Le MP3 mutile le son et l'audition
LE MONDE 2 | 29.08.08 | 16h47 • Mis à jour le 29.08.08 | 18h08
"Tous ceux qui n'ont pas renoncé aux plaisirs de la fête ont déjà fait l'expérience suivante au moins une fois : dans un appartement peuplé d'une cinquantaine de personnes consommant des boissons fortes, plusieurs jeunes gens, DJ d'un soir, rivalisent aux "platines". Ce n'est certes pas nouveau. Mais un ou deux détails signalent qu'on a radicalement changé d'époque. D'abord, les ordinateurs portables, laptops, et autres clés USB ont remplacé les platines vinyles qui avaient pourtant connu une nouvelle jeunesse il y a quelques années. Ensuite, le volume est beaucoup plus fort. Et surtout personne ne danse : un comble. Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? La réponse pourrait tenir en deux lettres et un chiffre : MP3.
Ce nouveau standard audio qui s'est imposé de fulgurante manière en quelques années a déjà suscité une abondance de commentaires. Si l'on en croit les majors du disque, il serait responsable à lui seul de la mort du CD, de plans sociaux plus saignants qu'une série B hollywoodienne –et pourquoi pas du réchauffement climatique, de la pollution des océans ou des déséquilibres géostratégiques, tant qu'on y est ?
Car tous absolument tous les débats qu'a suscités cette nouvelle forme de partage de la musique ne se sont focalisés que sur les problèmes juridiques qu'elle soulève : droit d'auteur, propriété intellectuelle, piratage ou "téléchargement légal". Emblème d'une victoire de la raison économique, le MP3 était la technologie idéale pour oublier tous les autres problèmes esthétiques, techniques et sanitaires que cette nouveauté posait pourtant. Et qui continuent de se poser. Voici pourquoi et comment.
CULTE DU "BEAU SON"
L'homme qui parle dans ce café du 9e arrondissement de Paris n'est pas un passéiste crispé sur le bon vieux temps. Amateur éclairé de chansons françaises, animateur de la belle petite revue Je chante, Raoul Bellaïche ne peut réfréner une certaine nostalgie : "Je me souviens bien de cette période où la hi-fi coûtait assez cher mais où le grand public était prêt à des sacrifices financiers pour un bon équipement. Et puis tout a basculé en cinq ou six ans. Très peu de gens ont noté que l'arrivée du MP3 marque la première fois qu'un retour en arrière est présenté comme un progrès. Tout le monde s'est habitué, y compris moi, parce que c'est très pratique."
Pratique : le mot est lâché. Evidemment, avant, c'était moins pratique : le culte de la hi-fi et du "beau son", partagé par un grand nombre d'auditeurs mélomanes ou pas, supposait l'acquisition d'un matériel souvent volumineux et les sacrifices financiers qui allaient avec. La diversité de l'offre comblait cette demande : dans toutes les gammes de prix, les fabricants proposaient des appareils dédiés, qu'on mariait les uns aux autres avec cette illusion naïve et belle de toucher à la meilleure reproduction sonore possible. L'audiophilie de papa, c'était ça : la sensation qu'en appariant tel tourne-disque à tel ampli et tel câble à telle paire d'enceintes, on devenait le metteur en scène d'un film domestique dont le titre avait été inventé par ECM, célèbre label de jazz européen : "Le plus beau son après le silence "…
Ce temps-là semble révolu. L'auditeur d'autrefois, pour qui l'écoute était une activité noble à laquelle il sacrifiait du temps, a laissé la place à une "écoute nomade" de la musique. En permettant de stocker dans un espace physique réduit une quantité énorme de musique, le MP3 a inventé une chose toute nouvelle : l'accumulation furtive. C'est-à-dire la capacité à posséder toujours plus de musique mais à en profiter toujours moins, puisque désormais le temps de l'écoute se superpose à d'autres occupations.
Le fantôme de la gratuité a parachevé le tableau d'une avancée technique que tout le monde ou presque s'accorde à trouver bonne. Ceux qui osent émettre la moindre critique à son égard sont promptement assurés de se voir flétrir de l'épithète "réactionnaire" sur l'air bien connu du "c'était mieux avant". Pourtant, il se pourrait que, dans le cas qui nous occupe, ce fût vraiment mieux avant. Et que ça pourrait être beaucoup mieux demain.
PERTE DE QUALITÉ DRASTIQUE
C'est quoi, au juste, le MP3 ? Juste un format d'encodage des données audio permettant de diviser par dix le poids d'un fichier informatique. Ainsi dématérialisée, la musique peut circuler plus vite d'ordinateur à — baladeur numérique. Mais au prix d'une mutilation indiscutable du signal d'origine et d'une perte de qualité drastique. C'est ce qu'explique Lionel — Risler, l'un des ingénieurs du son les plus respectés pour son travail d'orfèvre en matière de restauration d'anciens enregistrements : "Dans le cas du MP3, on choisit arbitrairement d'enlever du signal tout ce qui est prétendument superflu. Mais sur des critères très discutables. On réduit les informations pour gagner de la place de stockage. Au départ, le MP3 n'a été conçu que pour accélérer les flux des données sur Internet. Et puis on a ouvert la boîte de Pandore, puisque cette circulation s'est faite sans aucune règle."
Cette compression des données, qui a aussi ses partisans, s'ajoute à un autre traitement du son, pratiqué depuis bien longtemps dans les musiques populaires : la compression dynamique. Schématiquement, la compression dynamique consiste à relever les niveaux faibles et à abaisser les niveaux forts, bref à gommer les contrastes qui donnent tout son relief à la musique. L'intérêt ? Réduire le volume d'informations, en vue d'un stockage ou d'une diffusion sur une bande passante limitée radio ou Internet par exemple, tout en induisant une sensation de puissance sonore, partiellement artificielle.
"L'oreille n'est pas éduquée à recevoir des signaux compressés, explique David Argellies, un jeune acousticien qui par ailleurs apprécie le "gros son". Les radios de jeunes sont plus fatigantes à niveau équivalent, parce que l'oreille est habituée à percevoir de forts contrastes dynamiques. Et la compression a tendance à la flouer. C'est comme une illusion d'optique. A l'écoute d'une musique compressée, déjà perçue comme plus forte , on aura tendance à augmenter le volume pour retrouver du contraste."
En outre, le volume moyen d'un son dynamiquement compressé peut être réellement plus élevé. Car pour réduire l'écart des variations d'une musique, il faut choisir un volume de référence; et si c'est le volume maximal du morceau qui est choisi, les niveaux faibles sont considérablement augmentés pour atteindre la diminution d'amplitude souhaitée. "Prenez la publicité à la télévision, note David Argellies. On la perçoit comme plus forte , car elle est plus compressée donc plus agressive."
Lorsqu'on parle d'agression, on aborde un terrain évidemment sujet à toutes les polémiques, mais qui ne peut pas se réduire à un combat d'anciens contre modernes ou à une croisade contre la musique de jeunes. Car depuis quelque temps, nombreux sont les scientifiques, parfois jeunes, qui tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences sanitaires déplorables que ces nouveaux modes d'écoute auront inévitablement sur les nouvelles générations.
Bernard Janssen, chirurgien ORL et chanteur lyrique de haut niveau – il a fait carrière sous le nom de Bernard Sinclair – est sans doute l'un des mieux placés pour analyser le phénomène : "Les gens qui écoutent de la musique dans le métro sont obligés de pousser le volume pour couvrir le bruit ambiant. C'est terrible, car ils peuvent s'envoyer jusqu'à 140 décibels dans les oreilles, alors que le seuil de douleur se situe à 120. Jusqu'à 70, ça va encore. Certains chanteurs lyriques peuvent développer 130 décibels sans souci pour leur oreille, parce qu'ils projettent le son et qu'il y a des défenses physiologiques. Mais il suffit d'une seule exposition à ce volume pour subir un traumatisme qui débouchera sur une surdité. C'est le traumatisme aigu. Il existe un traumatisme chronique, repérable chez les ouvriers de chantier mais aussi chez les gens qui écoutent trop fort leurs baladeurs. C'est beaucoup plus insidieux car plus on perd l'audition, plus on monte le volume."
C'est désormais un fait acquis : la compression dynamique, appliquée à l'écrasante majorité des musiques actuelles, ne fait qu'aggraver les nuisances déjà bien connues d'un volume sonore excessif. Et cela vaut aussi pour les musiques apparemment les plus "douces". C'est ainsi que deux chercheurs amateurs de rock, Yann Coppier et Thierry Garacino, se sont livrés à de savantes mesures sur l'évolution de la compression dynamique en trente ans. Le résultat est édifiant : le morceau Rock and Roll de Led Zeppelin, perçu au début des années 1970 comme l'une des choses les plus violentes jamais enregistrées, n'est que faiblement compressé en comparaison de… Quelqu'un m'a dit, premier tube de Carla Bruni.
C'est toute la perversité des traitements modernes du son : la ballade un peu douceâtre de la désormais première dame de France se révèle, dans la froide objectivité des mesures scientifiques, bien plus dommageable pour l'appareil auditif que l'hymne hard rock de Led Zeppelin. Avec la compression, "on transforme la chaîne des Alpes en volcans d'Auvergne", résume assez joliment Yves Cochet, concepteur historique de systèmes haute-fidélité de pointe.
RÉAPPRENDRE À ÉCOUTER
Mais la disparition des contrastes n'est pas seulement une violence esthétique faite à la vérité musicale, c'est aussi un véritable risque sanitaire dont les scientifiques commencent à prendre la mesure. Des études récentes ont montré qu'un appareil auditif désaccoutumé aux contrastes dynamiques ne pouvait que perdre de son acuité, et ce même à bas volume. Le spectre d'une pandémie de surdité précoce est-il à redouter ?
"Je vois arriver des jeunes de 18 ou 20 ans qui développent déjà de belles surdités, résume avec fatalisme Bernard Janssen. Je suis très alarmiste et je le dis clairement : il faudra légiférer. Je ne suis pourtant pas très optimiste : dans une époque si soucieuse de liberté individuelle, chacun est évidemment libre de devenir sourd".
Réapprendre à écouter, sensibiliser à la qualité du son plutôt qu'à la quantité seront sans doute les seules solutions pour éviter une crise sanitaire majeure. A moins que, d'ici peu, ne s'inventent de nouvelles technologies plus respectueuses de la santé publique que la — compression dynamique et le MP3. Qui demeure, de l'avis général des spécialistes, le pire standard de toute l'histoire de la musique enregistrée."
Gilles Tordjman
Cet article vient de me rappeler pourquoi je ne suis plus abonné à ce journal.
Il y du vrai, bien sûr, mais ça part dans tous les sens.
Le mp3, dix fois moins bien, oui à 128 kbts (il me semble ), mais à 320, c'est tout autre chose quand même.
Bref…
Absolument, on en a discuté sur un autre site dont je tairais le nom et la vulgarisation de cet article est indigne de ce que fut le Monde...
On y confond allègrement compression de données et compression dynamique.
On y parle, effectivement, de mp3 128K en ignorant visiblement qu'il existe d'autres débits bcp plus "transparent".
Et on y oublie que, dans les soirées en question, on écoute tout ça en sortie de carte son à 2 balles, le tout connecté à des chaines HiFi pérrave dont l'ampli est prêt à rendre l'âme pour cause de trop haut niveau, voire à des enceintes multimédia à qui on avait jamais dit qu'elles pourraient servir à ça...
Une bien triste vulgarisation en vérité...
Cet article est nul, mais il circule partout dans de multiples forum pour commentaires sans fin...
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre appréciation sue cet article, lire la phrase suivante :
" Janssen, chirurgien ORL et chanteur lyrique de haut niveau – il a fait carrière sous le nom de Bernard Sinclair – est sans doute l'un des mieux placés pour analyser le phénomène"
Oui, c'est sûr que quand on est né en 1935, on a de l'expérience de la musique populaire!…
Chanteur d'Operette oui, faut pas nous prendre pour des canards sauvages surtout quand on n'a enregistré que 3 disques, dans toute une carrière c'est vraiment peu…
Chirurgien ? Là je n'ai pas sous la main l'annuaire privé de tous les médecins avec leur cursus, mais j'ai aussi peur pour lui de ce côté-là…
140 dB dans un casque ? C'est la distorsion qui rend sourd…
Bien sûr que les jeunes adeptes du baladeur sont sujets à des pertes auditives, peut-être qu'ils n'ont pas envie d'entendre nos conneries et le futur qu'on leur prépare…
Les articles du Monde, depuis le dernier clash à la rédaction, sont devenus infantiles, pas vérifiés, écrits par de bambins ignares, là aussi ça sent le sapin !
Pour vous distraire de ces péroraisons idiotes :
http://nav.440network.com/out.php?mmsc=forums&url=http://nav.440network.com/out.php?mmsc=forums&url=http://http://www.massenburg.com/cgi-bin/ml/hirez.html
Foin des discours longs et ennuyeux, pêtez-vous la feuille et allez en paix !
"Le danger d’une exposition au bruit dépend de deux facteurs : le niveau sonore et la durée d'exposition.
Plus l’intensité et la durée d’exposition sont importantes, plus le risque d’atteinte de l’audition augmente. Il faut savoir que le son commence à être pénible à partir de 75 décibels (dB) et qu’il est dangereux à partir de 85 dB. Or, la douleur auditive n'apparaît qu'à 120 dB. Cela signifie qu’entre 85 et120 dB, l'oreille est menacée de lésions irréversibles sans que l'on puisse s'en rendre compte !"
"Les articles du Monde, depuis le dernier clash à la rédaction, sont devenus infantiles, pas vérifiés, écrits par de bambins ignares, là aussi ça sent le sapin !"
Très certainement, une nouvelle génération de journalistes touchée par une acuité auditive déficiente ! Et le sens olfactif, çà va ?
Oui, je ne vois pas bien pourquoi vous vous énervez Philippe. Vous n'avez pas personnellement écrit cet article, si?...
Ensuite, je pense qu'ici nous sommes plus que conscient de ce type de danger puisque gagnant précisément notre croûte avec nos oreilles...
Ce type d'avertissement pourrait plus être utile sur un site de djeun type "TekHardcoreFans.org" ou "LesFousDuBalladeur.net"...
Quant au fond du problême, je maintiens personnellement que c'est aussi beaucoup un problème de diffusion (mauvaises enceintes, casque...) et que mettre tout ou presque sur le dos du mp3 est un peu léger en terme d'analyse "journalistique".
Ce monsieur ne sait visiblement guère de quoi il parle et n'a pas dû mener les recherches requises pour tout article digne de ce nom.
C'est tout, pas de quoi s'enflammer je crois.
C'est un peu le drame avec la presse. Dès que l'on connait un sujet avec un peu d'expertise, on trouve que ce qui s'écrit dans les journaux est un peu juste... voir un peu faux...
Mais c'est pas nouveau...
En tout cas le mp3 rend pas plus sourd que la miniK7...
C'est l'usage du casque ou du couple télécaster/marshall à niveau 11 qui est dangereux... mais c'est si bon
Hello, hello, vos opinions sur ce paragraphe :
"C'est désormais un fait acquis : la compression dynamique, appliquée à l'écrasante majorité des musiques actuelles, ne fait qu'aggraver les nuisances déjà bien connues d'un volume sonore excessif. Et cela vaut aussi pour les musiques apparemment les plus "douces". C'est ainsi que deux chercheurs amateurs de rock, Yann Coppier et Thierry Garacino, se sont livrés à de savantes mesures sur l'évolution de la compression dynamique en trente ans. Le résultat est édifiant : le morceau Rock and Roll de Led Zeppelin, perçu au début des années 1970 comme l'une des choses les plus violentes jamais enregistrées, n'est que faiblement compressé en comparaison de… Quelqu'un m'a dit, premier tube de Carla Bruni."
Pipeau, petite flûte en Réb, en Ut ou billevisées.
Zut une partie de mon texte s'est évanouie.
Hello Marsu,
Point de haine dans mes propos, mais certaines généralisations sont excessives.
Il est très certainement salutaire de dire et répéter combien certaines écoutes sont nocives, cher Pomme.
Le bruit qu'il soit organisé ou pas est une véritable calamité.
Tiens, au fait, puisque l'on parle de bruit, il est souvent difficile de supporter la puissance sonore de certaines salles de cinéma.
Par ailleurs, certaines bandes sonores sont sculptées au marteau piqueur et vous percent le tympan.
Compressées, compressées ?
A l'inverse de ce que tu penses Pval, ces courbes n'indiquent pas forcément une puissance sonore supérieure mais au contraire un abaissement de la dynamique qui peut être produit avec art. Pour ma part j'aime beaucoup les musiques compressées lorsqu'elles le sont musicalement.
La faculté de "rentrer" dans un titre est propre à chaque individu ainsi qu'à sa propre expérience auditive.
Ce n'est pas parce que tu ne comprends pas ou n'ois pas, que le reste de la planète doit suivre ta manière d'appréhender la musique.
Je n'aime pas pour ma part la saturation mais elle est actuellement un facteur de plaisir pour certains, dont acte.
Je déteste le son de l'ipod bien que j'en ai trois, qui pour moi sonne petit, même avec un bon casque. Un 7506 en l'occurrence. j'ai un PX-200 Sennheiser qui fait vraiment office de jouet en comparaison. Pas de niveau, pas de définition, pas de puissance, pas de plaisir.
L'ipod, tout nu, est comme une 4L sur autoroute, une chouette voiture qui ne tient pas la route et n'avance pas.
Alors, les lois, les mesures pour protéger les oreilles des quidams et les empêcher d'apprécier la musique comme ils auraient envie de l'entendre, c'est pour moi des barreaux, une prison. Si l'ipod pouvait délivrer toute la puisssance dont il est sûrement capable, avec une définition comme celle de ma 1296, une définition hi-fi et non pas low-fi, ce son de casserole... Je l'aurai souvent avec moi, au lieu de le laisser sur mon bureau à prendre la poussière.
Cette putain de nécessité de prendre soin de la santé d'autrui aux dépends de toute perception artistique me gave...
Tout fait mal sur terre, de la naissance jusqu'à la mort. Alors... En dehors du coût de la sécu (à laquelle je n'ai jamais demandé un cent), foutez la paix à ceux auxquels il reste quelques grammes de sensibilité extra-terrestre...
Et évite moi tes conseils sur mon appareil auditif. Il pourrait t'en remontrer...
Hello Kim,
C’est certain. C’est mauvais les lois. Si une loi avait interdit l’utilisation de l’amiante dans des lieux comme Jussieu, une amie de ma chère et tendre serait très certainement en bonne santé aujourd’hui.
Alors Kim, mon ami (e) épargne-moi tes propos sur les législations excessives.
Qu’en est-il de l’expérience auditive d’un individu (si l’oreille interne n’est pas éduquée) dont les sens sont atrophiés ? Santé et perception artistique, vaste sujet.
Je ne peux que te féliciter pour ta sensibilité extra-terrestre et l’absence de charge sociale pour la collectivité
En effet, évitons de comparer nos appareils respectifs, ceci ferait …très cour d’école. Amusant.
Remontrer : remontrance, c’est à dessein que tu utilises ce mot ?
2 - Histoire, discours par lequel le parlement signalait au roi les inconvénients d'une loi
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Et je repose la question : (pardon pour la redondance)
"C'est désormais un fait acquis : la compression dynamique, appliquée à l'écrasante majorité des musiques actuelles, ne fait qu'aggraver les nuisances déjà bien connues d'un volume sonore excessif. Et cela vaut aussi pour les musiques apparemment les plus "douces". C'est ainsi que deux chercheurs amateurs de rock, Yann Coppier et Thierry Garacino, se sont livrés à de savantes mesures sur l'évolution de la compression dynamique en trente ans. Le résultat est édifiant : le morceau Rock and Roll de Led Zeppelin, perçu au début des années 1970 comme l'une des choses les plus violentes jamais enregistrées, n'est que faiblement compressé en comparaison de… Quelqu'un m'a dit, premier tube de Carla Bruni."
Pipeau, petite flûte en Réb, en Ut ou billevisées.
Cet article n'est pas crédible.
Je ne porte pas d'appareil auditif car heureusement je ne suis pas dur d'oreille.
C'est quoi ta question pval ? Parce qu' à la lecture, il y a bien une affirmation mais aucune interrogation.
L'ennui avec tous ces mixes "bourrés" au limiteur, c'est qu'on est tous plus ou moins obligés de faire pareil. C'est devenu la norme. C'est bien plus embêtant à mes yeux qu'une éventuelle législation sur la protection des oreilles. La norme, c'est souvent ch… Bourre et bourre et ratatam sinon t'as un son de lopette.
Hello Pom,
Si j'ai bien compris, il existe différents types de qualité de MP3 tout comme il existe différents types de vins par exemple.
Tout est fonction des conditions matérielles de la fabrication d'un MP3.
Qu'en est-il du jus sonore en circulation en règle générale, n'est-il pas du gros qui tache ? Entendre, goûter, c'est affaire d'apprentissage.
On parle assez souvent du goût en matière d'alimentation, le sens auditif devrait faire l'objet de bien plus d'attentions.
En cela, le MP3 n'est-il pas un danger pour le sens de l'audition ?
Les émissions de France Musique retransmises sur le net par exemple sont de mauvaise qualité. Un comble !
La qualité est souvent sacrifiée sur des critères de rapidité, "d'efficacité", de rentabilité économique.
Le préciser devient même complètement inutile et presque risible, c'est dire !
Il me semble que les formats de compression comme MP3 exploitent l'effet de masque (entre autre): un son fort masque un son faible qui survient au même moment, donc on évite de coder le son faible qui ne peut pas être perçu.
C'est sûr que lorsque j'étais plus jeune, écouter de la musique était un rituel : choisir le vinyle, le sortir de la pochette, le mettre sur la platine, mettre la bras en place, prendre le casque (obligé pour les autres) et savourer 20 minutes de bonheur.
Maintenant c'est un peu l'abrutissement de l'abondance: on écoute plus mais de manière moins approfondie. J'étonne les gens lorsque je dis que j'ai dans ma tête un juke-box: je choisi ce que je veux passer, la mémoire fait le reste, pas besoin d'ipod.
(jdis comme groumpf sur l'effet de masque... et sur la moindre écoute par overdose...)
Allô Allô, Ici Paris !
Bon faut arrêter de déconner : Le MP3 ne mutile pas nos oreilles, il mutile LA MUSIQUE !
La réduction de la dynamique pourrait accélérer la détérioration de l'audition puisqu'elle augmente la densité du niveau acoustique… Mais on ne peut pas toujours se plaindre que la vespa a remplacé le cheval… Et que l'odeur de l'essence a remplacé celle du crottin, Et c'est une autre histoire qui n'a absolument rien à voir avec le MP3
Étant électricien, il m'a été donné de fréquenter (en dehors de la médecine du travail qui nous fait passer un audiogramme montant laborieusement au dessus de 8 kHz) quelques spécialistes dont des plus célèbres (aussi de par ma vie mondaine exacerbée…) JOKE et re JOKE, ces spécialistes, bien évidement détectent une surdité due à des excès sonores répétés que subissent au quotidien par exemple des chaudronniers, menuisiers métalliques… Enfin tous ces gens qui donnent des coups de marteau sur du métal et autres sons à fortes transitoires d'attaque… (mais on sait bien que les batteurs sont sourds!)
L'audition, ce n'est pas que l'oreille ! C'est aussi le corps et surtout le masque facial…
Tout comme l'émission : la voix ce n'est pas que la bouche, la trompette ce n'est pas que l'embouchure et n'allons pas jusqu'à la clarinette, le sax, le french Horn etc.
La nuit dernière j'ai vu un documentaire sur Arté sur les éléphants, hé bien figurez-vous qu'ils écoutent aussi avec les pieds !!!!!!
Tout ça pour dire qu'il faut rester très très prudent quand on parle de ces choses là…
Par contre j'affirme que c'est la distorsion qui rend sourd et qui fatigue… Que ce soit de la distorsion analogique (due aux amplis d'écoute) ou de distorsions numériques, plus vicieuses (parce qu'on ne les discernent pas autrement que par l'envie de partir).
Ce sont les Associations de consommateurs US qui ont poursuivi les premiers pour atteinte à la santé par une exposition à un champ sonore trop intensif… (à la fin des années quatre-vingt-dix)
En France, il y a bien une Loi pour les lieux publics, il y a des inspecteurs pour vérifier le respect de la Loi mais, c'est aussi n'importe quoi, tout comme ce que dit notre médecin d'opérette…
Il faut savoir que les mesures de LEQ ont commencé dans le monde industriel et pour mesurer la nuisance des avions aux abords des aéroports…
On est bien loin du bruit excessif de la musique !
Vu qu'il se dit des choses intéressantes et pertinentes, déplacé dans l'audio numérique. ^^
[nokerie]Pour le joli gif de William, il est clair que ça prouve que la musique des années 80 était mauvaise [/nokerie]
Oubli de 2 phrases :
Qu'en est-il d'une écoute au casque, (des heures par jour pour certains paraît-il) plus particulièrement de ceux qui pénètrent dans le conduit auditif ?
J'aimerais bien me faire une religion, dans la mesure où je n'utilise aucun de ces appareils, il en va autrement pour mes enfants, leur ouïe étant aussi un outil de travail.
Question subsidiaire : peux-tu commenter la série de croquis plus haut ? Mon interprétation est semble-t-il hasardeuse. Merci à toi.
Comment rendre un son plus vivant, plus adapté à la perception, qu’il ne l’est au départ quand il s'agit de nos instrumentariums informatisés par exemple ?
Cette évolution décrite ci-dessus n'est-elle pas la négation même de la perception ? Fi donc de la nuance, de la subtile variation.
La psychoacoustique : comment notre cerveau reconnaît-il les mélodies ? http://nav.440network.com/out.php?mmsc=forums&url=http://www.canalacademie.com/La-pyschoacoustique-comment-notre.html
J'aimerais avoir un article équivalent sur "le ressèrement drastique de la dynamique en musique, les conséquences sur nos sensations auditives et sur nos choix musicaux"
Au fait, Canal Académie est une superbe radio sur internet http://nav.440network.com/out.php?mmsc=forums&url=http://www.canalacademie.com/+-Musique-+.html
Je vous la recommande vivement, quelques exemples :
Quand Saint-Saëns compose la première musique de film en 1908
Olivier Messiaen pédagogue
Glenn Gould : ce que le pianiste disait par lettres
L’Observatoire musical français
Brigitte Engerer, entre deux tempi français et russe
Laurence Equilbey
Rencontre avec Mstislav Rostropovitch
etc etc etc etc Visitez les autres thèmes, impressionnant. Par exemple L’argent, la finance et le risque selon André Lévy-Lang
Au fait, Pom, ce site est construit avec quel type de logiciel. Les quelques émissions que j'ai entendues sonnent très bien.
D'autres radios nationales devraient en prendre de la graine
Les sons de la page d'accueil sont dégueulasses (même en choisissant le haut débit) mais les émissions sont, elles, effectivement de bonne qualité.
C'est pourtant du mp3 à seulement 128K déclenché par un player Flash.
J'y perds mon latin.
Tu demandes, je réponds...
Non, c'est ça. Le 128 Kbps est vraiment le minimum syndical du mp3.
Pour te faire une idée, qqls chiffres:
-un fichier son en 24 bits - 88.2 KHz engendre un débit d'environ 2120 Kbps,
-un fichier son en 16 bits - 44.1 KHz engendre un débit d'environ 705 Kbps,
-un mp3 en 320Kbps (débit max du mp3) engendre un débit de... 320 Kbps,
Donc, tu l'auras compris, 128Kbps, c'est franchement peu commed ébit et ça ne garantit qu'une qualité/restitution très très relative.
Y'a pire, y'a le 96Kbps (sans doute ce qui a été utilisé pour le son de la page d'accueil du site que tu mettais en lien)...
Mais, y'a même pire que tout ça! J'ai nommé l'excellent algorythme de compression de Real Audio, une des pires choses inventée par l'homme!....
Bon, là encore, méfiance, ne généralisons pas trop, ça dépend de l'encodage (à nouveau le débit tout ça) mais l'algoryrthme n'en reste pas moins très mauvais (mais très léger, d'où une certaine popularité) et, souvent, très mal paramétré (il faut dire qu'on a rarement les outils pour...).
Il ne faut pas oublier qu'en plus des FMs et TV dont nous parlions plus haut, c'est surtout l'internet, avec les débits minables des débuts, qui a contribué à installer ces formats ultra-compressés à une époque ou un fichier d'1 Méga dans une page était un énorme luxe qui risquait de décourager quiconque de passer sur votre page.
A l'époque, des formats comme le Real Audio étaient très prisés (puisque légers). Avec l'augmentation du débit, on voit de moins en moins de page utilisant cette compression pour l'audio ou la vidéo (puisqu'en plus, ça fait les deux...).
Passionnant débat.
Mais soyons optimistes, avec les avancées constantes en matière de débit et de miniaturisation des supports de stockage, on reviendra (ou en tout cas ceux qui le souhaitent...) surement un format PCM de qualité sur le net et dans nos baladeurs.
Après c'est vrai que les névrotiques obsessionnels du téléchargement de 5000 albums sur P2P sans même prendre la peine d'ECOUTER de la musique verront les choses autrement: ils pourront avoir 200.000 albums dans leur collection de mp3....!!!
Les gars je suis désolé mais je n'ai rien entendu de ce que vous dites !!!
Vous pouvez parler plus fort ???
Bien sûr et c'est là tout le "problème".
Non seulement ça modifierait l'oeuvre en elle-même mais également l'interprétation qui en est faite par l'orchestre.
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