QUOTE (Mr.T @ Nov 6 2002, 19:58)
... Tu préconise donc de corriger au moment de l'enregistrement??!!... De telle façon que les sons enregistrés le soient AVEC les corrections...
Tu te serait pas gourré sur le sens de "en amont"?... parceque pour moi c'est tout le contraire (le moins de correction possible au moment de la prise)...
Ok
ca manque de precisions
tu dis "le moins de corrections possibles" on est d'accord
Mais quand c'est pas possible?
En Angleterre il y a eu 2 ecoles ds les années 80 pour les EQs
- enregistrer sur un multipistes quasiment mixé !!! chaque piste au bon niveau de mix
- ne rien toucher à l'enregistrement et tout faire au mix avec 2 sous-catégories :
- enregistrer au bon niveau du mix ou
- enregistrer chaque piste au niveau max pour eviter les problemes de bruit de fond à venir au mix (par ex: une EQ de +15dBà 10k = +15dB de noise)
Evidement on était en analogique (rapport signal/bruit et distors critiques)
A priori le numerique allait résoudre tous ces problemes
Mais en fait, d'autres apparurent, spécialement celui des bas-niveaux ou l'échantillonnage est moindre ce qui a pour conséquence la perte de la fin des resonnances et des queues de reverbes (le trou noir, l'impression désagreable de vide) sans parler de la perte de chaleur dans les basses frequences....
D’où la tendance d'enregistrer le plus fort possible ...
Sans les EQ à l'enregistrement "Sergent Pepper" ne serait pas ...
On oublie que les Beatles ont sans doute, historiquement, inventé la musique n'existant que par l'EQ c'est pour ca qu'on ne peut pas toujours dire qu'il ne faut pas corriger ni traiter à l'enregistrement
Evidement cela demande une grande complicité entre l’électricien et le musicos et que celui qui enregistre soit aussi celui qui mixe (il sait pourquoi il fait des EQ) Mais bien des musiques ne seraient pas sans les traitements à l’enregistrement.
La prise de risque (de corriger) peut devenir un vertige agréable qui romp la monotonie du quotidien … Aussi la « Marque » du preneur de son ( à une epoque on jouait à : qui a enregistré ca ? en reconnaissant les tics de chacun)
Évidemment dans le cas de l'enregistrement d'un Opera, on ne fera pas d'EQ chaque micro allant directement sur sa piste, la console sera reduite à un monitoring et l'action se resumera aux placements et deplacements des micros et des musiciens ...
L’EQ à la source peut devenir necessaire quand il faut mélanger plusieurs sources sur une meme piste….
La multiplicité des pistes génere la couardise et l’impression de securité de dire « on verra ca au mix »
Dans un contexte « mercantil » c’est sur qu’il vaut mieux ne pas prendre de risque…
A la maison, on fait ce qu’on veut, face a sa propre solitude créative….
Et la MAO permet toutes les libertés . On peut enregistrer sans EQ tout en ecoutant avec des EQ, ca peut changer la perception de la vie !
Je pense que dissocier le son et ses traitements de la musique qu’on pretend est une grave myopie castratice, sauf si on a pas de bouboules (
Kiki ya pas d’intention machiste ds cette phrase !)
Conclusion : On ne peut pas vraiment dire « EQ avant, EQ pendant, EQ apres, EQ plug-in, EQ console » l’usage est comme dit MrT… Mais il faut savoir que l’usage implique l’execption et que « le n’importe quoi » peut se reveler quelquefois du génie