Après La Chute Des Ventes De Disques, L'industrie Musicale Se Recompose, De la nécessité de lire la presse.... |
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Fri 25 Jan 2008, 15:52
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Maniac Member
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LU DANS LE MONDE DATÉ DU 26 JANVIER
Le 42e Marché international du disque et de l'édition musicale (Midem), organisé à Cannes du 26 au 31 janvier, s'ouvre alors que les industries culturelles sont en plein bouleversement. Le plus important des salons mondiaux de la musique, le Midem et son MidemNet (les 26 et 27 janvier), rendra hommage à Peter Gabriel, " personnalité de l'année ", musicien et fondateur dès 2000 de la plate-forme européenne de musique en ligne OD2.
Avant le cinéma ou la télévision, la musique a dû affronter l'arrivée massive des nouveaux médias (téléphonie, Web, baladeurs numériques...) et les habitudes de gratuité acquises par les consommateurs. Les ventes physiques de disques ont continué à chuter - elle se situeraient à - 17 % en 2007 en France (marché de gros hors taxes des ventes) et à - 15 % aux Etats-Unis. Les stratégies de redressement du secteur se sont radicalisées en 2007. En voici trois exemples.
Le " 360° " devient un dogme. Puisque le support disque s'effondre, les entreprises de la filière musicale veulent exploiter les artistes comme des marques. Afin de dégager du profit, le producteur de disque devient à la fois éditeur, organisateur de concerts, patron de salle, manager : 2007 fut l'année du " 360°", cercle d'exploitations diversifiées autour de l'artiste.
A l'automne 2007, Madonna avait quitté la major Warner Music et confié l'ensemble de ses intérêts, des disques aux tournées, à Live Nation, filiale du géant américain de la communication Clear Channel. Elle en obtient 120 millions de dollars.
En France, les indépendants Because Music (disques, management, salles) ou Naïve (disques, édition de livres) se sont déjà diversifiés. Le 18 janvier, Warner rachète Jean-Claude Camus Productions, la société qui gère les tournées de Michel Sardou ou Jean-Michel Jarre, mais surtout celles de Johnny Hallyday. Ce dernier a quitté en 2006 Universal Music, sa maison de disques depuis quarante ans, au profit de... Warner.
Auparavant, la société Arachnée (Jenifer, Indochine) est tombée dans l'escarcelle de la major Sony-BMG, Jackie Lombard Productions (Madonna, Rolling Stones, Barbra Streisand...) dans celle de Live Nation.
Les majors s'allient avec les opérateurs de télécommunication. Pour tenter d'enrayer le marasme, les producteurs tentent de diversifier tous azimuts leurs offres. On trouve aisément (et gratuitement) de la musique sur les sites de Google, MySpace, Daily Motion ou sur le service d'écoute en ligne sans téléchargement Deezer... Depuis peu, une solution de téléchargement légal et illimité est proposée par certains fournisseurs d'accès à Internet (FAI) à leurs abonnés.
Universal est la première major à avoir scellé une alliance avec Neuf Cegetel en août 2007. Deux formules sont disponibles. L'une, gratuite, permet de choisir dans neuf genres musicaux du catalogue Universal. L'autre permet, pour un forfait mensuel majoré de 4,99 euros, un accès illimité à tout le catalogue (150 000 titres dont U2, Calogero, Bob Marley, Police, Tokio Hotel ou Eminem) et à 3 000 vidéo-clips.
Dans la foulée, EMI Music signe un accord avec Alice et propose, sans changement de prix, un accès aux plus de 317 000 titres d'un catalogue qui comprend aussi bien Air que Camille ou John Lennon.
Comment les artistes seront-ils rémunérés pour ce type d'exploitation de leurs oeuvres ? La question est centrale. Elle est notamment au coeur de la grève des scénaristes américains, à Hollywood. Le modèle européen du droit d'auteur est mis à rude épreuve. " Aujourd'hui, ce mode de perception ne représente pas plus de 5 % de l'enveloppe globale de la Sacem, tempère Catherine Kerr-Vignale, membre du directoire de la société d'auteurs française. Nous ne voulons pas négocier à la va-vite, quitte à signer des accords rétroactifs. "
Rien n'est encore conclu avec Google, ni avec MySpace ou Daily Motion, pour cause de complexité juridique. " Avec les opérateurs de télécommunication, nous concluons un nouveau contrat pour chaque offre ", poursuit Mme Kerr-Vignal. Même quand la musique est gratuite pour l'internaute, " la Sacem fixe un montant minimum pour l'auteur, qui peut évoluer avec le temps selon le nombre d'abonnés ". Avec Deezer, les auteurs sont payés sur les recettes publicitaires.
Le choc de la vente d'EMI au fonds d'investissement Terra Firma. La major britannique EMI, troisième mondiale, est rachetée à l'été 2007 par Terra Firma. Guy Hands, son PDG, cherche la fracture : 2008 commence par le licenciement d'un tiers des effectifs de la maison de disques des Beatles et des Rolling Stones. Le groupe Radiohead l'a quittée en 2006 et a provoqué la surprise en vendant son nouveau disque en numérique uniquement sur l'Internet fin 2007, avant de le proposer en CD via la société indépendante Beggar's.
Les gestionnaires de Terra Firma bousculent volontairement les fondements de l'industrie musicale et sa logique économique - on produit à perte jusqu'au succès, en finançant les jeunes talents par les profits réalisés sur les vedettes, rendues captives par des avances conséquentes. Pour Guy Hands, chaque artiste est une entité - certains bosseurs, d'autres fainéants.
Depuis ces déclarations musclées, le chanteur Robbie Williams est en grève, Coldplay sur la brèche et les Rolling Stones brandissent le spectre de l'indépendance en confiant la distribution de leur prochain album à Universal Music.
Véronique Mortaigne et Nicole Vulser
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Replies
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Fri 25 Jan 2008, 23:18
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Mouais, et alors ? C'est pas nouveau, c'est juste l'amplification d'un phénomène vieux de 1 siècle. Caruso était un produit de masse, le disque venait d'être inventé...Alors pour la suite. Je ne suis pas tombé encore sur d'analyses sociologiques sur le sujet, mais je pense simplement que nous sommes sur-saturé de musique au point que les gens s'y intéresse de moins en moins. L'ère digitale a banalisé la musique, là ou il y a 30, le disque était encore un objet de convoitise. Finalement, les artistes qui vendent encore aujourd'hui le font plus sur une image, un état d'esprit, une mode, un "projet" plus global qui permet à l'auditeur de s'identifier au delà de la musique qui en devient presque secondaire. C'est valable depuis longtemps, aujourd'hui, on est dans la surenchère du phénomène. Le rythme de sortie de morceaux est complètement fulgurant, je pense que plusieurs millions de nouveaux titre sont mis sur la toile chaque mois. Pour faire son trou la dedans et amener le public à s'intéresser à son travail, comment fait-on ? Il est devenu enfantin de communiquer son oeuvre au plus grand nombre (production, distribution), même mon voisin de 15 ans enregistre ses morceaux sur son PC. Il n'a jamais été aussi difficile de toucher le public...Bizarre non...?
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Sat 26 Jan 2008, 10:43
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SuperHero
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QUOTE (lionel2p @ ven 25 jan 2008, 23:18) je pense simplement que nous sommes sur-saturé de musique au point que les gens s'y intéresse de moins en moins. L'ère digitale a banalisé la musique, là ou il y a 30, le disque était encore un objet de convoitise.
Finalement, les artistes qui vendent encore aujourd'hui le font plus sur une image, un état d'esprit, une mode, un "projet" plus global Ca n'apporte guère au débat mais ça résume parfaitement mon impression personnelle. Bingo.
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Bye bye.
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Wed 19 Mar 2008, 13:41
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Sur le Financial time ce jour... Apple mulls unlimited music bundleBy Andrew Edgecliffe-Johnson in London Published: March 18 2008 22:01 | Apple is in discussions with the big music companies about a radical new business model that would give customers free access to its entire iTunes music library in exchange for paying a premium for its iPod and iPhone devices.
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