peut-être, comme Christof Colomb, par trouver un oeuf

Posted by: rafmaxx Wed 14 Sep 2005, 08:17

Et puis à la derniere AG, M'sieur Miyet il a dit que les Francais, les Allemands et quelques autres gentils européens projetaient d'ouvrir un "Bureau Sacem" aux Etats Unis... pour cajoler nos petits droits d'auteurs.

Cela venait en reponse à la question d'un sociétaire qui devait ressembler à cela :

"Quid de la recuperation des droits en provenance des Etats Unis ??" unsure.gif

...

Posted by: zikayan Wed 14 Sep 2005, 09:31

QUOTE
On finira peut-être, comme Christof Colomb, par trouver un oeuf

En tout cas, en ce qui concerne les jeux vidéos, on serait plutôt tombé sur un os... Désolé Genuwine, mais sauf revirement, tu vas avoir du mal à trouver un cadre légal et juste à l'heure actuelle... sad.gif

Posted by: Sophia Wed 14 Sep 2005, 17:35

QUOTE (rafmaxx @ Sep 13 2005, 23:17)
Et puis à la derniere AG, M'sieur Miyet il a dit que les Francais, les Allemands et quelques autres gentils européens projetaient d'ouvrir un "Bureau Sacem" aux Etats Unis... pour cajoler nos petits droits d'auteurs.

Cela venait en reponse à la question d'un sociétaire qui devait ressembler à cela :

"Quid de la recuperation des droits en provenance des Etats Unis ??" unsure.gif


Cajoler nos droits d'auteurs ?
A moins d'avoir les bureaux au sein de l"ASCAP et du BMI...bon courage.

Ces dernières années, la SACEM a récupéré quelques compositeurs Américains, qui sont vite retournés chez eux quand ils ont découvert la tonne de paperasse ( en Français oeuf Corse ) et la lenteur.
Aux US, on remplie ou vérifie le cue-sheet, et on le donne à la production.
Et voila c'est tout. L'ASCAP ou le BMI ne vont pas exiger les contrats d'édition , des partoches ou un CD etc etc.
Alors ceux qui ont un par exemple un, voir plus, épisodes d'une heure a fournir chaque semaine, renoncent très vite parce que ce n'est pas gérable.
Je me demande ce qu'il va faire le bureau SACEM aux US.
De la promo auprès des songwriters peut être, parce que pour l'instant, en musique à l'image, ils sont plutôt grillés.
Désolée d'etre si critique, mais c'est parece qu'elle sait O combien je l'aime !

Posted by: rafmaxx Wed 14 Sep 2005, 17:43

je propose qu'à la prochaine AG tu fasses une video conference en duplex avec le Meridien de la porte Maillot :-)
tu donneras ton point de vue de voyageuse au "board" de la Sacem laugh.gif

Posted by: lionel2p Fri 16 Sep 2005, 21:24

QUOTE
Viré c'est beaucoup dire. disons qu'on a eu interdiction de travailler avec des compositeurs ne dépendant pas du droit nord américain 


Pour bien connaitre les problèmatiques UBI, virés est plus approprié. Au delà de la discriminalité à la nationalité, l'américain est plus sexy.

En revanche, les frères Guillemeot prèfèrent se faire soigner en France, c'est plus sexy aussi angry.gif

J'ai nagé en eaux troubles pendant quelques années sur le droit d'auteur dans le jeu, et j'avoue m'être bien planté. La notion de partage de risque avec un gros producteur de jeu est une arnaque (surtout avec les gros). Sur un gros jeu dont le cout de prod est de 2 à 10 millions d'euros, le budget zic peine a atteindre 1% du budget global, cession de droits comprises, et c'est le haut du panier !!!

Les éditeurs avancent souvent le fait que le graphiste n'a le droit à rien, pas plus que le scénariste, etc. Tous ces intervenants sont salariés, parfois près de deux ans à de bons salaires, leur poste de travail, local et licenses de softs fournis. Le compositeur doit chercher le boulot, acheter les licenses, son matos, payer sont local et ses charges, c'est pas le meme point de vu et la musique reste un média à part, quoiqu'on en dise.

Le droit américain c'est bien, mais bcp de compositeurs sont condamnés à trimer sans arrêt, pas de retour sur son travail dans le temps, pas moyen de profiter d'un succés ou la musique à jouée un rôle important. Je ne crois pas que ce soit un progrès pour l'auteur.

QUOTE
Va dire ça aux musiciens américains qui se font des gold-burns en ayant réussi dans le jeu vidéo... Pourquoi une arnaque ? Une autre philosophie oui, mais certains s'en tirent très-très-très bien... Vu les tarifs pratiqués outre-atlantique (moyenne de 1000 dollars la minute) et la demande (du gros son orchestral qui pète et des ryhtmiques à 200 bpm, on a aujourd'hui tout


Yann, n'oublie pas qu'ils sont dix maximum à se faire des Gold Burns : Jack Wall, Inon Zur (Saupiquet) Tommy Tallarico, Tom Salta, Chance Thomas, Jesperkid, et deux trois autres. C'est pas une grosse proportion vu l'etendue de l'industrie wink.gif

Pour la Sacem, elle n'a pas jouée la bonne stratégie sur le dossier, c'est clair, le système est mal foutu, c'est vrai, on peut lui reprocher un tas de chose car il y a bcp à dire, mais quel souffle d'air quand la petite pompe est amorcée, on peut bosser dans d'autres conditions. Tu contrediras pas ça Yan j'espère ? biggrin.gif

L'ultra libéralisme c'est bien, surtout quand on et en haut, parce qu'en bas c'est torticolis et crampes d'estomac assurées.

Posted by: heral Sat 17 Sep 2005, 22:30

QUOTE (genuwine @ Sep 12 2005, 13:34)
Je reviens avec mes questions sur les musiques de jeux vidéo,
on me propose la musique d'un jeu mais "il faut passer par le Canada", ou être anglais...bref chaque morceau est acheté "droits d'auteur compris"; Peut-on ne pas déclarer un morceau à la Sacem alors qu'on est membre et le vendre tel quel ?

bon, je vois qu'il y a encore au moins un français à qui on donne du boulot smile.gif
bravo!
je croyais être la derniere station avant le desert. cool.gif

bon, pour avoir travailler sur un jeu video pour les bretons sus nommés, tout comme lionel et surement d'autres, je pense qu'il y a des rectificatifs à apporter au debat.

bon, quand je lis Gaillard qui dit "De toute façon ce genre de plan c'est une arnaque. Même si t'as un frigo à remplir.", j'ai du mal à comprendre .... blink.gif

la musique du jeu sur lequel j'ai commis quelques notes de musiques hasardeuses, a été choisie par les compositeurs que vous avez cités (jack wall et tommy tallarico) pour faire partie d'une tournée aux us , et dont le premier des 30 concerts prevus, fut donné debut juillet, au Hollywood bowl par le Los Angeles Philarmonic.

la tournée, d'apres un mail reçu avant hier se prolonge jusqu'au mois de decembre.

j'ai eu les moyens pour mettre en oeuvre mes betises, j'ai bossé avec une equipe formidable, j'ai eu la possibilité d'ecrire une musique avec beaucoup de liberté.

alors, c'est sur que quand tu lis le contrat proposé, ça donne matiere à reflexion.

mon petit frère que j'aime beaucoup, m'a dit quand il a fallu signer le dit contrat avec le diable: "ça fait 18 ans que tu es pauvre avec la sacem, pourquoi ne pas le devenir avec les bretons?"
et il avait raison, mon petit frere.

finalement , c'est quoi l'histoire?

d'un coté un musicien, de l'autre un commanditaire.

ça fait un moment que j'ai compris que je n'etais pas du bon coté de la force cool.gif
c'est certain que des repartitions à 90 € la diff d'un 52 sur la 5 , "c'est quand meme pas broadway, janine"

et quand tu bosses en france pour certaines institutions nationales qui te font signer une "decharge" pour ne pas transiter par la sacem, n'est ce pas pire que des margoulins qui clairement n'ont nullement envie que les compositeurs soient des auteurs.
au moins , je crois preferer toujours un enfoiré qui ne cache pas son jeu.

les bretons ont mis au point une tactique qui consiste à faire signer aux compositeurs un contrat qui les lie en tant co-auteur d'un logiciel.
c'est malin, il est nullement question de musique
nullement question de moralité (droit moral).

alors, c'est quoi la question?
toi, tu es compositeur et eux sont capables de financer la realisation de ta musique.

fais le si tu as envie de le faire
ne le fais pas si tu crois que te faire avoir est si important .

de toute façon, toute ta vie tu vas te faire avoir, alors il faut bien commencer un jour laugh.gif

la sacem a géré cette histoire comme un ver luisant en plein jour.
certaines erreurs sont meme reconnues par les tetes dirigeantes de l'institution de neuilly.

il n'est pas hors de question que des discussions aient lieu bientot avec la sacem sur le probleme soulevé ici.

si certains veulent prendre part et en savoir plus je les invite à m'envoyer un mail

le probleme est que si je devais retenter l'experience que j'ai vecue, je suis presque sur que je dirai banco, on repart pour un tour de manège!

alors genuwine, tu n'as pas à avoir peur de quoi que ce soit.
personne ne va te faire de l'ombre!
tu es faiseur de notes.
fais les !

ah, au fait , c'est drole, je bosse actuellement sur une prod qui ne va pas me rapporter un cent de diff.
pourtant des millions de jeunes gens dans tous les coins du monde, vont voir le programme (700x7mn)
pourquoi?
parce que c'est un pays qui n'a pas signé de convention avec la sacem.
tu vois, genuwine, il y en a qui ont vraiment pas de chance laugh.gif tongue.gif tongue.gif
je voudrais bien deposer à la sacem mais c'est la sacem qui n'en veut pas unsure.gif wink.gif
allez, courage, pete un coup, si le projet te plait fais le et basta ! rolleyes.gif

Posted by: ericlc Sat 17 Sep 2005, 23:06

QUOTE
allez, courage, pete un coup, si le projet te plait fais le et basta ! 

Et bien Christophe, je vois que tu as récupéré une LiveBox et que tu pêtes la santé ! laugh.gif

Posted by: Sophia Sun 18 Sep 2005, 03:13

QUOTE
la sacem a géré cette histoire comme un ver luisant en plein jour.


morte de rire :-)))

Posted by: rafmaxx Sun 18 Sep 2005, 06:50

QUOTE (heral @ Sep 17 2005, 23:30)
c'est certain que des repartitions à 90 € la diff d'un 52 sur la 5 , "c'est quand meme pas broadway, janine"


ah, au fait , c'est drole, je bosse actuellement sur une prod qui ne va pas me rapporter un cent de diff.
pourtant des millions de jeunes gens dans tous les coins du monde, vont voir le programme (700x7mn)

C'est pas passé loin ... la meme chose sur France 2 et TF1 et tu pouvais repartir en vacances laugh.gif

Posted by: lionel2p Sun 18 Sep 2005, 09:15

QUOTE
bon, je vois qu'il y a encore au moins un français à qui on donne du boulot
bravo!
je croyais être la derniere station avant le desert. 

bon, pour avoir travailler sur un jeu video pour les bretons sus nommés, tout comme lionel et surement d'autres, je pense qu'il y a des rectificatifs à apporter au debat.


La ou je voudrais intervenir aussi concerne la dictature UBI ou Atari sur la galaxie des développeurs français. Les deux mutlinationales sont également distributeurs et imposent leur contraintes de nationalité de compositeurs aux petits studios avec lesquels ils travaillent. Donc c'est tous les développeur français qui sont touchés.

Le vrai souci aujourd'hui n'est pas tant le copyright. C'est plutôt le fait que même si t'es pas adhérent Sacem, le fait que tu sois Français est un problème. Le résultat : j'ai fait entre 2000 et 2003 la musique de jeux plutôt costauds ou je ne suis pas cité en tant que compositeur. Pas droit au nom, à la reconnaissance de mon travail, ce qui est impossible à gérer psychologiquement. Voilà ou mène la situation actuelle. Pour travailler dans le jeu, tu dois non seulement renoncer ) tes droits et en plus mentir. Car même si le développeur est ok à bosser avec toi, tu dois facturer par les US (peu ont la capacité de le faire car ça implique une société relais, un gérant associé sur place)...Ca va etre peut etre le problème de Gwenuine, qui dépasse largement le cadre du simple copyright.

En plus Christophe, on en a déjà discuté longuement, les mecs font n'importe nawak avec la zik, la rendre téléchargeable en mono 8kb par exemple...Je crois que tu as halluciné non ? Ta musique à été jouée devant 10000 personnes plusieurs fois, qui encaisse les droits d'exé public car ils en paient ? Que dire des Jack Wall et autres dont tous les morceaux sont déposé à l'Ascap et qui touchent des droits mécaniques ? Y'a foutage de gueule absolu... Je préfèrerai qu'on nous disent, vous etes français, américain c'est mieux pour les crédits du jeu. C'est sur que Made In Marseille et Made in Hollywood, ca fait pas pareil.

Je pense qu'il y a une incompétence notoire chez certains décideurs clés français. Ceux ci adorent poser en photo avec Peter Gabriel, enregister à LA avec Jack Wall, faire une interview sur France Inter avec le staff d'Emi plutôt que d'essayer de comprendre le droit et le métier de compositeur. C'est pas de notre faute si ils sont compositeurs ratés et aujourd'hui, ils nous font payer leur échec. Le crétin que je viens de décrire à bloqué à lui seul le droit d'auteur chez Ubi. Alors qu'une demi heure avec le frère Guillemot concerné suffit et la situation est débloquéé. Voilà ou est l'erreur. Les mêmes s'empressent de faire les musiques des pubs télé desdits jeu vidéo, en loosdé, qu'ils déposent et récupèrent les bons droits d'auteur qu'il y a a grater. Voyez la mentalité. Alors les tirades sur le copyright, les joies de l'ultra libéralisme, foutaise absolue.

Faut il pour autant ne plus bosser dans le jeu ? Je ne crois pas, c'est sur que dès qu'il y a un plan sympa, il faut le prendre mais aussi essayer de sensibiliser l'editeur un droit, ou suciter l'interet pour une exploitation disque (Que Ubi ne peut pas faire par ex...)

Bref, tu as 100% raison, il est peut etre temps de discuter plus sérieusement avec la Sacem, qui même si elle n'a pas d'accord avec les pays du moyen orient, n'est pas forcément le monstre qu'on décrit. C'est sur que France 5, c'est pas la panacé !!

Posted by: zikayan Sun 18 Sep 2005, 09:32

QUOTE
il n'est pas hors de question que des discussions aient lieu bientot avec la sacem sur le probleme soulevé ici.

Chouette, donc le débat n'est pas mort ! Et la Sacem/Sesam serait prête à s'intéresser au cas de sa dizaine de sociétaires prêts à en découdre avec le jeu vidéo ? Remarque... Le dossier du peer-to-peer se tasse peu à peu, les sonneries à télécharger rapportent bien, les radios pirates internet se taisent, restent quelques irréductibles blogs, mais peut-être les agendas des responsables du Sesam vont-ils se libérer un poil ?

Une chose est sûre Christophe, le succès de ta participation à un jeu vidéo est potentiellement une bonne chose pour nous tous, et tu as malgré toi un rôle d'ambassadeur à jouer ! J'imagine que pour la Sacem, se rendre compte qu'un de ses sociétaires bénéficie d'une diffusion et d'une reconnaissance internationale, que sa musique est jouée par un orchestre philarmonique devant des milliers de jeunes incultes accrocs de jeu vidéo, ça doit quand même la faire réfléchir. smile.gif

Quant aux commanditaires, ça doit forcèment leur donner envie, à eux aussi, de "refaire un tour de manège"!

Reste que sur un plan purement légal, on n'a encore pas de réelle solution. Et que malgré leur armée de juristes blindés en droit international, si une mouche te piquait, tu pourrais probablement dénoncer le contrat qui te lie à Ubi devant un tribunal français. Certains l'ont fait, et les bretons n'ont plus envie de prendre le risque.

L'autre problème, c'est que tous les éditeurs de jeu n'ont pas la puissance de feu de Ubisoft, et pas les mêmes objectifs de vente. Quand ils équilibrent un jeu à 100.000 exemplaires vendus, ils n'ont donc pas les mêmes moyens pour rentabiliser leur investissement dans la musique, donc forcèment ils souhaitent de pas la payer trop cher. En même temps les frangins bretons font du lobbying pour bloquer la rémunération proportionnelle. Or comment fait-on pour fabriquer une musique originale pour un docu diffusé sur France 5 ? On se débrouille pour que la musique puisse être exploitée ailleurs, et au final on peut s'y retrouver. Mais ça implique qu'on ait le droit de le faire. Le risque avec une musique de jeu vidéo, c'est qu'elle ne soit exploitée que dans le jeu, à la fois pour des raisons artistiques (univers sonore et musical bien particulier) et légales.

Bref... Je suis ravi que le débat continue... Il serait vraiment dommage de passer à côté du jeu vidéo : comme Héral et Lionel, j'y ai trouvé un terrain... de jeu(!) et une liberté d'écriture enthousiasmant : si les réalisateurs y sont assez hermétique au droit d'auteur, ils font aussi une grande confiance aux musiciens, et n'ont pas l'attitude du réalisateur audiovisuel qui rêvait d'être Kubrick et qui fait chier son monde pour compenser wink.gif

Posted by: zikayan Sun 18 Sep 2005, 11:00

Cela dit, le titre de ce fil est assez pessimiste, peut-être serait-il judicieux d'en créer un plus positif, "comment travailler pour le jeu vidéo avec la Sacem?"
Bon, c'est dimanche et il fait beau : pause... cool.gif

Posted by: lionel2p Sun 18 Sep 2005, 14:53

QUOTE
L'autre problème, c'est que tous les éditeurs de jeu n'ont pas la puissance de feu de Ubisoft, et pas les mêmes objectifs de vente. Quand ils équilibrent un jeu à 100.000 exemplaires vendus, ils n'ont donc pas les mêmes moyens pour rentabiliser leur investissement dans la musique, donc forcèment ils souhaitent de pas la payer trop cher


C'est tout à fait vrai, l'abus se situant plus majoritairement chez les gros producteurs.

QUOTE
Taux : Le taux applicable est forfaitairement de un pour cent (1%) jusqu'à vingt neuf  minutes (29') de musique protégée reproduite. A titre dérogatoire et exceptionnel, sans que cela ne puisse avoir valeur de précédent et afin  de prendre en compte les investissements consentis par les Producteurs pour développer et  faire connaître leurs produits, une réduction transitoire de cinquante pour cent (50 %) est  consentie, soit un taux effectif de zéro virgule cinquante pour cent (0,50 %). NB : Tout dépassement de la durée initiale de vingt neuf minutes entraîne une majoration prorata temporis du  dépassement. Assiette : La redevance unitaire est calculée par application du taux visé ci-dessus sur une  assiette constituée : ?    pour les exemplaires destinés à une exploitation en France, d'un prix de vente au  détail hors taxe abattu à titre transitoire de cinquante pour cent (50 %) afin  de prendre en compte l'ensemble des rabais et ristournes. Cette assiette ainsi  abattue ne peut en aucun cas être inférieure à 15 Euros H.T. par exemplaire.  ?    pour les exemplaires destinés à une exploitation à l'étranger, du chiffre d'affaires  revenant à l'éditeur sans aucun abattement. Cette assiette ne peut en aucun cas être  inférieure à 6 euros HT par exemplaire.


Petit calcul pas très savant, pour un jeu moyen 60 minutes de musique, on abouti à 0,15 euros de perception part complète sur un prix de gros ht de 15 euros.

En cas d'édition 50/50, c'est 0.07 Euros ce qui ne me semble pas excessif, argument longtemps rabaché par les industriels, ce qui représente 70 000 euros de droits pour un blockbuster à 1 million d'exemplaire (dont le CA pour l'editeur avoisine 30 millions d'euros avec les produits dérivés). Et des blockbusters, y'en a peu. Après ça, ce sont des possibilités d'exploitation BO, illustration sonores diverses (Pubs, Emissions télés spécialisés), bref avec un travail d'éditeur musical lambda, c'est tout bonus pour la boite de jeu.

Il y a un travail de communication a effectuer car je suis intimement persuadé qu'aucun interlocuteurs s'occupant de la musique dans ces sociétés n'a une vision claire du travail d'éditeur.

La problèmatique de qui paie les droits est aussi de mon point de vue au centre du problème. Le studio de création s'occupe de payer le forfait de départ, si c'est lui qui doit aussi payer la drm (et c'est le cas aujourd'hui)...aie.

Dans le cas de la télé, c'est le diffuseur qui paie ces droits donc transparence pour le producteur. Dans le cas du jeu, je crois que c'est aux structures de distribution de prendre en compte le paiement du droit mécanique. Et là, il y aurait moins d'ambiguité.

Je pense sincèrement que le modèle audiovisuel peut s'adapter au jeu. Cette industrie est très jeune et cherche actuellement le bon modèle. Je n'ai pas connu la mise en place du fonctionnement de la télé et du cinéma, mais j'imagine qu'il a fallu du temps pour arriver à un fonctionnement rationnel.

De plus, je ne crois pas à l'epanouissement créatif dans le fonctionnement actuel du jeu. Les scénarios sont de plus en plus baclés, la réalisation technique prenant le pas sur la création. Le gamer est de plus en plus exigent et les éditeurs ont de plus en plus de mal, le CA global s'effectuant au niveau mondial sur une vingtaine de titres, et je pense etre sympa, ca doit se verifier assez facilement.

On voit des exemples pointer de jeux qui privilègient l'idée et dont ces mêmes gamers se delectent. Le sauvetage du monde menacé par la force terroriste ne va pas durer dix ans et je pense que les créatifs ont de beau jours devant eux, même si l'horizon parait sombre.

Suite au succés très mérité de Christophe outre Atlantique, peut etre que la Sacem peut nous prendre un peu plus au sérieux. Y'a peut etre quelque chose à faire si on s'y met. Sans reprendre le discours maladroit de la Sacem sur le sujet, si une brèche s'ouvre sur le copyright dans le jeu, c'est le fonctionnement même du droit d'auteur dans le disque, la télévision et le cinéma qui va morfler. Il est indéniable que le copyright fonctionne aux US mais l'histoire européenne est bien différente et je ne crois pas que le système US puisse se mettre en place en trois minutes ici. Il y a trop de paramètres à modifier d'un coup, d'habitudes à perdre, c'est un mirage.

Comme bcp de compo en jeu, j'ai pensé un moment que le copyright me permettrait d'avoir plus de boulot, que le temps était venu de bousiller le vieux système moribond, mais je regrette vraiment ce que j'ai fait.

J'ai finalement joué le jeu de ceux qui sont méprisant avec nous aujourd'hui.

Didier Lord, manitou musique chez Ubi, sur France Inter : "Maintenant qu'on bosse avec des grands compos américains, on fait enfin de la vrai musique" L'animatrice : "avant comment vous faisiez". Didier Lord : "Ben on faisait ce qu'on pouvait, c'etait un peu amateur" Dur à entendre quand même après les petites merveilles de BO composées par Heral, Chevalier, Fred et Plume, Parisi, Masson, et j'en oublie pleins...Pareil chez Atari.

Maintenant je rejoins Yan et Heral, c'est complétement éclatant une BO de jeu, le travail est vraiment passionnant, l'espace de liberté large et le média vaut la peine qu'on se penche dessus. Ca fait vraiment chier, parce qu'en l'etat actuel des choses, la plupart des BO de nos confrères américains stars manquent clairement de relief. La qualité et le succés de la BO de BGE est sa fraicheur, sa créativité, on sent vraiment en jouant que Christophe s'est éclaté à la faire.

Heral le José Bové du jeu vidéo ? laugh.gif

Ici il pleut donc je me suis un peu répandu, sorry wink.gif

Posted by: zikayan Tue 20 Sep 2005, 11:01

QUOTE
Petit calcul pas très savant, pour un jeu moyen 60 minutes de musique, on abouti à 0,15 euros de perception part complète sur un prix de gros ht de 15 euros.


QUOTE
En cas d'édition 50/50, c'est 0.07 Euros ce qui ne me semble pas excessif


Pas excessif surtout si tu minores le calcul ci-dessus par le fait que la majorité de l'exploitation est faite à l'étranger sur une base minima de 6 euros.
De plus une bonne partie de l'exploitation est faite par la vente de licences, en Russie par exemple, sans que le producteur n'ait accès aux chiffres des ventes.

Je prends l'exemple du type de prods sur lesquelles je bosse, plus modestes, et le cas de figure où le minutage de musique ne dépasse pas 30 minutes.

France : 15 euros HT x 0,5% = 0,08 cents/exemplaire
Etranger : 6 euros HT x 0,5% = 0,03 cents/exemplaire

Si le jeu est vendu à 100.000 exemplaires, avec des ventes réparties 1/4 France et 3/4 étranger.
France : 25.000 x 0,08 cents = 3750 euros
Etranger : 75.000 x 0,03 cents = 2250 euros

Soit un espoir raisonnable que le jeu génère 6000 euros de droits d'auteur, moins les frais Sacem, qui seront le cas échéant à partager à 50% avec l'éditeur, puisqu'il n'y a que des droits mécaniques, y'a tout de même pas de quoi fouetter un chat...

Conclusion : le taux Sesam n'est avantageux pour l'auteur qu'en cas de blockbuster. Comme le disait justement Lionel, il y en a très peu, des blockbusters...

En tout cas l'argument économique n'est pas ce qui bloque la situation, puisque les éditeurs sont prêts à payer la musique plus cher : pour une prod de ce genre, le budget musique se situe en général autour de 10.000 euros. Il me semble que ce que souhaitent les éditeurs, c'est une formule simple, sans calculs trop savants.

Une solution serait que la Sacem permette à ses auteurs de vendre forfaitairement un droit d'exploitation pour un jeu vidéo, à certaines conditions évidemment, fixé librement entre l'auteur et l'éditeur, sur la base des prévisions de rentabilité du jeu. Ce forfait serait versé en une fois, et couvrirait l'ensemble de l'exploitation de la musique dans le cadre de la commercialisation du jeu, au moins jusqu'au point d'équilibre ou un CA donné. Au-delà, comme pour le copyright américain, un système de primes pourrait se rajouter. Entre temps, rien n'empêcherait l'auteur, et son éditeur le cas échéant, d'exploiter sa musique sur d'autres supports pour la rentabiliser.

Posted by: arnoterra Sat 12 May 2007, 15:39

Pour compléter ce débat, il est possible selon l'article 34 des status de la SACEM de faire un retrait partiel de droit, selon plusieurs catégories, par exemple les droits de reproduction mécanique (catégorie 4). La demande, qui doit être motivée, passe alors en conseil d'administration.

En renonçant à ce droit pour toutes ses oeuvres, l'éditeur ne paie plus de DRM, le compositeur peut déposer ses oeuvres et toucher quand même des sous si elles passent à la télé car c'est une autre catégorie.

C'est quand même un gros sacrifice !! Si ça ne pouvait concerner que quelques oeuvres et pas l'ensemble du repertoire, ça serait nettement plus interessant. Ca débloquerait bien la situation...

Posted by: lionel2p Sun 13 May 2007, 08:36

Le retrait partiel des DRM n'en vaut pas la chandelle franchement. En télé, il y a une part de DRM non négligeable, sans parler du disque et du DVD.

Posted by: gaillard Sun 13 May 2007, 08:54

QUOTE
Une solution serait que la Sacem permette à ses auteurs de vendre forfaitairement un droit d'exploitation pour un jeu vidéo, à certaines conditions évidemment, fixé librement entre l'auteur et l'éditeur, sur la base des prévisions de rentabilité du jeu. Ce forfait serait versé en une fois, et couvrirait l'ensemble de l'exploitation de la musique dans le cadre de la commercialisation du jeu, au moins jusqu'au point d'équilibre ou un CA donné. Au-delà, comme pour le copyright américain, un système de primes pourrait se rajouter. Entre temps, rien n'empêcherait l'auteur, et son éditeur le cas échéant, d'exploiter sa musique sur d'autres supports pour la rentabiliser.

Ingérable à l'international, voir même national, pour un auteur seul face à un producteur. La sacem a les pouvoirs et les accords, nationaux et internationaux pour le faire.

Posted by: zikayan Sun 13 May 2007, 10:11

QUOTE (gaillard @ dim 13 mai 2007, 09:54) *
Ingérable à l'international, voir même national, pour un auteur seul face à un producteur. La sacem a les pouvoirs et les accords, nationaux et internationaux pour le faire.

Comment ça ingérable... les compositeurs américains y arrivent bien (protégés par des agents et des lawyers implacables certes). Il s'agit justemet de simplifier la gestion sur ce domaine particulier. Pour l'instant la Sacem est hors-circuit, et je n'ai pas l'impression que c'est prêt de changer, car elle refuse absolument de céder quoi que ce soit sur la gestion collective. C'est sa force, et aussi sa faiblesse.
Quant à l'auteur seul... Quand on parle jeu vidéo à la Sacem, ou qu'on parle de Sacem à un éditeur de jeu, je t'assure qu'on se sent bien seul... rolleyes.gif Vu qu'elle ne nous aide pas sur ce terrain, faut bien qu'on se débrouille autrement... Ou ne plus bosser du tout pour le jeu.

Posted by: lionel2p Mon 14 May 2007, 10:23

Yan, tu conviendras qu'il est délicat d'ouvrir une brèche sur le point du copyright. La Sacem ne peut céder sur ce fait au risque de voir les maisons de disques, Itunes, producteurs de film s'y engoufrer.

C'est aux compositeurs français de se fédérer, monter un groupe de pression, et expliquer aux industriels notre point de vu.

Pour ma part, je pense que c'est aux distributeurs de payer les droits d'auteur, c'est eux qui récupèrent la manne des ventes...Le producteur doit payer la première fixation, le diffuseur les droits d'auteurs. Un peu comme dans l'audiovisuel.

De plus, les convergences entre le disque, la télévision , le film sont de plus en plus forte.

J'ai travaillé sur une série d'animation qui a été déclinée en jeu. Le producteur de la série, également developpeur de jeu, n'a eu d'autre choix que de reprendre mes chansons pour le jeu. Il a été obligé de payer les DRM, il est éditeur musical de la série....Et finalement, il m'a avoué s'y retrouver, forcément....

Ces cas vont se multiplier. D'ici là, il faut trouver des parades pour bosser un peu dans le jeu : pseudo, prêtes-nom américain, etc et laisser le marché murir.

La gestion collective est pérenne, malgré ses dérives. La Sacem est en train de changer, de rajeunir, une vrai politique de réforme est en marche. Ce sera un peu long.

Ne faisons pas le jeu des gros industriels. Comme je l'ai déjà dit, beaucoup de compositeurs américains revendiquent des droits mécaniques, mais eux sont solidaires. Quand ils auront établis le bon rapport de force, les industriels plieront.

Le jeu est une industrie jeune, comme le fut le cinéma et l'audiovisuel en leur temps.

Posted by: heral Wed 16 May 2007, 23:44

QUOTE (zikayan @ dim 13 mai 2007, 11:11) *
[Quand on parle jeu vidéo à la Sacem, ou qu'on parle de Sacem à un éditeur de jeu, je t'assure qu'on se sent bien seul.


seul au monde?
oui, mais tom hanks, à la fin, il livre quand meme le paquet blink.gif

nous devons garder espoir tongue.gif

Posted by: zikayan Thu 17 May 2007, 00:21

Off-topic, mais puisque tu parles de ce film, -y'a pas une note de musique tant qu'il est tout seul sur son île à parler à son ballon smile.gif Soit une heure de cinéma hollywoodien sans musique, un record je suppose, et aussi une réussite puisque personne ou presque ne s'en aperçoit. Comme quoi... cool.gif

Posted by: yaiti Wed 24 Oct 2007, 23:59

QUOTE (lionel2p @ lun 14 mai 2007, 11:23) *
Yan, tu conviendras qu'il est délicat d'ouvrir une brèche sur le point du copyright. La Sacem ne peut céder sur ce fait au risque de voir les maisons de disques, Itunes, producteurs de film s'y engoufrer.

C'est aux compositeurs français de se fédérer, monter un groupe de pression, et expliquer aux industriels notre point de vu.

Pour ma part, je pense que c'est aux distributeurs de payer les droits d'auteur, c'est eux qui récupèrent la manne des ventes...Le producteur doit payer la première fixation, le diffuseur les droits d'auteurs. Un peu comme dans l'audiovisuel.

De plus, les convergences entre le disque, la télévision , le film sont de plus en plus forte.

J'ai travaillé sur une série d'animation qui a été déclinée en jeu. Le producteur de la série, également developpeur de jeu, n'a eu d'autre choix que de reprendre mes chansons pour le jeu. Il a été obligé de payer les DRM, il est éditeur musical de la série....Et finalement, il m'a avoué s'y retrouver, forcément....

Ces cas vont se multiplier. D'ici là, il faut trouver des parades pour bosser un peu dans le jeu : pseudo, prêtes-nom américain, etc et laisser le marché murir.

La gestion collective est pérenne, malgré ses dérives. La Sacem est en train de changer, de rajeunir, une vrai politique de réforme est en marche. Ce sera un peu long.

Ne faisons pas le jeu des gros industriels. Comme je l'ai déjà dit, beaucoup de compositeurs américains revendiquent des droits mécaniques, mais eux sont solidaires. Quand ils auront établis le bon rapport de force, les industriels plieront.

Le jeu est une industrie jeune, comme le fut le cinéma et l'audiovisuel en leur temps.





Bonsoir à tous,

Au fait, pourquoi les producteurs-éditeurs français de jeux vidéo ne développent pas les co-éditions, sous-éditions ou ne deviennent ils pas plus simplement éditeurs de musique ?

Ce serait pourtant leur intérêt que la création musicale ne soit pas qu'un poste qui coûte ? L'édition leur permettrait l'amortissement de tout ou partie de ce coût et d'engranger des recettes nouvelles, du bénéfice même, si les oeuvres éditées génèrent, par ailleurs, de nouvelles utilisations parralleles ou dérivées ( TV,PUB,CD,MP3,CINEMA, RING TONES... ).

Est-ce par manque de connaissances ou compétences en la matière, par simple paresse, diabolisation facile de la Sacem, que ce mode de fonctionement ne semple pas ou peu se développer, alors qu'il pourrait être beaucoup équitable pour tous que cette tarte à la crème du " Buy out " , très anglo-saxone ?

D'autre part, on s'apeçoit que certain de ces producteurs ou éditeurs de jeux vidéo reçoivent l'aide du CNC pour le Multimédia, sachant que ce même organisme national propose aussi un dispositif d'aide à la musique originale pour ce même secteur du multimédia français.

Comment peut on toucher ces aides et ne pas respecter la loi en matière de droits d'auteurs ?

Autre question, comment Vivendi Universal Games fait pour respecter les droits des auteurs-compositeurs qui font partie du catalogue Universal Music Publishing France ?

D'avance merci pour vos lumières.

Powered by Invision Power Board (http://www.invisionboard.com)
© Invision Power Services (http://www.invisionpower.com)